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A la fin du XIXe siècle, la voiture demeurait un objet de luxe réservé aux plus fortunés, avec des routes sans revêtement ni signalisation et donc très difficiles à utiliser. Le démarrage du moteur, quant à lui, était une épreuve fastidieuse. Les intempéries, mais aussi la poussière, étaient redoutées, car les occupants n'étaient pas isolés dans un espace clos.
On allait chez l'épicier de proximité, acheter son "automobiline" ou sa "moteurine" en bidons essentiellement de 5 litres (puis de 2 ou 10 litres). Dans la banlieue de Paris, au pont de Suresnes, ces bidons étaient proposés déjà moins chers qu'intra-muros, par de jeunes vendeurs à la sauvette.
Bientôt, tous les petits commerces se lancèrent dans cette vente. Des caisses en bois contenant dix bidons de cinq litres ont bientôt trôné devant des magasins. Le taux d'octane n'était pas encore indiqué, mais on parlait bien de pétrole de luxe et les bidons étaient scellés par l'Etat afin de garantir l'acquittement des taxes.
Les caisses étaient peintes au nom des premières marques d'essence : Moto-Naphta (Deutsh de la Meurthe), Automobiline (Desmarais frères), Benzo-moteur (Fenaille et Despeaux), Stelline (Lilli-Bonnières de Colombes), Motricine (Compagnie industrielles des pétroles), Gazo-moteur (La Pétroléenne), Energic (Georges Lesieur), Eoline (Raffinerie de pétrole du Nord).Ensuite, il y eu les premières pompes à essence
Texte extrait du livre : Le grand Almanach de la France
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Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.
Joachim DU BELLAY (1522-1560)
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L'arène à Arles de Vincent Van Gogh - aujourd'hui au musée de l'Ermitage à Saint Pétersbourg - est un tableau magnifique. Les couleurs chaudes et les coups de pinceau frénétiques donnent une sensation d'attente anxieuse et de passion irrésistible, identiques à ce qu'éprouvent, justement , les spectateurs de la corrida.
En 1888, lorsque le tableau est peint, l'amphithéâtre d'Arles est restauré depuis une cinquantaine d'années. Après des siècles où il fait l'objet de saccages, est devenu une place forte puis a été habité, cet extraordinaire monument romain a retrouvé sa vocation initiale : accueillir des spectateurs cruels.
Construit entre l'an 90 et 100 de notre ère, il a une forme elliptique - le plus grand axe mesure 136 mètres, le plus petit 107 - et peut accueillir 24 000 personnes. Il se compose de deux rangées de 60 arches chacune. L'arène véritable séparée de la "cavea" par un grand mur, destiné à protéger les spectateurs contre une éventuelle fuite des animaux féroces utilisés lors des jeux.
Cette construction grandiose n'est pas le seul vestige qui témoigne de l'importance de la ville à l'époque romaine. Colonisée par les vétérans de la IVe légion de Jules César, Arles, ou mieux, "Julia Arelate Sextanorum", est en 49 av J.C, un petit bourg sur la rive gauche du Rhône, peuplé de gens d'origines celto-ligure et grecque. Proche de la mer, plus qu'aujourd'hui, la ville jouit rapidement d'une économie florissante et se dote d'un ambitieux plan d'urbanisme. Les habitations, s'étendant sur 40 hectares, sont protégées par des remparts, le tronçon de route la reliant à Marseille servant de "decumanus" tandis que le "cardo" et les autres voies sont tracées pour former un damier.
La construction d'un théâtre de 10 000 spectateurs (restauré et actuellement réutilisé) et du forum remonte à l'époque d'Octavien Auguste -entre 40 et 15 av.J.C.
Le forum s'étend autour du sanctuaire du "Genius August" entouré de portiques reposant sur des crytoportiques.
Après une période de stagnation économique entre le IIe siècle et le milieu du IIIe siècle, Arles connaît une sorte de renaissance grâce à l'essor de l'industrie textile et à l'habileté de ses tailleurs de pierre, célèbres dans tout l'empire pour la production de sarcophages.Si bien qu'au IVe siècle, élu empereur, Constantin décide de s'y établir en honorant la ville du titre de " Gallula Roma " , petite Rome des Gaules.
Le monumental programme d'agrandissement destiné à faire d'Arles une digne résidence impériale date de cette époque. De la demeure de l'empereur ne restent que les thermes.Les cryptoportiques, situés sous le sanctuaire dédié à Auguste et qui se visitent, sont restaurés par Constantin. Ils se composent de deux galeries d'arcades longues de 90 mètres. Dans l'une ont été découvertes les bases de deux colonnes de granit portant une inscription qui mentionne les monuments avec lesquels l'empereur a embellit la ville et les noms des personnes qui ont dirigé les travaux.
Texte extrait du livre : Les plus beaux sites du patrimoine mondial de l'Unesco
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Christian Leborgne
né le 13/12/1952 à Tours, Indre et Loire (France)
Christian Leborgne, peintre amateur, vivant à Joué-lès-Tours, fait partie de ces hommes qui possèdent un talent fou pour la peinture. Il n'est pas nécessaire d'avoir fait une grande école d'art pour exercer sa passion. Ce témoignage montre qu'on a toujours du talent quand on fait ce qu'on aime?!
Pour vous, que signifie l'art??
« C'est un sujet vaste très difficile à définir. Mais pour moi, l'art est une sorte de thérapie, un moyen me permettant de me guérir de certains maux. »
Quelle attirance avez-vous pour la peinture??
« Elle m'a pris lorsque j'étais en vacances à Saint-Nazaire. Ma maman m'avait acheté des livres à colorier, car il pleuvait. Je devais avoir 7 ou 8 ans, puis vers 14 ans, j'ai réalisé mon premier tableau. Pour moi, ce n'est pas une simple attirance mais une passion dévorante. La peinture est une thérapie, je peins pour me détendre, pour me faire plaisir. C'est comme une drogue. »
Où puisez-vous votre imagination??
« Je peins de l'hyperréalisme. Ceci est du figuratif proche de la photographie. Je le réalise soit à l'huile, soit à l'eau (gouache, acrylique, aquarelle). Je peins principalement sur de la toile (huile), mais aussi sur de l'ardoise, œufs (autruche), papier, bois, tôle. »
La peinture est-elle une activité ou un métier??
« Ce n'est pas un métier mais un violon d'Ingres, c'est-à-dire que c'est une grande passion, un hobby. »
Quelles sont les différentes étapes pour peindre un tableau??
« Je commence par prendre une photo et la retoucher, ensuite je sors un modèle de celle-ci et j'en fais le croquis sur la toile ainsi que les contours. C'est ma façon de faire, mais qui n'est pas forcément la bonne, étant autodidacte. Je peins environ de 4 à 5 heures par jour. Cela peut aller de 1 semaine à 3 mois suivant le tableau. »
Avec quels outils (matériaux) créez-vous vos tableaux??
« Pour la réalisation d'un tableau, il me faut de l'huile de lin, un couteau (spatule), des pinceaux de toutes dimensions, du vernis satiné et brillant pour mes reproductions et enfin, de la peinture à l'huile et à l'eau (gouache). J'ai une particularité qui peut surprendre?: j'utilise mes propres cheveux pour créer le relief. Pour cela, avec mon pinceau je prends le cheveu, je le mets dans la peinture, je le positionne délicatement sur la toile et je le recouvre une nouvelle fois d'une fine couche de peinture, pour bien le placer. »
Et voici l'artiste entrain de peindre
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SEIGNEUR, DONNE-MOI TA DIVINE DOUCEUR
Seigneur, donne-moi ta divine douceur;
toi qui voulus être un petit enfant
enveloppé de langes,
un adolescent soumis à Marie et à Joseph,
un Messie jamais conquérant,
un Ressuscité dans le secret.Seigneur, donne-moi ta divine douceur;
toi qui as dit : "Bienheureux les doux,
ils possèdent la terre."
Donne-moi de saisir chaque chose avec douceur :
le téléphone et la valise,
la plume et le balai,
la fourchette et le plat,
et surtout la main qui se tend vers moi.Seigneur, donne-moi ta divine douceur;
toi qui as dit :" Apprenez de moi
que je suis doux et humble de coeur."
Donne-moi d'accueillir toute chose avec douceur :
le bon et le mauvais,
la joie et la peine,
l'encouragement et la critique,
l'instant tel qu'il est
et surtout l'autre tel qu'il se présente.
Prière dite par Soeur Emmanuelle.Sœur Emmanuelle, née Madeleine Cinquin le 16 novembre 1908 à Bruxelles (Belgique) et morte le 20 octobre 2008 à Callian (Var, France), souvent surnommée la « petite sœur des chiffonniers » ou « petite sœur des pauvres », est une enseignante, religieuse et écrivain.
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Ingrédients:
180g de farine
30g d'amande en poudre
2 oeufs
3 cs de purée d'amande blanche
100g de sucre de canne blond
100ml de babeurre
150g d'airelles rouges lavées et séchées
1 pincée de sel
1/4 cc de vanille en poudre
PréparationPréchauffez le four à 180°C
Mélangez les ingrédients secs dans un saladier.
Dans un autre mélangez la purée d'amande et les oeufs puis ajoutez le babeurre, mélangez. Ajoutez les ingrédients secs et mélangez juste assez pour que la farine soit absorbée, il ne faut pas trop travailler la pâte.
Incorporez les airelles rouges et mélangez délicatement.
Répartissez la pâte dans un moule à muffin préalablement graissé s'il n'est pas en silicone. Enfournez 25 minutes environ.
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L'airelle est une petite plante vivace des montagnes qui tapisse çà et là le sol des forêts de conifères et parsème de ses touffes buissonnantes les landes et les pâturages de nos régions jusqu'à la limite des neiges éternelles.
Elle ressemble à la busserole, qui peut d'ailleurs être parfois utilisée à sa place, mais l'airelle se reconnaît facilement à la ponctuation marquant la face inférieure de ses feuilles.
Elle appartient comme la myrtille des montagnes au genre "Vaccinium". Ce nom vient pour certains de "vacca", vache, car la plante est broutée par ces animaux, pour d'autres de "bacca", baie. En effet, les fruits sont très caractéristiques, ils ont la forme et la couleur d'une petite cerise, mais ils sont aigrelets, farineux, et très rafraîchissants.
Leurs utilisations sont nombreuses. On peut les consommer frais, en tirer un vin très agréable, les confire dans du vinaigre, les cuire en confitures ou en marmelade pour accompagner les viandes.
La médecine utilise surtout les feuilles, mais à haute dose elles présentent une certaine toxicité.HABITAT
- Europe, montagne, sols acides, landes, forêts, pâturages, de 300 à 3 000 mètres.IDENTIFICATION
- Hauteur : 0,10 à 0,30 m
- Tige couchée, ronde, un peu velue chez la plante jeune, rameaux dressés
- Feuilles vertes, luisantes dessus, blanchâtres ponctuées dessous, persistantes, coriaces, à bords enroulés, entières ou à peine crénelées
- Fleurs blanches ou rosées (mai-juillet), en grappes terminales pendantes, pédonculées, calice à 5 dents, corolle en clochette à 5 pointes recourbées
- Baie globuleuse, rouge, plusieurs graines brun-rouge
- Rhizome ramifié
- Odeur nulle
- Saveur aciduléePARTIES UTILISEES
- Feuilles (mai-août), fruit (août-septembre), plante entièreCONSTITUANTS
- Acides organiques, vitamine C, Provitamine A, tanin, glucosidePROPRIETES
- Apéritive, astringente, antiseptique, dépurative, diurétique, hypoglycémiante.
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Depuis plusieurs siècles, la ville d'Arbois, capitale des vins du Jura, célèbre chaque premier dimanche de septembre la fête du Biou.
Les vignerons sélectionnent de jolies grappes de raisin avec lesquelles ils confectionnent une grappe géante de près de 100 kg, le biou.
Béni par le curé de la paroisse, le biou sera ensuite pendu à la voûte de l'église en hommage à saint Just, patron d'Arbois.
Cette fête est l'occasion de goûter le fameux "vin jaune" (capiteux, avec des arômes de noix et de noisette, mis en bouteille après six années en fût de chêne),ainsi que le "vin de paille" (vin liquoreux obtenu à partir de raisins séchés sur lit de paille, puis pressés).
La dégustation est offerte par de nombreuses caves viticoles de la ville.
A noter que Louis Pasteur (1822-1895) a longtemps vécu à Arbois, où il était propriétaire d'un vignoble. C'est d'ailleurs ici qu'il procéda à ses expériences sur la fermentation du raisin.Texte extrait du livre : Le grand Almanach de la France.
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QUAND LE PRINTEMPS
Quand le printemps commence à revenir,Retournant l’an en sa première enfance,
Un doux penser entre en mon souvenir
Du temps heureux que ma jeune ignorance
Cueillit les fleurs de sa verte espérance.
Puis, quand le ciel ramène les longs jours
Du chaud Été, j’aperçois que toujours
Avec le temps s’allume le désir
Qui seulement ne me donne loisir
D’aviser l’ombre et mes passés séjours.
Puis, quand Automne apporte le plaisir
Des ses doux fruits, hélas, c’est la saison
Où de pleurer j’ai le plus de raison,
Car mes labeurs ne l’ont jamais connue :
Mais seulement, en ma triste prison,
L’Hiver extrême ou l’ Été continue.
Joachim du Bellay
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