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ZINZINULIS
Une mésange zinzinule
A la folie, éperdument,
Et son chant rebondit en bulles
Sur les eaux vives de l’Argens.Recherche-t-elle un mésangeau ?
Nous sommes au temps des amours
Du mois d’avril ! Mais les oiseaux
Savent-ils bien compter les jours ?Guère plus que nous il me semble…
Le jardin est enjolivé
Par le doux gazouillis qui tremble ;
Et ces notes tout embauméesPar les fleurs du nouveau printemps
Virevoltent dans les allées :
Le chant frais du nouveau printemps
Qui va nous forcer à danser
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Comme la plupart des écoliers qui ont un jour ou l'autre à souffrir de la comparaison avec le premier de la classe, Villerville se sent dévalorisée lorsqu'on la qualifie de "Bain de petites bourses de Trouville", sa riche vboisine. Les guides signalent sans complaisance une plage rocheuse, peu agréable pour les pieds délicats. Quant à l'ambiance, ils portent un jugement sans appel : "Ville sans ressources, ni distractions....mais n'exigeant pas de toilettes"!....
Heureusement les peintres ont un autre regard. Ils se baladent le carnet de croquis à la main, le chevalet sur le dos à la recherche du motif, ils trouvent l'endroit tranquille pour travailler et se rasséréner. L'année suivante, ils reviennent avec leurs amis écrivains, poètes. De bouche à oreille, le mécanisme de lancement de la plage fonctionne, et Villerville prend son essor. De coquettes villas escaladent le coteau verdoyant. Certes, Villerville, ce n'est pas tout à fait la mer. Mais l'estuaire parcouru de courants perfides et la prudence recommande de se baigner dans les cordes, de ne pas pousser la témérité à s'adonner au canotage sur le banc du Ratier car de nombreux navires croisent dans les parages.
La cueillette des moules sur les bancs des Perques, vaste champ d'exploration, implique à ce passe-temps récréatif le strict respect de l'horaire de la marée. En contraste avec la route qui mène à Honfleur par Vasouy et Pennedepie, l'arrière pays, avec ses enclos de vergers et de pommiers, dévoile une campagne luxuriante.
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Personnage attachant, hors du commun et guidé par ses passions, le peintre René Richard (1895-1982) a vécu la première moitié de sa vie dans des conditions extrêmes de survie en forêt, à la recherche de lui-même.
Fils d'immigrant suisse venu s'installer en Alberta, il choisit de vivre avec les Indiens Cris et les Inuits du Nord du Canada et c'est dans la solitude des grands espaces qu'il devient artiste.
En 1927, il décide d'aller étudier la peinture à Paris et y rencontre le peintre canadien Clarence Gagnon. Revenu au pays en 1930, il reprend sa vie de trappeur au Manitoba et c'est finalement à Baie St-Paul, en 1938, qu'il trouve son port d'attache.
Jusqu'à la fin de sa vie, il y peint ses paysages lumineux et colorés, à cheval entre la figuration et l'expressionnisme qui émergent au Québec à partir des années 1950.
Son œuvre, importante, fait partie du patrimoine artistique du Canada et illustre maints aspects de son patrimoine naturel et humain.
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La montagne des bergers
Celui qui n’a pas peur que lui manque le pied
Doit grimper tout là-haut, au monde des bergers :
Montagne aux eaux perdues plongeant au fond des gouffres,
Non loin d’un enfer noir à l’âcre odeur de soufre.C’est un royaume nu où par d’étroits sentiers
Ils mènent leurs troupeaux en ces lieux oubliés
Du bruit vain des Humains entassés tout en bas ;
Un univers pelé et loin de tout fracas,Hormis l’énorme bruit des torrents qui dévalent
En arrachant au roc de leurs ondes brutales
Des pierres aiguisées par le temps et l’hiver.Les bergers sont assis, observant les monts noirs
De leur yeux d’obsidienne et largement ouverts
Sur un monde infini qu’ils sont les seuls à voir.
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Les cuisinières des villas de "La Terasse" empruntent volontiers le petit tramway pour rejoindre le marché de Trouville toujours abondamment achalandé et revenir sans fatigue inutile avec leurs paniers bien garnis de provisions.
A quelques coudées des planches de Deauville et de Trouville, sous les pommiers pointe le triangle magique du pays d'Auge. Il flirte subrepticement avec la mer, la Côte fleurie et la Côte de Grace, en se faufilant entre la Dives et la Touques. La lumière, l'architecture normande, les cours d'eau, les coteaux, les chevaux créent spontanément une certaine douceur de vivre, une alchimie du bonheur. Le voyageur complice s'égare dans les méandres d'une campagne opulente.
L'habitude persiste de faire ses achats à Trouville, dans les rues commerçantes et très animées. Les boutiques de mode, les vitrines des bijoutiers et des antiquaires présentent de jolis objets, les articles de luxe qui séduisent la clientèle bourgeoise.
Pendant la saison estivale, on flâne tard dans les rues, les baigneurs s'attardent jusqu'à la tombée de la nuit dans les magasins et les bazars où les vendeuses n'accrochent les volets qu'après vingt-trois heures. Cette limite passée, les honêtes gens ne se sentent plus tout à fait en sécurité aux alentours du pont, de la gare, du bassin où quelques demoiselles de petite vertu professent le plus vieux métier du monde, étroitement surveillées par leurs "Apaches" qui agressent et délestent les passants à la sortie du bal ou du théatre.
Le lundi matin, les messieurs regagnent la capitale pour vaquer à leurs affaires et ne rentrent à Trouville que le vendredi soir, ce qui laisse aux femmes volages le loisir de transgresser !.......
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Georges Yves Michel "GYM" , est né à PARIS en 1933, peintre autodidacte, il vous présente ses peintures à lhuile, inspirées par sa sensibilité.
Elles représentent des vues animées de ville, des natures mortes, des fleurs et quelques portraits.
GYM est à classer dans la peinture moderne figurative, quelques personnes rapprochent certaines de ses oeuvres de la Bande Dessinée.......
La visite de la galerie est terminée......
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Ressourcement
On est le deux juillet. Paul vient de se lever
Un petit peu plus tard : premier jour des vacances !
Il n’a pas bien dormi car les nuits en Provence
Sont chaudes et cliquettent de frôlis légers.L’esprit un peu brumeux, il va juste essayer
De ne pas allumer la radio tout de suite
Comme il se l’est promis : il vaut mieux qu’il évite
De savoir comment va son monde détraqué !Replié sur lui-même et lové tout au fond
De ce petit village aux confins du Midi,
Il va tout oublier, ses soucis, ses ennuis :
N’y surtout pas penser, ne plus tourner en rondEn quête d’un bonheur qui n’est pas fait pour lui !
Dehors tout est soleil ; les cigales criquettent
Sans jamais s’arrêter : existences simplettes
Vouées au seul été pour y donner la vie !On est bien, il fait chaud et les pins sentent bon,
Comme le romarin, le thym et la lavande
Qui ponctuent de bleu les bois secs et la lande…
Le temps n’existe plus au creux de ce vallon.
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La construction de l'Hotel Normandy remonte à l'année 1912. Elle traduit la volonté et le talent de son architecte Théo Petit de doter Deauville d'un édifice emblématjque, grandiose et correspondant bien au caractère local.
Les encorbellements sur solives, croix de Saint-André, feuilles de fougères, faux pans de bois s'inspirent à bon escient de l'architecture typique du pays d'Auge. Il faut prendre du recul et lever la tête pour admirer les toits à grands pans qui se découpent en chapeaux de sorcières. De ravissants épis de faitage assurent la protection du poinçon de la charpente et jouent un role décoratif. Chevaux, chats, chouettes, cigognes comosent un bestiaire pittoresque, mais il y a également des chimères, des fleurs qui semblent sortir d'un conte de fées. Ces poteries vernissées viennent du terroir, de Mesnil-de-Bavent dans le Calvados, qui détient depuis toujours la spécialité de leur fabricatiob. On en compte cent cinquante qui enchantent les toits du Normandy.
L'ouverture du palace marque un événement mémorable. Malheureusement, un facheux incident se produit le soir même de l'inauguration : l'hotel est complet, les jolies chambres occupées.... L'éclatement d'une conduite interrompt brusquement la distribution d'eau dans les étages. Le directeur ne s'affole pas, ne lésine pas sur la dépense non plus, il fait monter des bouteilles d'eau minérales pour satisfaire toutes les demandes. L'hygine est sauve, les clients se montrent compréhensifs, la réputation de l'hotel n'en souffre pas. Qu'importe le coût de ce baptême où l'eau minérale a battu des reccords de consommation, seules les annales de l'établissement s'en souviennent.....
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Georges Flanet, artiste-peintre autodidacte, naît le 1er mai 1937 à Saint-Clair sur Epte, petit village des Yvelines.
A l'âge de 52 ans, il découvre la Côte d'Azur, plus particulièrement Saint-Tropez et les villages avoisinants. C'est le coup de foudre !
Comme le souligne Colette dans un texte qu'elle écrivit pour le Syndicat d'Initiative:
"Aucune route ne traverse Saint-Tropez. Une seule y mène et ne va pas plus loin. Si vous voulez repartir, il faut rebrousser chemin. Mais voudrez-vous repartir ?"Pour Georges Flanet, la réponse est simple. Pourquoi quitter ce rêve ?
La mer, le massif des Maures, les vignes, les saisons, les coquelicots et autres lilas, les joueurs de cartes, de boules, ces bouquets de fleurs peints dans son atelier entouré de verdureTravaillant, parfois avec frénésie, il s'affirme; sa peinture évolue sans cesse, s'anime, mille toiles, deux mille toiles sont dispersées dans le monde entier ! C'est le succès grandissant d'une passion vécue sur le vif, d'un rêve un peu fou à l'époque où nous vivons.
La sulfureuse Colette termine ainsi:
"Ici, s'effeuillent de vieux soucis. Ici règne une couleur bleue qui, ailleurs, est celle du songe, mais qui, sur le rivage provençal, baigne toutes les réalités".
On ne peut dire mieux de l'art de Georges Flanet.
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Voici l'ébauche d'un bouquet que j'ai commencé cet après-midi sur de la soie, demain après-midi, j'y mettrai les couleurs, je pense qu'elle rendra bien, une fois terminée.
Aujourd'hui, j'ai commencé la peinture, voici le résultat, il me reste encore quelques détails à faire et le fond. Ce sera pour la semaine prochaine.
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