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Jules DUPRÉ..1811-1889
Célèbre peintre paysagiste du XIXème siècle, fondateur de l’Ecole du paysage français moderne, Jules Dupré est issu d’une vieille famille de l’Isle-Adam. Il voit le jour à Nantes le 5 avril 1811 dans la famille de sa mère. En 1815, son père, François Dupré, propriétaire de manufactures de faïence à Creil et à Saint-Yrieix-la-Perche, dans le canton de Limoges, ouvre une nouvelle fabrique de porcelaine à Parmain.Dès l’âge de 15 ans, Jules décore des assiettes en s’inspirant de la flore de la région. François Dupré, appelé à la direction d’une manufacture de porcelaine à Limoges, amène avec lui sa famille. Là, Jules apprend au contact de son père toutes les techniques de fabrication de la porcelaine et de décor des assiettes.
Mais il est attiré par la peinture d’après nature. Il qu’il s’inscrit à l’école des Beaux-Arts de Paris. Pour compléter sa formation, il prend des cours dans l’atelier de Jean-Michel Diéboldt dont l’œuvre se situe entre David, Géricault et Delacroix. Jules Dupré se lie à l’école de Barbizon : Cabat, Paul Huet, Troyon, Flers, Théodore Rousseau avec lequel il effectue de nombreux voyages en France à la recherche de paysages champêtres. A 20 ans il est retenu au Salon. En 1831, il expose « une Vue de l’Isle-Adam » et « une Cour de ferme ». Il rencontre lord Graves, qui lui fait découvrir les paysages de l’Angleterre. En 1833, les bords de l’Oise et la vallée de Montmorency l’inspirent.
En 1835, le Salon le consacre. En 1841, il s’installe avec Rousseau à Montsoult. Possédant un peu d’argent, en octobre 1845, il loue à l’Isle-Adam un atelier en face de l’église, à l’angle de la Grande Rue. En 1847, il reçoit la Légion d’honneur, ce qui entraîne une brouille avec son ami Rousseau. En 1860, il épouse à Champagne-sur-Oise Stéphanie-Augustine Moreau, fille d’un architecte.
En 1870, Jules Dupré est promu officier de la Légion d’honneur. Deux ans plus tard, il achète à l’Isle-Adam, à proximité de la place du Pâtis, une maison assez grande pour recevoir ses amis : Corot, Daubigny, Rousseau, Boulard, Geoffroy-Dechaume, Daumier. Il y fait aménager un grand atelier dans les combles, d’où il a une vue imprenable sur l’Oise.
L’Exposition universelle de 1889 consacre l’œuvre de Jules Dupré.
Atteint de la maladie de la « pierre », il doit être opéré; il ne se remet pas de cette intervention et meurt à l’Isle-Adam le 6 octobre 1889 où il sera inhumé.
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Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Les exercices du Carême : l'aumône, la prière, le jeûne
Mes frères, nous commençons aujourd'hui le grand voyage du Carême. Emportons donc dans notre navire toute notre provision de nourriture et de boisson, en plaçant sur la caisse la miséricorde abondante dont nous aurons besoin. Car notre jeûne a faim, notre jeûne a soif, s'il ne se nourrit pas de bonté, s'il ne se désaltère pas de miséricorde. Notre jeûne a froid, notre jeûne défaille, si la toison de l'aumône ne le couvre pas, si le vêtement de la compassion ne l'enveloppe pas.
Frères, ce que le printemps est pour les terres, la miséricorde l'est pour le jeûne : le vent doux printanier fait fleurir tous les bourgeons des plaines ; la miséricorde du jeûne fait pousser toutes nos semences jusqu'à la floraison, leur fait porter fruit jusqu'à la récolte céleste. Ce que l'huile est pour la lampe, la bonté l'est pour le jeûne. Comme la matière grasse de l'huile allume la lumière de la lampe et, avec une aussi faible nourriture, la fait luire pour le réconfort de toute une nuit, ainsi la bonté fait resplendir le jeûne : il jette des rayons jusqu'à atteindre le plein éclat de la continence. Ce que le soleil est au jour, l'aumône l'est pour le jeûne : la splendeur du soleil accroît l'éclat du jour, dissipe l'obscurité des nuées ; l'aumône accompagnant le jeûne en sanctifie la sainteté et, grâce à la lumière de la bonté, chasse de nos désirs tout ce qui pourrait être mortifère. Bref, ce que le corps est pour l'âme, la générosité en tient lieu pour le jeûne : quand l'âme se retire du corps, elle lui apporte la mort ; si la générosité s'éloigne du jeûne, c'est sa mort.
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PROFUSION DES SANCTUAIRES D'ASIE
Takht-i-Bahi (aussi orthographé Takht Bhai, Takhtbhai, Takht Bahai...) est un site historique dans le district de Mardan, dans la province de la Frontière-du-Nord-Ouest de Pakistan
Il contient les ruines d'un célèbre monastère bouddhiste du Ier siècle ; ce site est sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1980
Son nom signifie « trône de la source » : de « takht », trône, et « bahi », eau ou source, en perse et ourdou. Il fut ainsi nommé parce qu'il est situé sur une colline (le « trône ») ainsi que près d'un ruisseau (la « source »).
Les environs étant très fertiles, la région est presque entièrement dévouée à l'agriculture, dont la culture du tabac, le blé et la canne à sucre. La première sucrerie d'Asie y fut construite par les Britanniques, près du monastère.
Ainsi se termine la visite des ruines de ce monastère
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Voici ma dernière création de peinture sur soie, elle est encore sur le cadre qui sert de maintien pour peindre, demain elle partira à l'étuvage, ensuite , elle deviendra le dessus d'un coussin pour une amie.
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Caspar David Friedrich, né le 5 septembre 1774 à Greifswald en Poméranie suédoise et mort le 7 mai 1840 à Dresde, est le chef de file de la peinture romantique allemande du XIXe siècle.
Caspar David est né en 1774, son enfance est marquée par la mort de ses proches qui, entre 1781 et 1791, décèdent un par un : à six ans, en 1781, il perd sa mère et sa sœur Elisabeth. En 1787, c'est son frère Christoph qui se noie dans la Mer Baltique (en faisant du patinage), et, en 1791, sa sœur Maria. Cela va avoir une influence sur l'un des deux thèmes de sa peinture, la mort, l'autre étant la nature et le respect de celle-ci.
Il étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague de 1794 à 1798, suite à quoi il s'installe à Dresde, en Saxe. Après quelques portraits, Friedrich s'oriente vers la carrière de paysagiste, et travaille sur des paysages de la Baltique, notamment l'île de Rügen.
Cependant, même si sa méthode de travail se fonde sur l'observation attentive de la nature, Friedrich, influencé par sa foi et la philosophie romantique, cherche rapidement à donner une dimension spirituelle à ses tableaux.
Sa première grande peinture est le fruit d'une commande passée par le comte de Thun-Hohenstein qui cherche à orner un autel : Le Retable de Tetschen (1808). Par sa conception radicalement nouvelle qui place le paysage au centre d'un sujet religieux, Friedrich déclenche une polémique sur l'utilisation allégorique et mystique du paysage.
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PROFUSION DES SANCTUAIRES D'ASIE
Les grottes se trouvent à 100 km au nord-est d'Ellora, à 104 km d'Aurangabad et à 52 km de la station de chemin de fer de Jalgaon. Creusées dans la lave volcanique du Deccan, dans les ravins boisés des collines de Sahyadri, elles sont immergées dans un superbe paysage sylvestre. Ces magnifiques grottes sont décorées de sculptures qui illustrent la vie de Bouddha ; ces gravures et ces sculptures marquent le début de l'art classique de l'Inde.
Les 29 grottes, creusées vers 200 av. J.-C., ont été abandonnées en 650 apr. J.-C. en faveur d'Ellora. Cinq d'entre elles étaient des temples et 24 des monastères ; on pense qu'elles étaient occupées par quelque 200 moines et artisans. Les grottes d'Ajanta tombèrent peu à peu dans l'oubli jusqu'à leur redécouverte au cours d'une partie de chasse au tigre menée par des Anglais, en 1819.
Les grottes d'Ajanta sont creusées dans une falaise qui se dresse au-dessus d'un méandre de la Waghora. On y accède aujourd'hui par une route qui s'élève le long d'une terrasse située à mi-hauteur de la pente, mais chacune d'entre elles était autrefois reliée par un escalier au bord de la rivière. La communauté bouddhique comportait cinq sanctuaires ou chaitya-griha et un complexe monastique de sangharama ou vihara. Un premier groupe de grottes fut creusé au IIe siècle av. J.-C. : les chaitya-griha qui s'ouvrent dans la falaise par des portes surmontées d'une ouverture en fer à cheval. Elles ont un plan basilical : des piliers séparent la nef principale des latérales, qui se rejoignent au niveau de l'abside de manière à permettre la circumambulation rituelle derrière le stupa (monument commémoratif). Cette architecture rupestre reproduit fidèlement les différents éléments des constructions en bois.
Un second groupe de grottes fut créé plus tardivement, aux Ve et VIe siècles, au cours des périodes gupta et postgupta. Ces grottes remontent au règne des Vakataka et des Gupta. Les inscriptions nous apprennent que Varahadeva, le ministre du roi vakataka Harishena (vers 475-500 apr. J.-C.), dédia la grotte 16 au shanga bouddhiste, tandis que la grotte 16 a été offerte par un prince, un feudataire. Une autre inscription indique que la sculpture de Bouddha de la grotte 4 a été offerte par un certain Abhayanandi, qui la fit venir de Mathura.
L'art indien atteignit en effet alors son apogée sous l'impulsion de la dynastie des Gupta. Les grottes d'Ajanta sont généralement décorées de figures peintes ou sculptées aux formes souples et à l'équilibre classique, auxquelles le nom de cette dynastie est resté attaché. La légèreté et le raffinement de la décoration, l'équilibre des compositions, la beauté merveilleuse des figures féminines font des peintures d'Ajanta l'une des plus importantes réalisations du style gupta et postgupta, et leur confèrent le rang de chef-d'œuvre universel de l'art pictural.
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Voici la nappe au point compté que je viens de terminer, elle mesure 130 cms de côté, j'ai mis environ quatre mois pour la faire.
Un autre jour je vous montrerai des tapisseries qui ont été transformées en tableaux et qui ornent les murs de ma maison
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L'Inde et la Chine, au cours des premiers siècles de notre ère, furent les foyers civilisateurs de toute l'Asie. L'une comme l'autre se référaient à une sosmologie fondée sur l'harmonie universelle. Exprimée par l'art, cette conception du monde est sublimée par le symbolisme qui régit les temples.
L'hindouisme, issu du brahanisme, se fond dans l'histoire de l'Inde depuis des millénaires. Son architecture sacrée, très codifiée, conçoit le temple comme une représentation du cosmos : au centre réside la divinité manifestée par le symbole de Shiva, les étages figurent les cieux superposés, et la tour, l'axe de l'univers.
Ce principe s'est toujours perpétué, jusque dans les temples rupestres, et a trouvé sa forme aboutie dans la tour sanctuaire.
Celle-ci atteint une ampleur inégalée dans les pays du Sud et du Sud-Est asiatiques convertis à l'hindouisme (les temples montagnes d'Angkor) mais aussi au bouddhisme(Borubudur).
Car le bouddhisme, né en Inde il y a vingt-cinq siècles, a repris les lois fondamentaires du modèle architectural hindou. Il s'en démarque toutefois par des scènes figurées et surtout par l'objet de culte, le stupa, monument funéraire et symbole cosmique, support de la méditation.
Le rayonnement du bouddhisme sera immense. En Chine, son art se perfectionne et magnifie l'architecture traditionnelle en bois. Ainsi la pagode derive-t-elle à la fois du stupa indien au pavillon à étages de l'époque Han, et les temples des grandes réligions chinoises - taoïsme, confucianisme et bouddhisme - bénéficieront d'un traitement architectural assez similaire.
Conquérante, la Chine transmet sa religion et ses techniques, et si la Corée fait de la pagode un monument de pierre, le Japon, lui, trouve des solutions originales pour développer à son tour la majesté de ses toits.
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Johann Heinrich Füssli, né dans une famille zurichoise (Suisse), est le deuxième des dix-huit enfants que ses parents ont eus. Son père, Johann Caspar Füssli, peintre de portraits et de paysages destinait Füssli à la prêtrise, et il l'envoie donc à l'université de Zurich, où il reçoit une excellente éducation classique. Un de ses camarades de classe, Johann Kaspar Lavater, poète et physiognomoniste, est devenu l'un de ses proches amis.
Après être entré dans les ordres en 1761, Füssli est forcé de quitter la Suisse pour avoir aidé Lavater à dénoncer un magistrat dont la puissante famille cherchait à se venger. Il traverse l'Allemagne puis, en 1765, visite pour la première fois l'Angleterre, où il vit pendant un temps grâce à l'écriture. Par la suite, il devient un proche de Joshua Reynolds à qui il montre ses dessins. Suivant les conseils de Reynolds, il se consacre complètement à l'art. Dans les années 1770, il fait un pèlerinage artistique en Italie où il est reste jusqu'en 1778, changeant son nom de « Füssli » en « Fuseli », car cela sonnait plus italien.
Au début de l'année 1779, il revient en Grande-Bretagne, en passant par Zurich. Il obtient alors une commande venant du conseiller municipal Boydell, qui organisait à cette période sa célèbre galerie Shakespeare. Füssli peint un certain nombre d'œuvres pour Boydell, et certaines sont publiée dans une édition anglaise du travail de Lavater sur la physiognomie. Parallèlement, il aide le poète William Cowper en préparant une traduction d'Homère.
En 1799, Füssli expose une série de 47 peintures sur des sujets inspirés des travaux du poète John Milton, et il ouvre une « galerie Milton » sur le modèle de la « galerie de Shakespeare » de Boydell, mais l'exposition est un échec commercial et ferme en 1800.
C'est également en 1799 que Füssli est nommé professeur de peinture à la Royal Academy. Quatre ans après il est nommé conservateur à l'académie et il démissionne de son professorat. Toutefois, en 1810, il reprend son poste de professeur qu'il conservera jusqu'à sa mort. Le sculpteur italien Antonio Canova, lors d'une visite en Angleterre, s'intéresse aux travaux de Füssli, et de retour à Rome en 1817, le fait élire membre de l'académie Saint-Luc.
Après une vie sans problèmes de santé, Füssli meurt à Putney, un quartier de la banlieue de Londres, à l'âge avancé de 84 ans. Il est enterré dans la crypte de Cathédrale Saint-Paul de Londres. Il était relativement riche lors de son décès.
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Ignace Henri Jean Théodore Fantin-Latour, né à Grenoble le 14 janvier 1836 et mort à Buré le 25 août 1904, est un peintre réaliste et intimiste, et lithographe français
Il étudie avec son père Jean-Théodore Fantin-Latour 1805 1872, puis avec Horace Lecoq de Boisbaudran à la Petite École de dessin de Paris. Il entre à l'École des beaux-arts en 1854 et participe à l'éphémère expérience de Gustave Courbet en 1859. Il épouse la peintre Victoria Dubourg en 1876. Il passe ensuite ses étés dans la résidence de la famille de sa femme à Buré en Basse-Normandie.Membre du groupe dit « de 1863 », puis du Cénacle des Batignolles d'où surgira l'Impressionnisme, il est un peu, remarquait Gustave Kahn, le chaînon qui unit les peintres d'aujourd'hui à la peinture romantique. Fantin rénove le portrait collectif avec de grands tableaux-manifestes : Hommage à Delacroix, 1864; Le Toast, hommage aux peintres réalistes 1865, fragment à la Freer Callery, Washington; L'Atelier des Batignolles, hommage à Manet; Un coin de Table, hommage aux jeunes poètes parnassiens, 1872, dont Verlaine et Rimbaud ; Autour du Piano, hommage aux musiciens et musicologues 1885
Ses natures mortes, fleurs ou fruits, ont souvent trouvé acquéreur. C'est Whistler qui a attiré en Angleterre l'attention sur Fantin, à une époque où la peinture impressionniste française était peu appréciée dans ce pays. Il l'a ainsi mis en relation avec son beau-frère Françis Seymour Haden et avec le graveur Edwin Edwards.
Passionné de musique Berlioz, Schumann, Wagner, Fantin cherche à la transcrire par des peintures fluides exécutées en longues touches, Trois filles du Rhin1876, et lui consacre la plupart de ses lithographies. Ses portraits de sa femme Victoria Dubourg, ou de ses amis, Manet, Verlaine, ont un réalisme harmonieux et incisif.
Il est enterré au Cimetière du Montparnasse.
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