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La ruelle
Au fin-fond de Marseille il est une ruelle
Etrangement tranquille et qui semble assoupie.
C’est plutôt le week-end que l’étroite venelle
Dort tout benoîtement une heure après midi.Elle est tout engluée dans sa douce torpeur.
Une fontaine y pleut une plainte mouillée,
Mais nul n’en entend plus le glouglou chuchoteur
Car on dort trop profond derrière les volets.Les murs sont écaillés et croulent sous les fleurs
Débordant de gros pots au vernis fissuré.
Un vélo oublié veut croire en un voleur,
Mais nul ne le prendra, il est bien trop rouillé.Et bien que tout ici s’ébrèche de partout,
Des pavés aux trottoirs, des gouttières aux pierres,
On y a l’air heureux, l’on a même le goût
D’y vivre pleinement sous l’intense lumière.
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Commentaires
mais d'où sors-tu toutes les belles gravures, peintures et autres que tu mets dans les commentaires ??
comme toujours un très beau poème
je recommence mes conserves,aujourd'hui haricots verts
en bourgogne le temps est mitigé
bon week-end et gros bisous
janine
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Bonjour Mamie-Lucette-------
Je suis allée une fois à Marseille----mais je n'y suis pas restée assez longtemps pour connaître cette ruelle------
Je ne sais pas si j'y retournerai un jour---------mais ce poême la met bien en valeur-------
Bisous-------------