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Construit sur un éperon
rocheux du Massif de la Montagnette, le chateau de Boulbon, aujourd'hui ruiné, n'en conserve pas moins une allure impressionnante. Emergeant de l'enceinte dont subsistent des pans de murs, le
véritable donjon, presque inchangé, semble toujours assurer la garde de la forteresse qui, au XIVe siècle, ne put résister à l'assaut du terrible Raymond de Turenne.
LE NOYAU PRIMITIF
Campé sur un éperon rocheux en bordure de la plaine du Rhone, et dominant le village qui possédait son propre système de fortifications, le chateau, dont les plus anciens éléments subsistants
remontent au XIIe siècle, se compose de temps de Béranger de Boulbon d'un donjon de forme rectangulaire comportant quatre pièces superposées, enfermé dans une courtine épousant le contour du
rocher. Cette courtine, couronnée à l'époque par des merlons entre lesquels s'intercalaient des créneaux, ne possède qu'un unique accès, au sud, lui-meme défendu par une tour rectangulaire dont il
ne reste aujourd'hui qu'un pan de mur. A l'ouest, la basse cour, close de murs, comprenait les communs, les étables et les granges
LE TEMPS DES METAMORPHOSES
Aux XIVe et XVe siècles, les seigneurs de Boulbon, désireux de disposer d'une résidence plus confortable, entreprennent d'importantes campagnes d'agrandissements et de transformations. A
l'emplacement de l'ancienne basse cour est édifié un logis formé de deux corps de batiments séparés par une cour intérieure. Il donne à l'ouest sur une vaste terrasse à trois arcatures
surplombant le nouveau chemin venant du village et communique,au sud, avec un jardin au centre ququel se trouve un bassin. Le chateau, jusqu'alors alimenté en eau par un puits situé dans la partie
haute du village, se dote à la meme époque d'un système de canalisations qui assure son autonomie, ainsi que d'une nouvelle cuisine, située devant l'ancienne porte d'entrée qui est supprimée. Si
certains travaux sont motivés par la recherche du confort, d'autres visent à renforcer les défenses du chateau : un ouvrage avancé est ainsi construit au nord de l'enceinte, laquelle est équipée de
machicoulis.
LES TRANSFORMATIONS DU XIIe SIECLE
La seigneurie sera érigée en comté au début du XVIIe siècle, elle fait aménager un second jardin, au sud du premier, et particulièrement entre 1610 et 1666, ainsi que l'attestent divers prix-fait
qui ont été conservés, mene à bien de nombreuses réparations. En 1674, la seigneurie et le chateau sont cédés à d'autres descendants des Boulbon. De nouveaux travaux sont réalisés, entre autres
l'aménagement d'une rampe d'accès pour les carrosses, la construction d'un aqueduc, aujourd'hui disparu et la réparation du mur de la terrasse, à demi éffondré.
L'ABANDON ET LA RUINE
Le chateau ayant été dévasté par la Révolution, en septembre 1792, le propriétaire renonce à sa restauration. A la mort du dernier représentant des Boulbon en 1956, l'ensemble passe par héritage à
un descendant le Lucien Bonaparte, qui le possède encore aujourd'hui. Les vestiges de Boulbon ont été classés monuments historiques en 1976......
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chezmamielucette dans
religion le
11 Mars 2010 à 18:14
Saint François de Sales avec les visitandines JEUNER DE SOI-MEME
Dieu veut que vous vous abandonniez à lui, que vous vous désoccupiez totalement de vous et de tout ce qui vous regarde. Plus aucun retour, ni
sur vous, ni sur votre progrès dans la vertu. En un mot, que vous vous oubliez vous-meme, comme une personne qui n'est plus rien, qui n'a plus rien à craindre ni à rechercher, à perdre ni à gagner,
parce qu'elle est perdue et abimée en son Dieu qui lui tient lieu de tout, qui est lui-meme en elle, qui agit par elle, qui anime ses pensées, son coeur et son esprit, et qui ne demande d'elle
autre chose, sinon qu'elle le laisse faire et qu'elle ne touche pas l'opération divine par la sienne propre.
Ce renocemment ne consiste pas seulement à rejeter toute attache aux richesses, aux plaisirs, aux honneurs, ce n'est que le premier pas : il y
a quelque chose à quoi nous tenons davantage, c'est à notre propre volonté, à nos vues particulières pour pratiquer ou acquérir la vertu, à cette multiplicité d'actes et de pratiques, sans quoi
nous croyons tout perdre.... Il faut se dépouiller de tout contre cela, regarder tout cela comme rien, s'élever au-dessus de soi-meme, pour s'écouler en Dieu, notre premier principe, par une
simple inclination....C'est -à-dire que c'est par Lui qu'il faut aller à Lui.......
Lettre de 1709 à une religieuse, écrite par Claude-François Milley (1668-1720)
Né en Franche-Comté, entré en 1685 chez les jésuites d'Avignon, le Père Milley exercera dans le midi son ministère de prédication et de direction spirituelle, particulièrement auprès des
visitandines. La supérieure du monastère d'Apt, Madeleine de Siry, sera sa correspondante privilégiée. Ils représentent l'un et l'autre la grande vitalité spirituelle provençale de la fin du XVIIe
siècle, se réclamant de Saint François de Sales contre le Jansénisme qui pénètre alors l'Eglise de France. D'une charité infatigable, il mourra en soignant les pestiférés de Marseille au cours de
l'épidémie de 1720. Il nous reste de lui une centaine de lettres.....
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chezmamielucette dans
fleurs le
11 Mars 2010 à 18:11
cette plante vit dans les prés sur les sols siliceux, sur les coteaux et les talus. D'autres saxifrages vivent sur les rochers humides en montagne ou en plaine. Des
bulbilles formées à la base de la tige permettent la reproduction de cette plante de 20 à 50cm. Les feuilles, dentelées, sont arrondies et crénelées. Les jolies fleurs, blanc de lait, à cinq
sépales, cinq pétales, dix étamines, deux styles, sont odorantes et apparaissent d'avril à juin (saxifragacées).......
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chezmamielucette dans
divers le
11 Mars 2010 à 10:55
JE PASSERAI SUR LES BLOGS CE SOIR CAR JE VAIS CHEZ LE DENTISTE A EVREUX CET APRES-MIDI.
Le cabinet dentaire se trouve juste en face de la cathédrale.
Bonne journée et à ce soir; bons baisers
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Le Cheylard d'Aujac est l'une des rares forteresses rurales du Moyen Age à présenter, au prix d'importants travaux de restauration, un état très
proche de ses dispositions d'origine. Edifié à partir du XIIe siècle mais agrandi jusqu'au XIVe siècle, ce chateau témoigne de la transformation progressive d'une forteresse en une demeure
combinant fonctions défensives et résidentielles.
Situéé au nord de l'actuel département du Gard, non loin des frontières de celui-ci avec la Lozère et l'Ardèche, la vallée de la cèze se partageait entre les juridictions de trois évechés, Uzès,
Mende et Viviers.
Voie de communication vers le Massif Central, la vallée se dote très tot d'un réseau de chateaux.
Le Cheylard d'Aujac est, avec celui de Brésis, le seul survivant de cette concentration d'ouvrages défensifs qui s'étageaient tous les 3 km, depuis le nord jusqu'au sud.
LES ORIGINES
Les premières mentions du Cheylard datent du début du XIIIe siècle, une charte de Philippe Auguste, datée de 1209, mentionne la villa d'Aujac, alors possession indivise de l'éveque d'Uzès et de la
maison d'Anduze. En 1239, dans l'hommage rendu par Bernard IX au sénéchal de Beaucaire, on mentionne "la bastide". Ce terme de bastide rend compte du caractère relativement récent de
l'ensemble défensif qui vient remplacer, sans doute à la fin du XIe siècle, une première motte artificielle aménagée sur un éperon rocheux naturellement protégé par des falaises sur les faces nord,
ouest et sud. Le sommet de l'éperon est de surcroit protégé par une enceinte basse que surélevait peut-etre des murs de pierre sèche. C'est sur la face est, la plus exposée, que l'on construit un
premier batiment double, composé d'un donjon résidentiel et d'une salle d'apparat, appelée "aula", élevée sur une cave voutée en plein cintre.
PREMIERS AGRANDISSEMENTS
Dans le cours du XIVe siècle, le chateau prend la forme d'un L avec l'adjonction d'un deuxième corps de batiment, en retour d'équerre, qui s'ouvre au sud vers la vallée de la Cèze.
Traditionnellement appelé "le manoir", ce corps de logis, presque dépourvu d'attributs militaires, offre une architecture très soignée dont témoignent notamment ses fenetres aux linteaux en
accolade et son large potail d'entrée. C'est à cette époque qu'est construit en contrebas un village de service, dont les batiments sont utilisés autant pour les besoins des chatelains que pour
ceux des tenanciers des terres seigneuriales.
LA DEFENSE ET LE CONFORT
Au XVe siècle, les batiments existants, à l'exception du donjon, sont surélevés. Les défenses sont renforcées avec l'installation des premières canonnières pour armes à feu et l'aménagement d'un
chemin de ronde couronnant le sommet des murs. Cependant, on se préoccupe également du confort des espaces résidentiels : les façades, jusqu'alors percées de petites ouvertures, sont équipées de
fenetres à croisées laissant davantage pénétrer la lumière. Pour faciliter la circulation au sein des batiments et favoriser l'usage privatif de certaines pièces, un escalier en vis, logé dans une
tour quadrilataire, vient s'insérer à l'angle des deux corps.
L'ORGUEIL D'UNE TOUR
La dernière campagne d'agrandissements intervient au XVIe siècle. Symbole de puissance supplémentaire, une grosse tour ronde vient flanquer l'angle sud-ouest du manoir. Couronnée par un chemin de
ronde sur machicoulis, elle est éclairée par des baies à traverse et dispose de latrines. A la meme époque, les murs ouest et nord, qui ceinturent la cour intérieure, sont surelévés et une
échauguette est ajoutée.
Ce chateau accueille en période estivale des artistes et des artisans en résidence........
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chezmamielucette dans
religion le
10 Mars 2010 à 17:48
NE
PAS SE GENER
Soyez avec Dieu, non en conversation guindée, comme avec les gens qu'on voit par cérémonie et avec qui on fait des compliments
mesurés, mais comme avec une bonne amie qui ne vous gene en rien et que vous ne genez point aussi. On se voit, on se parle, on s'écoute, on ne se dit rien, on est content d'etre
ensemble sans rien se dire, les deux coeurs se reposent et se voient l'un dans l'autre, et ils n'en font qu'un seul; on ne mesure point ce qu'on dit, on n'a soin de rien insinuer,
ni de rien amener, tout se dit par simple sentiment et sans ordre; on ne réserve, ni tourne, ni ne façonne rien, on est aussi content le jour qu'on a peu parlé, que celui qu'on a eu beaucoup à
dire. On n'est jamais de la sorte qu'imparfaitement avec les meilleurs amis, mais c'est ainsi qu'on est parfaitement avec Dieu, quand on ne s'enveloppe point dans des subtilités de son
amour-propre. Il ne faut point aller faire à Dieu des visites pour lui rendre un devoir passager : il faut demeurer avec lui dans la privauté des domestiques, ou, pour mieux dire, des enfants.
Soyez avec lui comme mademoiselle votre fille est avec vous : c'est le moyen de s'y point ennuyer. Essayez-le avec simplicité, et vous m'en direz des nouvelles.
Extrait d'une lettre écrite par François de la Mothe Fénelon (1651-1715).......
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chezmamielucette dans
fleurs le
10 Mars 2010 à 17:43
Cette plante herbacée était utilisée autrefois pour ses propriétés calmantes. Elle est proche du réséda odorant cultivé en jardin.
Le réséda jaune pousse dans les terrains calcaires; ses tiges sont couchées à la base. Les feuilles sont découpées. Les fleurs non odorantes, jaune verdatre, elles ont six pétales découpés en trois
lobes, six sépales, et s'épanouissent de juin à septembre (résédacées).......
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Blottie entre deux causses,
au coeur de la vallée de la Buèges, la commune de Sain-Jean semble toujours veillée par la masse imposante de son chateau médiéval. Abandonnée pendant des siècles, l'ancienne forteresse a failli
disparaitre. Elle revit depuis une dizaine d'années, grace à d'importants travaux de fouilles et de restauration.
Depuis la révocation de l'Edit de Nantes, en 1685, la région, devenue l'un des principaux foyers de resistance des réformés, vit dans la crainte de ces coups de main isolés, en général aussitot
suivis d'une dure répression menées par les armées royales. Hommes, femmes et enfants sont barricadés à l'intérieur du chateau devant lequel le célèbre chef camisard vient mettre le siège. La peur
est grande, mais l'occupation sera brève : très vite, Jean Cavelier comprend que les habitants possèdent des armes et qu'ils ne se rendront pas. Ainsi, dès le lendemain, averti que les soldats du
roi marchent vers le village, il lève le camp. Le chateau de Baulx, déjà en fort mauvais état, ne connaitra pas à cette occasion de dommages supplémentaires.
LE SAINT-SIEGE ET LES COMTES
La seigneurie de Saint-Jean de Buèges est mentionnée pour la première fois en 990. Il est probable que s'élève déjà, à l'emplacement du chateau actuel, une tour de guet ou un ouvrage fortifié plus
important. Cette terre, vassale de la baronnie de Pégairolles, est cédée en 1085 à la papauté avant de revenir par mariage aux comtes de Toulouse. A la fin du XIIe siècle, s'élève sur le site,
pourtant à l'écart des routes et donc préservé des tourments politiques et guerriers, un donjon carré, perché sur un éperon rocheux qui le rend difficilement accessible. Une petite garnison y est
installée, commandée par les Calladour, famille qui se transmet la charge de capitaine de 1280 à 1418. Aux XIIe et XIVe sièles, le donjon de Baulx se métamorphose en une véritable forteresse. On
construit un corps de logis, prolongeant le donjon existant, ainsi qu'une enceinte flanquée d'une tour circulaire.
SOUVENIRS CATHARES
La guerre de Cent-ans épargne le chateau. Seuls ses capitaines doivent faire face, en ces troublés, aux revendications des habitants de Saint-Jean-de-Buèges, qui réclament le droit de se réfugier à
l'abri des murs de l'enceinte en cas de danger. Ce droit leur sera finalement octroyé en 1356. Plus douloureuses seront les guerres de religion. La croisade des albigeois, qui s'est accompagnée
d'une effroyable répression, a marqué la région de son empreinte. Voilà qui contribue sans doute à expliquer pourquoi la population locale, qui vit dans le souvenir glorieux des cathares, est
encline à adhérer au protestantisme. Les temps sont rudes, les attaques innombrables : l'église du bourg est détruite et le chateau est endommagé. Pourtant, la forteresse, possession des
seigneurs de Trinquaire de 1420 à 1625, ne sera pas, comme tant d'autres, démantelée sur ordre de Richelieu en 1628.
LE COEUR D'UN VILLAGE
Depuis le début des années 1990, le village se mobilise autour de son chateau. Des fouilles ont d'abord permis de retracer la silhouette de l'ancienne forteresse; d'exhumer quelques restes de
l'enceinte et des fossés, de mettre au jour une citerne et un magasin à vivre. S'appuyant sur les enseignements donnés par les fouilles, les travaux de reconstruction du donjon, de la tour
circulaire et des batiments résidentiels ont pu etre mis en oeuvre. Aujourd'hui, le chateau revit et s'ouvre aux amateurs de visites guidées. .......
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chezmamielucette dans
religion le
9 Mars 2010 à 16:55
PARDONNER, C'EST ENCORE DONNER
"Père, pardonne-leur". En entendant cette admirable parole, pleine de douceur, pleine de charité, pleine de paix et de sérénité, qui n'embrasserait
pas immédiatement de tout coeur ses ennemis ? Quelle charité, quelle tendresse ajouter à cette prière ?
Et pourtant le Seigneur fit plus : non content de prier, il voulut aussi excuser. "Père, dit-il, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce
qu'ils font." Sans doute leur péché est-il grand, mais leur jugement est petit ; c'est pourquoi, Père, pardonne-leur ! Ils crucifient; mais ils ne savent pas qui est celui qu'ils crucifient, car
"s'ils l'avaient reconnu, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire". C'est pourquoi, Père, pardonne-leur ! Ils croient crucifier un transgresseur de la Loi, un usurpateur de la
divinité, un séducteur du peuple; je leur ai caché mon visage, et ils n'ont pas reconnu ma majesté. C'est pourquoi, Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font !
Aussi, pour s'aimer lui-meme comme il faut, que l'homme ne se laisse pas corrompre par les jouissances de la chair, et pour ne pas succomber
aux mauvais désirs charnels, qu'il mette toute son affection en cette douceur de la chair du Seigneur. Mieux encore, pour sentir plus complètement et plus doucement les délices de la charité
fraternelle, qu'il étreigne meme ses ennemis des bras du véritable amour.
Extrait de "Le miroir de la charité" écrit par Aelred de Rievaux (1110-1166)
Né à Hexham, en Angleterre, Aelred fut éduqué aux belles lettres classiques à la cour du roi d'Ecosse, avant d'entrer à l'abbaye cistercienne de Rievaulx, près de York. Passé à la fondation de
Revesby en 1142, il retourne à iévaulx comme abbé en 1146. Longtemps malade, il laisse la réputation d'un moine exemplaire par sa culture et la douceur de son gouvernement. Avec Saint Bernard et
Guillaume de Saint-Thierry, il incarne le meilleur de la mystique cistercienne de la première génération.......
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Par
chezmamielucette dans
fleurs le
9 Mars 2010 à 16:50
Les feuilles
inférieures de cette plante vivace sont lyrées comme celles du cressop, et se mangent. De là lui viennent les surnoms de "cresson des prés" et de "cressonnette". Commune dans les lieux humides,
elle fleurit d'avril à juin. Les fleurs, de couleur lilas; donnent des fruits plus longs que les pédoncules (cruciferacées)......
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