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Je pressais ton bras qui tremble
Tous deux heureux et vainqueurs.
La nuit était calme et pure ;
Dieu remplissait la nature
L'amour emplissait nos coeurs.Tendre extase ! saint mystère !
Entre le ciel et la terre
Nos deux esprits se parlaient.
A travers l'ombre et ses voiles,
Tu regardais les étoiles,
Les astres te contemplaient.Et sentant jusqu'à ton âme
Pénétrer la douce flamme
De tous ces mondes vermeils,
Tu disais : Dieu de l'abîme,
Seigneur, vous êtes sublime ;
Vous avez fait les soleils !Et les astres à voix basse
Disaient au Dieu de l'espace,
Au Dieu de l'éternité :
Seigneur, C'est par vous qu'on aime ;
Vous êtes grand, Dieu suprême,
Vous avez fait la beauté !Victor Hugo
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Chaque 29 mai, Istanbul célèbre solennellement la conquête de Byzance par les Ottomans et la conversion à la foi musulmane, en 1453. Il est dit que le sultan Mehmet II, honoré pour l'occasion du titre de Conquérant, a remercié Allah de l'avoir guidé dans la prise de celle qu'il définit comme " la ville la plus grande et la plus belle du monde ".
La chronique de l'exténuant siège de Byzance est constellée de coup de théâtre, de mirobolants actes d'héroïsme, d'intrigues, trahisons et ruses.
Comme l'idée de transporter les navires ottomans par la terre, jusqu'à une baie au sud de la ville afin de surprendre les Byzantins qui, pour protéger la Corne d'Or au nord -seul passage logique possible - y ont tendu une lourde chaîne en fer.
Le "plus grand canon du monde ", ouvrant d'énorme brèches dans les remparts, est décisif dans la prise de Byzance. La précieuse arme est vendue à Memeth par un mercenaire hongrois venu, en réalité, sur les rives du Bosphore pour offrir aux Byzantins, en vaillant défenseur de la chrétienté. Mais l'argent a raison de la foi et, après s'être assuré que les Byzantins n'ont pas de quoi payer, il s'adresse aux musulmans plus aisés.
La plus grande et la plus belle ville du monde n'est guère, à cette époque, que ruines. Elle croule sous les dettes et se dépeuple. Elle est en proie à un vertigineux déclin qui a débuté en 1204, lorsqu'elle a été conquise par les prétendus amis de la quatrième croisade. Ces derniers, au lieu de poursuivre leur route pour délivrer la Palestine et la Syrie des infidèles, ont trouvé plus approprié de piller les trésors d'Istanbul et de tenir la ville en échec pendant plus d'un demi-siècle.
Après trois jours de pillage dans les quartiers qui résistent - conformément la tradition guerrière ottomane - à Mehmet II, le Conquérant entre dans Sainte-Sophie. Selon la légende, avant de franchir l'imposant portail, il se couvre la tête de cendre, en signe de respect pour cet extraordinaire édifice qui revendique le titre de plus grande basilique de la chrétienté. Cela ne l'empêche pas néanmoins de la transformer en mosquée, mettant un terme à une histoire longue d'un millénaire.
Aujourd'hui, Sainte-Sophie est devenue un monument historique et a officiellement perdu sa charge religieuse. Lorsqu'on y pénètre cependant, on est encore saisi par la symbolique de cet édifice grandiose voulu par l'empereur Justinien en 532, et terminé à peine six ans plus tard, pour célébrer la gloire de Dieu et restaurer la grandeur de l'Empire romain.Sainte-Sophie, consacrée à la Sagesse divine, est élevée sur les restes d'une basilique datant de l'époque de Théodose, elle-même construite sur le site de l'acropole de la période hellénistique. Les travaux de Sainte-Sophie sont confiés à deux architectes grecs, Anthémios de Tralles et Isidore de Milet, qui conçoivent une structure à la croisée entre les basiliques paléochrétiennes et les palais impériaux.
Pour construire la coupole - un défi aux lois de la pesanteur pour l'époque -, des briques creuses en argile particulièrement poreuse et légère, importées expressément de Rhodes, sont utilisées. La décoration intérieure, requérant des matériaux précieux, est voulue par Justinien comme une série de mosaïques. Elles feront l'objet, par leur splendeur, d'une longue dispute entre l'Eglise et l'Etat byzantin. La première accuse les images réalistes resplendissantes d'or d'impiété et souhaite qu'elles soient remplacées par des représentations plus ascétiques. Néanmoins, les gouvernants, soutenus par le peuple qui accourt en masse rendre hommage à cette merveille, gagnent la bataille. Ayant survécu une première fois, la plupart des mosaïques ne résistent pas à la furie iconoclaste des musulmans.
De celles qui nous sont parvenues - récupérées après une restauration qui a enlevé la couche de chaux appliquée à l'époque ottomane - les plus remarquables sont la "Déisis" représentant le Christ trônant entouré de la Vierge et de saint Jean-Baptiste, dans la galerie sud,
le Christ Pantocrator sur la troisième porte
et le portraits de saints des galeries supérieures originairement réservées aux femmes.
Pour les Ottomans, Sainte-Sophie a toujours été un modèle et un défi.Texte extrait du livre : Les plus beaux sites du patrimoine mondial de l'Unesco..
La fin de cet article la semaine prochaine.
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Daniel Ridgway Knight (né le 15 mars 1839 à Philadelphie, Pennsylvanie - mort le 9 mars 1924 à Paris) était un peintre américain.
En 1861, Daniel Knight vient à Paris pour étudier la peinture et rentre à l'École des beaux-arts, avec Cabanel comme professeur puis dans l'atelier de Charles Gleyre et plus tard dans celui de Jean-Louis-Ernest Meissonier.
En 1863, il repart aux États-Unis à l'armée et étudie les portraits et les expressions. En 1872, il revient vivre en France, dans sa maison et son atelier de Poissy. Il rencontre Renoir, Sisley.
Impressionné par le travail de Jean-François Millet en 1874 à Barbizon, il rencontre le peintre mais trouve que ses œuvres sont par trop fatalistes, il préfère peindre le peuple dans ses bons moments de tous les jours : des paysannes dans la nature ou aux taches ménagères.
C'est un peintre naturaliste.A partir de 1883, il peint des vues de son jardin à Rolleboise, à l'ouest de Paris.
La Médaille d'argent et la croix de la Légion d'honneur lui ont été décernées à l'Exposition universelle de Paris en 1889 et il a été fait chevalier de l'Ordre Royal de Saint-Michel en Bavière à Munich en 1893. La même année, il reçut également la médaille d'Or de l'Académie des Beaux arts de Pennsylvanie à Philadelphie.
Il meurt à Paris le 9 mars 1924.
Son fils, Aston Knight est un peintre de paysage.
Il y aura un article sur lui la semaine prochaine
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« Celui qui agit selon la vérité vient à la lumière »
À l'instant où nous sommes baptisés, nous sommes illuminés ; illuminés, nous devenons fils ; devenus fils, nous sommes rendus parfaits ; et rendus parfaits, nous recevons l'immortalité. « Je le dis, parole du Seigneur, vous êtes tous dieux et fils du Très-Haut ! »À cette action du baptême, on donne divers noms : on l'appelle grâce, illumination, bain, parachèvement. Bain, puisque nous y sommes purifiés de nos fautes ; grâce, puisque le châtiment dû pour nos péchés est levé ; illumination, puisque nous contemplons la sainte lumière de notre salut en laquelle nous pénétrons du regard les choses divines ; parachèvement, puisque rien ne manque. Que manquerait-il, en effet, à celui qui a connu Dieu ? Et comment pourrait-on appeler « grâce de Dieu » quelque chose qui ne serait pas parfait ? Car, étant lui-même parfait, Dieu ne saurait donner que des choses parfaites...
À peine donc quelqu'un est-il régénéré que, comme son nom l'indique, il a été « illuminé » : le voilà libéré des ténèbres et, du même coup, gratifié de la lumière... Nous sommes débarrassés de nos péchés, qui, comme un nuage, couvraient l'Esprit divin, et voilà l'œil de notre esprit libéré, découvert, lumineux, cet œil qui seul nous fait contempler les choses divines.
Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
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Salade estivale
Ingrédients
1/2 salade feuille de chêne2 tomates coeur de boeuf
2 oeufs durs
1 betterave jaune
1 betterave rouge type Chioggia
Des tranches de jambon de pays.
Préparation
Couper les betteraves en tranches fines.Disposer les différents éléments dans l'assiette.
Pour la vinaigrette:
2 cs d'huile d'olive
1 cs de vinaigre balsamique
1 cc de moutarde au piment d'Espelette de mon partenaire Clovis France
Mélanger les différents ingrédients et verser sur la salade.
Bon appétit !...
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Le frêne élevé appartient, avec l'olivier, le lilas et le troène, à la famille des Oléacées qui compte plus de 400 espèces. Il fait partie d'un groupe de plantes très évoluées, un des derniers apparus sur la Terre, les Angiospermes, dont les graines sont enfermées dans un ovaire clos.
C'est le plus grand des frêne de nos climats, c'est aussi le plus beau, avec son tronc élancé, sa douce écorce cendrée, ses fragiles rameaux et son feuillage léger. Ses feuilles sont caractéristiques : elles sont divisées en un nombre impair de folioles non pétiolées et apparaissent tardivement, au mois de juin, bien après les fleurs.
Il faut les récolter jeunes, encore couvertes de leur enduit un peu collant et sucré, et les faire sécher sans leur pétiole, elles permettent de préparer un thé qui est une véritable boisson de jouvence.
L'écorce et les semences du frêne sont astringentes et fébrifuges. Autrefois, on attribuait à son bois, râpé sur les morsures de serpent, le pouvoir de les guérir, ce bois souple et nerveux a longtemps servi pour la fabrication des skis, aujourd'hui encore, il est très apprécié pour l'ébénisterie et la boissellerie.
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HABITAT:
Europe sauf région méditerranéenne, bois frais, ravins, sols fertiles, jusqu'à 1 400 mètres.IENTIFICATION :
- 20 à 40 mètres
- tronc droit, nu
- écorce gris cendré, lisse devenant crevassée, cime aérée, rameaux gris, glabres, bourgeons noirs, veloutés, gros, carrés, opposé
- feuilles pétiolées, imparipennées à 7 -15 folioles sessiles, vert foncé dessus, plus pâles dessous, ovales, dentelées
- fleurs brunâtres (avril-mai) en panicules, réduites à 1 stigmate et 2 étamines à anthères, presque sessiles
- samare simple en faisceaux pendant
- racine pivotante, robuste
- odeur nulle, saveur amère.PARTIES UTILISEES :
- semences, feuilles (fin juin), sève, écorce des rameaux de 2 à 3 ans (avril).CONSTITUANTS :
- glucosides, sucres, résine, acide malique, vitamines C et P, tanin, sels minéraux, pigments.PROPRIETES :
- astringent, diurétique, laxatif, sudorifique, tonique.
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Sur l'île de Ré, on a longtemps utilisé les ânes pour les transports, les travaux agricoles, la récolte du sel et celle du varech sur les côtes. Mais dans les marais salants, il y avait énormément de mouches et de moustiques, et les habitants avaient pris l'habitude de protéger leurs bêtes des piqûres d'insectes. Ils leur mettraient des pantalons à bretelles confectionnés dans des tissus rayés ou à carreaux : c'est ainsi que sont nés les ânes en culotte !
De plus, ces ânes appartenaient à une race d'une grande noblesse, le baudet du Poitou.
Le baudet du Poitou est la plus ancienne race d'âne de France. Sa robe est uniformément foncée, et les jeunes se caractérisent par de longs poils.De grande taille, cette race fut surtout utilisée pour la production de mulets, par croisement avec la jument mulassière poitevine.
Mais cette activité longtemps florissante s'est éteinte avec la mécanisation de l'agriculture. Le baudet du Poitou a failli disparaître de son berceau d'origine. Vers 1980, un plan de sauvegarde a été mis en oeuvre par les Haras nationaux, avec le concours des éleveurs et du Parc interrégional du Marais poitevin, et l'effectif total du troupeau de race pure est remonté à environ 350 têtes.
Désormais, quand les vacanciers de l'Île de Ré s'amusent à voir les ânes en culotte, qu'ils se souviennent du courage de leurs ancêtres, qu'ils ont bien failli disparaître.
Texte extrait du livre : Le grand Almanach de la France.
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Après trois ans
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu'éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.
Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent.
Chaque alouette qui va et vient m'est connue.
Même j'ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
Grêle, parmi l'odeur fade du résédaPaul Verlaine
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Avec le soutien de Byzance, au cours du XIVe siècle, près de 40 monastères sortent de terre, en dépit des pressions de l'Eglise romaine qui entend réconcilier le catholicisme et l'orthodoxie.
En 1453, après la chute de Constantinople, le mont Athos passe sous l'influence ottomane pour 4 siècles. Si les souverains turcs ne changent pas la règle, ils imposent des tributs toujours plus lourds. Les monastères se dépeuplent et doivent demander de l'aide aux Russes, Valaques et Moldaves.
Au XIXe siècle, avec l'indépendance grecque, le mont Athos est visité par de nombreux moines de l'Europe de l'Est, russes en particulier. Ces derniers s'installent en 1875 dans l'imposant monastère de Saint-Pantéléimon, caractérisé par des coupoles en forme d'oignon, typique de l'orthodoxie de la Russie tsariste.
Aujourd'hui, le mont Athos abrite 20 monastères (et 1500 moines).
Leur architecture est un curieux mélange de styles, dû aux ajouts et réfections engagés à partir de l'époque byzantine. Chacun d'eux est un enchevêtrement d'édifices adossés les uns aux autres, une succession de chapelles dont chacune a une précieuse fonction. Néanmoins, peu de fresques originales nous sont parvenues. Celles de la Grande Laure datent du XIIIe siècle et certains fragments de mosaïque du monastère de Vatopédi datent du XIe siècle. Les portraits à fresque des saints Pierre eChaque monastère contient cependant des îcones byzantines.t Paul du réfectoire sont tardifs.
Les bibliothèques renferment de précieux manuscrits grecs et slaves.
En dépit de ses vicissitudes, le mont Athos est parvenu à conserver son charme naturel qui en fait un lieu de recueillement et de prières pour les mytiques de toute l'Europe. Il y survit une règle de fer qui, pour éviter toute tententation terrestre aux moines, interdit la présence des femmes en son sein.Texte extrait du livre : Les plus beaux sites du patrimoine mondia de l'Unesco.
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Rallo VINCENT né en 1954 est un peintre Français.
Il réalise son premier dessin à l'âge de 7 ans. Il vend ses premiers tableaux à l’huile à ses professeurs du collège ; sa passion de la peinture ne va plus le quitter. Diplômé en dessin et perspective.
Il se perfectionne à l‘École des beaux Arts de la Seyne sur mer.
École des beaux Arts de Toulon.
Diplômé en aérographie et de trompe l’œil à Paris.Son parcours est dès les début couronné de succès par de nombreux premiers prix de peinture dans des villes comme La Garde, la Seyne sur Mer, Toulon, Brignoles, Ollioules, Belgentier, Sollies-Ville, le Pradet et Bandol. Et n’est allé quand s’amplifiant au fil des ans.
Personnage sympathique , direct, il aime la tranquillité, et la liberté ,pour lui c’est impératif pour pouvoir s'exprimer. Son œuvre et très diversifiée. Installé depuis toujours dans le midi de la France et malgré ses nombreux voyages, c’est au soleil éclatant de son midi qu‘il puise son inspiration et sa force.
R.Vincent peint au couteau et au pinceau, se qui donne l’impression qu‘il sculpte ses toiles. La matière est généreuse et colorée. Il a le souci du détail, et restitue l’émotion à la perfection. Toutes ses oeuvres sont autant de sentiments ressenties par cet artiste provençale.
Il se sert de la couleur et de la matière pour créer une ambiance, comme d'autres se servent de mots. Sa prose artistique, il va la puiser au cœur de sa palette. La joie de peindre ne le quitte pas, son œuvre est une fête, ou s‘enchaînent marines, paysages, marchés, natures mortes et nus.
Ses oeuvres sont exposées dans de nombreuses galeries à travers la France. Et dans des collections particulières en Europe, aux USA et Japon. La cote DROUOT du peintre en 2007 est de 2O00 euros et montre une augmentation
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