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Privilège de l'hémisphère boréal, le genre "Salix" compte environ 200 espèces difficiles à déterminer et dont certaines, rabougries résistent à l'altitude.
Parmi les saules d'Europe, le plus grand et le plus communs est, à l'état sauvage, le saule blanc, mais celui qui nous est à tous familier est une espèce cultivée, le saule de Babylone, "Salix babylonica", ou saule pleureur, à la longue chevelure tombante.
C'est lui que les amis du romantique Musset ont planté après sa mort près de sa tombe à Paris, au cimetière du Père-Lachaise comme il leur avait demandé dans une strophe mélancolique.
Les médecins de l'Antiquité faisaient grand cas du saule, sans toutefois préciser les espèces utilisées : en fait, tous les "Salix" à feuilles étroites possèdent pratiquement les mêmes propriétés médicinales. Dès le XVIe siècle, Matthiole signale l'efficacité des feuilles de saule contre l'insomnie,au XVIIe siècle, son écorce est employée comme fébrifuge.
On sait maintenant que cet effet est dû à sa richesse en acide salicylique, c'est un des médicaments les plus employés dans le monde et connu de tous sous le nom déposé d'aspirine.
HABITAT
- Europe, bois humides, berges, jusqu'à 1 800 mètresIDENTIFICATION
- Arbre : 6 à 25 mètres
- Ecorce âgée crevassée
- Branches dressées, flexibles, jeunes rameaux garnis de poils fins
- Feuilles à court pétiole, lancéolées, pointes petites, soyeuses, argentées au moins à la face inférieure, bords denticulés
- Fleurs jaunes ou verdâtres (avril-mai) dioïques, en chatons dressés, soyeux,
fleur mâle réduite à 2 étamines et une glande nectarifère
fleur femelle réduite à un pistil, protégées par une écaille ciliée caduque
- Capsule glabre, presque sessile, s'ouvrant en 2 valves, nombreuses graines cotonneuses
- Odeur nulle
- Saveur amèrePARTIES UTILISEES
- Ecorce, feuilles, chatonsCONSTITUANTS
- Salicoside, tanin, sels minérauxPROPRIETES
- Anesthésique, antirhumatismal, antispasmodique, astringent, fébrifuge, hémostatique, sédatif,
tonique
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La dictée faisait partie des passe-temps appréciés à la cour de l'empereur Napoléon III. L'histoire raconte que Prosper Mérimée proposa un texte de son crû aux souverains ainsi qu'à leur invités, durant un séjour à Fontainebleau. Voici le texte de cette célèbre dictée :
« Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier.
Quelles que soient, et quelque exiguës qu’aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu’étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d’en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis, et de leur infliger une raclée, alors qu’ils ne songeaient qu’à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.
Quoi qu’il en soit, c’est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s’est laissé entraîner à prendre un râteau et qu’elle s’est crue obligée de frapper l’exigeant marguillier sur son omoplate vieillie. Deux alvéoles furent brisés ; une dysenterie se déclara suivie d’une phtisie, et l’imbécillité du malheureux s’accrut.
— Par saint Martin ! quelle hémorragie ! s’écria ce bélître.
À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l’église tout entière. »
Napoléon III commit 75 fautes,
l'impératrice Eugénie en fit 62,
la princesse de Métternich 42,
Alexandre Dumas fils (de l'Académie française) 24.
Seul un étranger, le prince de Metternich, qui était alors ambassadeur d'Autriche, n'en fit que 3.
Alexandre Dumas se serait tourné vers Metternich pour lui demander : "Quand allez-vous prince, vous présentez à l'Académie française pour nous apprendre l'orthographe".
Et vous combien en auriez-vous fait .......
Texte extrait du livre : Le grand almanach de la France.
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Un eden
Peut-être est-ce l’Eden ? Au mitan de l’été,
C’est comme une oasis et un nid de verdure
Où les oiseaux pépient ; où chuinte le murmure
D’une fontaine bleue ; où le monde agitéN’a point de primauté ni de droit de visite
Tant la vie y est douce. L’air dru y est très frais,
Avec de clairs parfums si bons à respirer
Qu’ils vous tournent la tête et que le cœur léviteEn un bonheur parfait au tendre goût de miel.
Un paradis riant, pour y faire l’amour
A s’en briser le cœur, sous le vert contre-jour
Des arbres ancestraux qui s’accrochent au ciel.Peut-être est-ce l’Eden, ce petit coin si calme,
Serein et endormi dans la lourde chaleur
De l’été flamboyant ? Et si frais que les fleurs
Y sont royalement préservées sous des palmesLes éventant tout doux de leur large bouquet.
Une maison d’ici faite pour le bonheur,
Les caresses du temps, les tiennes, la douceur
D’une vie bonne à vivre. Un ciel bien astiquéPar le vent du Midi l’enclot sous sa coupole
Qu’enchantent tout le jour de joyeuses chansons…
Et si tu concoctais cette fraîche boisson
Qui fait monter en nous d’ardentes fariboles ?Vette de Fonclare
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Au coeur d'Oaxaca, une demeure coloniale de la Calle Garcia Vigil abrite un musée consacré ) Benito Juarez, le citoyen oaxaqueno dont les habitants sont les plus fiers.
Elu président du Mexique en 1858, Juarez - Indien Zapotèque d'origine modeste, élevé par des franciscains dans cette même demeure - entre dans l'histoire pour avoir décidé de lutter contre les préjudices sociaux, le pouvoir exorbitant de l'Eglise et , à partir de 1862, contre l'invasion française . Sa devise "El respecto al derecho ajeno es la paz" (le respect des droits des autres est la paix) devient rapidement le leitmotiv de tous les libérateurs qui se battent pour la démocratisation du pays.
De ses origines, Oaxaca est une ville paisible où cohabitent volontiers Olmèques, Zapotèques et Mixtèques. Les conquistadors espagnols sont également accueillis sans heurts majeurs.
Aujourd'hui encore, 16 groupes ethniques, parlant environ 150 dialectes vivent dans la région.Au mois de juillet, la ville célèbre la "Guelaguetza", fête très colorée où les divers groupes de danse indigènes se produisent et échangent des cadeaux en témoignage de leur respect réciproque.
En 1521, après la conquête de Tenochtitlan, Herman Cortès envoie les troupes de son lieutenant Francisco Orozco vers Huaxyacac -comme s'appelait alors le principal centre de la vallée située à 1600 mètres d'altitude et entourée de collines.
Bien qu'Orozco lui ait fait part dans une lettre de sa réticence à occuper la région, où il n'a trouvé aucune mine mais rencontré des Indiens très combatifs, Cortès entend contrôler la situation en personne. Il s'éprend de la beauté naturelle du lieu et parvient à trouver un accord avec les indigènes. Le 25 avril 1532, le roi d'Espagne promulgue la naissance de la ville, conférant à Cortès le titre de Marquès del Valle de Oaxaca. Alonso Garcia Bravo, l'architecte de l'Escurial qui a déjà planifié la structure de Mexico et de Veracruz, est appelé pour ordonner le plan de la ville. De part et d'autre du Zocalo, une des plus belles places du pays, il commence la construction de la cathédrale - sur le site d'un temple zapotèque consacré aux mort - et du siège du pouvoir espagnol.
De la place partent des rues qui, selon l'urbaniste, sont également à l'image de l'équilibre entre le sacré et le profane.Etonnamment, il n'est pas nécessaire d'ériger un mur d'enceinte. Oaxaca, en effet, est laissée relativement libre de vaquer à ses affaires. La région est fertile et se prête volontiers à la culture du maïs, du blé, du café et de la canne à sucre dont on fait des douceurs pour la cour d'Espagne. Dans les champs des environs, on découvre que de la cochenille, parasite du blé, on peut extraire une teinture rouge pour le textile.
Texte extrait du livre : Les plus beaux sites du patrimoine mondial de l'Unesco.
La fin de cet article la semaine prochaine...
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Né en Isère en 1950, Christian GUINET représente parfaitement le peintre passionné, qui depuis sa prime jeunesse n'a de cesse d'apprendre et de maintenir au fil des ans la réalité de la nature qui le charme, tout en affirmant avec brio une définition exemplaire de sa technique et de sa touche généreuse posée au couteau.
Fasciné par l'ambiance des marchés, la puissance des monts, l'atmosphère des ports qu'il découvre tant en Provence qu'en Bretagne, Christian GUINET en transmet la vitalité et le pittoresque de bon aloi, disposant sur la toile sa manière captivante de ressentir et de traduire harmonie et lumière, là, directement sur le motif.
Sans se départir de la vitalité de la matière et de la qualité de couleurs franches dont il excelle à activer l'impact grâce à la fluidité de ses ciels et la maîtrise d'un contraste ombre et lumière plein de subtilités, Christian GUINET maintient bien haut sa personnalité artistique en accordant un souffle de poésie et de reflets, tandis que monts et paysages renforcent la beauté d'un environnement dont la sérénité n'est qu'apparence et n'empêche jamais l'assise bien déterminée des sites en toutes saisons que l'artiste active parfois de fins personnages au sein d'un univers cordial et rassurant, fruit dynamique et idéal d'un talent sensible et expressif.André RUELLAN, critique d'art
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Né en 1950 en Isère, Christian GUINET montre, en arpentant la campagne dauphinoise, dès sa plus tendre enfance, une attirance très marquée pour la nature et la peinture.
Il a travaillé en relation avec des professeurs des Beaux-Arts avant de devenir membre de l’Académie Aixoise de peinture.Peintre artiste coloriste et figuratif, Christian GUINET a le sens aigu de la couleur, il traduit, dans sa peinture à l’huile au couteau, la lumière avec une grande intensité.
Il la maîtrise, il l’apprivoise.
Il sait capter la magie d’un décor, d’une ambiance pour la restituer et la faire partager.
Ses toiles peintes au couteau avec beaucoup de matière sont l’assurance de l’ensoleillement de ses tableaux.Christian GUINET est aussi un talentueux créateur, un visionnaire qui imagine nombreux de ses paysages.
Très souvent, il peint sur ses toiles blanches, sans ébaucher de dessin et sans s’inspirer de modèle, pour laisser libre cours à son inspiration et à sa créativité.
Ses tableaux dévoilent personnalité et originalité.
Toutes les toiles de Christian Guinet sont titrées, signées et contresignées au dos de la toile. Elles sont vendues avec un certificat d’authenticité.
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« Seigneur, apprends-nous à prier »
« Notre Père » très saint,
notre Créateur, notre Rédempteur, notre Sauveur et notre Consolateur."Qui es aux cieux"
dans les anges et dans les saints, les illuminant pour qu'ils te connaissent, car tu es, Seigneur, la lumière ;
les enflammant pour qu'ils t'aiment, car tu es, Seigneur, l'amour ;
habitant en eux et les emplissant de ta divinité pour qu'ils aient le bonheur, car tu es, Seigneur, le bien souverain, le bien éternel,
de qui vient tout bien, sans qui n'est aucun bien.
« Que ton nom soit sanctifié » :
Que devienne toujours plus lumineuse en nous
la connaissance que nous avons de toi,
afin que nous puissions mesurer la largeur de tes bienfaits,
la longueur de tes promesses, la hauteur de ta majesté,
la profondeur de tes jugements .« Que ton règne vienne » :
Règne en nous dès maintenant par la grâce ;
introduis-nous un jour en ton Royaume
où enfin nous te verrons sans ombre,
où deviendra parfait notre amour pour toi,
bienheureuse notre union avec toi, éternelle notre jouissance de toi.
« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » :
Que nous t'aimions
de tout notre coeur en pensant toujours à toi,
de toute notre âme en te désirant toujours,
de tout notre esprit en dirigeant vers toi tous nos élans et ne poursuivant toujours que ta seule gloire,
de toutes nos forces en dépensant toutes nos énergies
et tous les sens de notre âme et de notre corps au service de ton amour et de rien d'autre.Que nous aimions nos proches comme nous-mêmes
en les attirant tous à ton amour selon notre pouvoir,
en partageant leur bonheur comme s'il était le nôtre,
en les aidant à supporter leurs malheurs,
en ne leur faisant nulle offense.Prière écrite par Saint François d'Assise
François d'Assise ( 1181 - 1226), est un religieux catholique italien, diacre et fondateur de l'ordre des frères mineurs ( couramment appelé ordre franciscain) caractérisé par la prière, la pauvreté, l'évangélisation et le respect de la création. Il est canonisé dès 1228 par le pape Grégoire IX et fêté le 4 octobre dans le calendrier liturgique catholique.
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Ingrédients pour 4 personnes
• 6 figues
• 4 cuil. à soupe de pignons
• 3 cuil. à soupe de vinaigre balsamique
• 2 cuil. à soupe de sucre semoule
• 25 g de beurre
• 4 boules de glace à la vanillePréparation
1 Rincez les figues et coupez-les en quatre. Faites dorer les pignons 1 min dans une poêle avec le beurre chaud.
2 Mettez les figues dans la poêle, côté peau et faites-les rôtir 5 min en les arrosant de beurre et du jus de cuisson. Saupoudrez-les de sucre et laissez-les caraméliser 2 min. Arrosez de vinaigre balsamique, hors du feu.
3 Servez les figues chaudes, nappées de jus et surmontées d’une boule de glace à la vanille.
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Il y a 55 millions d'années, le sapin blanc peuplait déjà la terre, et c'est en surmontant les formidables bouleversements géologiques de l'ère quaternaire que, de lignée en lignée, il est venu jusqu'à nous, nombreuses ont été ces lignées malgré les 800 ans d'âge que peut atteindre ce bel arbre.
Comme il sied à son rang, le roi des forêts est sans fantaisie, parfaitement pyramidal, avec de grandes branches opposées régulièrement ouvertes, se rétrécissant vers le sommet. Ces grands sapins forment souvent, sur les versants ombragés des massifs montaneux, de sévères forêts aux ombres rectilignes, qui dévalent les pentes sans jamais atteindre les basses plaines.
Autrefois, les médecins se servaient de la térébenthine à l'odeur de citron tirée de la résine, mais acuellement cette térébenthine dite des Vosges n'est presque plus utilisée parce qu'on lui préfère celle du pin. Les phythotérapeutes sont restés fidèles non seulement à la résine fraîche du sapin, mais aussi à ses aiguilles et à ses bourgeons encore clos.Ces derniers, petits, aussi actifs que ceux du pin, sont assez difficiles à déssécher et à conserver, mais leurs précieuses vertus valent bien quelques précautions et une attentive surveillance de la récolte.
HABITAT
- Europe centrale et méridionale, montagnes, de 400 à 2 000 mètres.IDENTIFICATION
- Arbre : jusqu'à 50 ans
- Tronc droit
- Ecorce lisse, blanchâtre, puis noirâtre
- Rameaux étagés par plans horizontaux
- Cime se condensant avec l'âge
- Bourgeons résineux
- Aiguilles simples, aplaties, disposées sur 2 rangs, vert foncé, vernissées dessus, persistant 8 à 11 ans
- Fleurs (avril-mai), monoïques, chatons mâles fixés à la face intérieure des rameaux
chatons femelles rouges d'abord, puis verts et bruns, formant ensuite de longs cônes dressés (16 cm), à bractées acuminées qui tombent avec les graines dispersées par le vent
- Odeur un peu citronnée
- Saveur un peu âcrePARTIES UTILISEES
- Aiguilles, résine fraîche, bourgeons (printemps), séchage en couche minceCONSTITUANTS
- Huile essentielle, térébenthine, provitamine APROPRIETES
- Antiscorbutique, antiseptique, antispamodique, diuritique, expectorant, révulsif, sudorifique
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Médecin de Louis XV, autant dire qu'Edme François Julien Botot est un homme de sciences reconnu. Il surprend en s'intéressant à l'hygiène dentaire, une préoccupation encore balbutiante au milieu de XVIIIe siècle. Son idée : que chacun puisse assurer la santé de ses dents et gencives, sans l'intervention du dentiste. En 1755, Edme Botot met donc au point une eau balsamique. Le remède est obtenu à partir de la macération de différentes plantes et épices, alors très à la mode. La cannelle, la badiane de Chine, mais surtout le clou de girofle et son pouvoir anesthésiant parfume cette eau de bouche et lui confère des vertus antiseptiques recherchées pour la santé des dents et des gencives. En friction, on lui attribue même la capacité d'apaiser rhumatismes et névralgies.
Le succès est vite au rendez-vous. L'efficacité de l'eau de Botot est d'ailleurs reconnue par la Société royale de médecine.Mais qui dit succès, dit contrefaçon. Un article publié dans la Gazette nationale en 1793 rappelle que seule véritable eau de Botot est celle vendue par son créateur, au 2 de la rue du Cloître-Saint-Jacques-l' Hopital, à Paris.
Botot appose quant à lui sur les bouteilles la devise "Cui fidas vide" (Prends garde à ce que tu te fies) et prévient à cette occasion que lui seul détient la vraie recette.
Si celle-ci connaît quelques variantes, elle conserve les quatre ingrédients phares : la cannelle, le clou de girofle, la badiane de Chine et la menthe, auxquels ont été ajoutés plus récemment quelques ingrédients d'origine synthétique. Un cocktail qui a traversé les âges.
Avant le Révolution Française, Edme Botot cède les droits d'exploitation à son neveu, François Marie Botot. Ce dernier les revend presque aussitôt à sa soeur Marie-Sophie Botot, qui va développer la marque. Son paraphe figure toujours sur les bouteilles.Au XXe siècle, l'eau de Botot rejoint l'entreprise du pharmacien Rogé Cavaillès, désormais connu pour sa gamme de produits d'hygiène.
Texte extrait du livre : Le grand Almanach de la France
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LA MÉDITERRANÉE
Ô Méditerranée, ô mer tiède, ô mer calme,
Grand lac que sans effroi traversent les oiseaux,
Les aiguilles des pins d’Italie et la palme
Vibrent dans la clarté limpide de tes eaux.Tes golfes dentelés ont de divins caprices,
Ton éclatant rivage a des cailloux d’argent,
Et la voile latine erre sur tes flots lisses,
Charmante comme un cygne immobile en nageant.Amphitrite lascive à longue tresse blonde,
Ta tunique flottante entr’ouvre, quand tu dors,
Ses plis blancs, et trahit sous l’éclat pur de l’onde
Des frissons bleus qui sont les veines de ton corps.
Tu t’étends paresseuse, et le ciel tremblant semble
Descendre de là-haut pour dormir avec toi ;
Et, pendant que ton lit parfumé vous rassemble,
Tu chantes comme en rêve et sans savoir pourquoi !Ah ! ce n’est pas assez d’être nubile et belle
Et d’étaler ainsi ton beau corps au soleil,
En gardant que le vent ne trouble d’un coup d’aile
Les frémissements doux de ton léger sommeil !Il ne nous suffit pas d’entendre des bruits vagues,
Et l’Océan le sait, lui qui fait chaque jour
Retentir dans un choc de révolte ses vagues,
Pendant que tu souris, languissante d’amour !Jean Aicard
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