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Les longs jours
Il est vraiment très tôt quand le soleil pénètre
Au coeur de la maison. C’est bon d’être effleuré
Par ses rais déjà chauds qui viennent s’immiscer
Dès le petit matin à travers la fenêtreAux volets entr’ouverts. Il faut en profiter :
Les journées sont sans fin, on ne peut plus dormir
Mais l’on en est heureux. Et le soir c’est bien pire
Car il est impossible d’aller se coucherTant la lumière est belle. Au couchant le ciel roux
Semble ne plus s’éteindre ; et le grand astre d’or
Encor tranquille et quiet ne s’éteint et s’endort
Qu’aux entours de dix heures. Il fait alors très doux ;La Provence alanguie peut se laisser aller
Sous les étoiles bleues clignant tout doucement…
Que ces longs jours sont bons : on en a pour longtemps
Puisqu’on n’en est encor qu’au début de l’été !
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La Compagnie transatlantique met en service des paquebots qui bénéficient de l'évolution technique et des derniers perfectionnements, ce qui permet au "Bretagne" d'inscrire son nom au palmarès d'honneur du Ruban Bleu en 1888, à la suite de sa victoire sur l'Etruria, le "coq" de la Cunard Line, avec une vitesse de 19,60 noeuds.
En 1891, "Le Touraine" sort des chantiers de Penhoët, dans cette ville flottante, les couloirs se nommaient "rue de New-York, "Avenue des Machines".
L'inauguration a lieu le 14 Juin. Le Havre connaît une telle affluence que depuis la veille il n'y a plus une place disponible dans les hotels. Le premier voyage sur New-York s'effectue en six jours vingt-rois heures. Le paquebot atteint le record de 21,20 noeuds en 1892, surpassant "Teutonic" de la White Star qui détenait le fameux Ruban Bleu. Pour la seconde fois en quatre ans, la Compagnie transatlantique s'adjuge la première place dans la compétition en reprenant le fameux trophée et en affirmant l'excellence de la technique française.
"La Provence", lancée en 1906, fait sensention pour le luxe de ses installations et la recherche de sa décoration. En juin 1906, elle entre en compétition avec le champion allememand "Deutschland" sur le parcours New-York - Cap Lizard. Rockefeller, le roi du pétrole, à bord du paquebot allemand et Vanderbilt, roi du charbon, à bord du paquebot français suivent la course avec passion.
"La Provence devance son concurrent de plus de quatre heures et ramène à la Compagnie transatlantique le Ruban Bleu qu'elle convoitait depuis 1900.....
comme d'habitude, il y a deux autres articles : de la peinture et un poème, à vous de choisir......
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Né le 2 mai 1957 à Troyes, Jean-Louis HONNET est originaire d'une famille de Haute-Provence. Son père, avocat d'affaires disparaît très tôt, et seul depuis l'âge de 17 ans, il poursuit ses études et s'inscrit à l'école des beaux-arts de Troyes.
De nombreux voyages autour de la Méditerranée (Liban, Israël, Italie, Grèce) lui permettent de s'imprégner des couleurs locales, il en ramène des pochades et notes qui sont à la source des aquarelles, toiles et lithographies qui sont maintenant distribuées dans les réseaux d'art au Japon, États-Unis et Australie.
Depuis peu, il est retourné vivre en Haute-Provence afin de retrouver «la vraie vie», là où le mistral, la chaleur écrasante et un soleil légèrement voilé teignent la terre d'un ocre incomparable.
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Peintre autodidacte, j'ai pratiqué le dessin puis la peinture à l'huile depuis mon enfance.
Spécialisé dans l'aquarelle depuis une quinzaine d'années, je revendique cette technique comme Art à part entière.Pour cette raison je suis sociétaire de la Société des Aquarellistes Lyonnais, créée en 1935, dans le but de soutenir cette démarche avec mes collègues aquarellistes.
Nous exposons nos travaux lors de notre salon annuel, en novembre.
Je cherche à utiliser les avantages de ce médium pour traduire les transparences et la lumière. J'aime guider le regard et cherche des points de vue personnels, en espérant surprendre le spectateur.Je suis également vice-président de l'Hivernal de Lyon - Salon d'Hiver, qui compte une centaine de sociétaires, et qui a lieu tous les ans en janvier-
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La Pentecôte est une fête chrétienne inspirée de la fête juive de Chavouot ou fête des Semaines. Sa célébration est attestée depuis le IVe siècle ; elle prenait place au terme d'une période de cinquante jours après Pâques.
Elle commémore une expérience mystique collective des apôtres de Jésus de Nazareth rapportée par les Actes des apôtres et célèbre la descente de l'Esprit Saint sur ceux-ci le cinquantième jour à partir de Pâques, comme Chavouot commémore, cinquante jours après la Pâque juive, la descente du Mont Sinaï par Moïse, porteur des Tables de la Loi.
Dans la tradition chrétienne et suivant les Actes, cet épisode dont les acteurs vont assurer la diffusion de l'Évangile, inaugure l'histoire de la première génération chrétienne.
La Pentecôte se célèbre religieusement le septième dimanche, soit quarante-neuf jours, après le dimanche de Pâques, à une date mobile calculée par le comput. Elle se poursuit le lendemain, dans certains pays, par un lundi férié ou chômé, dit « Lundi de Pentecôte ».
Suivant un épisode raconté dans les Actes des Apôtres, les premiers disciples de Jésus de Nazareth reçoivent l'Esprit Saint et une inspiration divine dans le Cénacle de Jérusalem, cinquante jours après la Résurrection et dix jours après l'Ascension de Celui-ci : des langues de feu se posent sur chacun d'eux, formalisant la venue de l'Esprit dans un épisode de communication inspirée qui permet aux disciples de s'exprimer dans d'autres langues que le galiléen sans qu'on sache s'il s'agit plutôt de polyglottisme ou de glossolalie.L'image du feu - conforme à la tradition juive de l'époque sur l'épisode de la révélation sinaïtique que l'épisode entend renouveler - matérialise la Voix divine. La tradition chrétienne perçoit et présente la Pentecôte comme la réception du don des langues qui permet de porter la promesse du salut universel aux confins de la terre ainsi que semblent en attester la liste des nationalités des témoins de l'évènement.
Dans un épisode rapporté par le seul évangile selon Jean, celui de la dernière Cène qui se déroule la veille de sa Passion, Jésus semble annoncer la Pentecôte des Actes. Selon ce passage, Jésus annonce qu'Il va envoyer l'Esprit Saint, qu'Il appelle le Paraclet (le Défenseur) : « Je vous ai dit ces choses tandis que je demeurais auprès de vous ; le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. ». Quant à eux, les évangiles synoptiques ne font référence à l'Esprit Saint qu'après la Résurrection.
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LE HAVRE AU RYTHME TREPIDANT DE SON PORT
Le port du Havre occupe la seconde position des ports français en 1895, et le coeur de la ville bat jour et nuit au rythme trépidant de son port. La vie se concentre autour des bassins qui pénètrent dans la cité, des écluses qui les font communiquer pour permettre le passage des navires. Le sémaphore affiche la liste des batiments signalés au large, les remorqueurs vont et viennent pour haler les bateaux. Les pilotes sortent, pavillon au vent, répondant à l'appel d'aide de ceux qui désirent emprunter le cours de la Seine pour monter à Rouen. Les bateaux à roues se donnent encore en spectacle.
Quand le "François 1er" arrive de Honfleur, Alphonse Allais, qui se plait beaucoup au Havre, figure souvent parmi les habitués. L'embarcadère pour Trouville connait l'affluence de passagers élégants qui grimpent à bord du "Rapide". Le passage des voyageurs du bord des grands paquebots aux quais de la gare maritime s'opére rapidement grace au jeu de passerelles mobiles qui s'inclinent selon la hauteur de l'eau dans le bassin. Les grues s'emparent des bagages pour les déposer au bord du rail, à proximité des fourgons.
Les trains trans-atlantiques attendent, tandis que les passagers accomplissent les formalités de douane. Le mouvement s'inverse quand la vie vous fait sauter du train dans un paquebot.
Le lancement d'un navire marque toujours un temps fort et suscite autant d'enthousiasme qu'il fait naitre d'émotion. Il y a un grand silence dans l'assistance lorsque le navire quitte la cale pour glisser jusqu'au bassin. Les manoeuvres sont délicates pour freiner sa masse puissante et aveugle au moyen d'obstacle à briser. Les acclamations fusent, la foule applaudit lorsque le bateau une fois à flot s'anime de son propre mouvement.
La ville se met en fête à la sortie ou à l'entrée d'un transatlantique et cela arrive au moins deux fois par semaine. Les jetées se couvrent de curieux. Les enfants havrais ont l'oreille exercée à reconnaitre les sirènes des batiments et ne confondent pas le sifflet du bateau de Trouville avec la conque puissante d'un paquebot.......
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La Surprise
Délicieuse surprise ! C’en est presque brutal !
Le printemps renaissant réveille la Provence ;
La vie ressuscitée exacerbant nos sens
Chasse à coups de fouet la dormance hivernale.Le nez est titillé par mille et mille odeurs :
Senteur d’herbe écrasée et de terre mouillée
Fumant dans le matin ; fragrances épicées
Des bourgeons qui accouchent de nouvelles fleurs…Le ciel semble lavé et le mistral s’emploie
A le rendre plus bleu. Ses ailes se déploient
Au-dessus de Lambesc ; il est ensoleillé,Point trop mésavenant car encor raisonnable.
Il chante la chanson du printemps qui renaît,
Ritournelle en douceur qui ne peut qu’être aimable.
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Le passé d'Honfleur s'honore du souvenir de marins à l'esprit conquérant et de flottes entièrement envoyées dans toutes les parties du monde, alors que le Havre n'étrait encore qu'un marais. Sur le vieux bassin, la Lieutenance, vestige d'un vieux chateau, était enclavée dans les anciens remparts de la ville dont Sainte catherine faisait le faubourg.
La porte de Caen s'y encastrait flanquée de constructions disparates à niveau avec les fortifications. La Lieutenance, coiffée de jolies tourelles, se mire dans le port. L'inscription apposée en 1890 sur l'un des murs évoque les différentes expéditions qui partirent d'Honfleur pour le Canada durant les premières années du XVII e siècle et rend hommage à la mémoire de Samuel Champlain, fondateur du Québec.
En bordure des quais, des maisons pittoresques, démesurément hautes, allant jusqu'à atteindre huit étages, présentent des façades étroites, avec au rez-de-chaussée des enfilades d'échoppes recouvertes par les encorbellements.
Toute proche, l'église Sainte-Catherine, séparée de son clocher construit à l'écart offre aussi la particularité de posséder deux nefs en forme de carène renversée.
La tradition de la mer, toujours prégnante, suscite en 1902 la fondation de l'école des marins de la Basse-Seine, sous l'égide de l'Amicale du Vieux Honfleur. Les marins d'ici utilisent des barques pontées, notamment pour la pêche aux sprats. Le poisson est expédié en Bretagne vers les conserveries de Douarnenez, de Concarneau ou d'Audierne, qui le traitent concurremment aux produits de la pêche locale.......
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Jean-Marc JANIACZYK est né en 1966 à Douai dans le nord de la France, il peint exclusivement à l’huile depuis 1990, il a commencé par un style techniquement difficile ; l’hyperréalisme.
C’est en 1998 qu’il commence la peinture au couteau, depuis il peint essentiellement des paysages provençaux, aux couleurs vibrantes, et intenses. De ses tableaux se dégage, la lumière et la douce chaleur des étés en Provence.
Il a participé à de nombreuses expositions de groupe, ainsi qu’à des expositions individuelles, dans le Nord, en Normandie, et en Provence à Saint Paul de Vence, ainsi qu’en Floride à la METROART GALLERY.
Ses peintures se retrouvent dans de nombreuses collections privées, en France, en Belgique, aux USA, au Danemark, en Allemagne, en Espagne, en République Tchèque, et au Maroc.
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Un Soir en Août
Le fardeau accablant, oppressant de l’été
S’allège lentement car le soleil décroît.
La touffeur du mois d’août si lourde à supporter
S’est un peu adoucie ; et le ciel qui chatoieA de tendres couleurs là-bas vers Figanières.
Les cigales éteignent leur criquètement
Alors qu’à l’horizon s’estompe la lumière
D’un jour beaucoup trop chaud et beaucoup trop pesant.Demain nous serons mieux : le mistral est prévu
Qui s’en va dévaler du Nord jusqu’au Midi.
On l’attend, l’on respire et l’on ne bouge plus,
Allongés sagement sous le firmament grisOù s’allument gaiement de petits points dorés.
Le soleil s’est couché, nous oubliant un peu :
Nous sommes enfin bien et il fait presque frais ;
Dans l’ombre fragmentée le jardin est tout bleu.
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