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La très belle fougère mâle n'appartient pas plus au sexe masculin que la fougère femelle n'est féminine. C'est l'allure de leurs frondes, puissante et virile pour l'une, élégante et fine pour l'autre , qui les distinguent dans les bois.
Elles suivent le cycle de reproduction en deux temps, commun à toutes les fougères. Qui pourrait imaginer au printemps, en découvrant, au ras du sol, les tendres crosses de la fougère mâle, qu'elles vont, en quelques semaines se transformer en une gerbe d'imposantes feuilles.
Qui pourrait deviner que les rangées parallèles de taches bleutées et saillantes visible sous chaque division des feuilles sont des réservoirs de spores, sur lesquelles repose tout l'avenir de la plante ?
Pourtant, à la fin de l'été, la membrane se flétrit, les sporanges s'ouvrent et des milliers de spores se répandent sur le sol. Si les conditions sont favorables, la spore germera, donnant une plantule, porteuse des éléments sexués capables de donner naissance à une future fougère. Depuis la plus haute antiquité, le rhizome est employé en médecine comme antiparasitaire, il contient une substance qui intoxique et paralyse le ténia.
HABITAT
- Europe, sauf hautes montagnes, sous bois, jusqu'à 1 600 mètresIDENTIFICATION
- Hauteur : 1 à 1,40 mètre, vivace
- Frondes longues, atteignant plus d'un mètre en touffe, à l'état jeune enroulées en crosses, 2 fois divisées en pinules obtuses, peu dentées, lancéolées, terminées en pointes
- Sores (juin-septembre) sur face inférieure, alignées en deux rangs près de la nervure
- Souche, rhizome brunâtre, blanchâtre dedans, horizontal, épais, portant des racines noires
- Odeur caractéristiquesPARTIES UTILISEES
- Rhizome, feuilles (toute l'année pour utilisation immédiate, en automne pour conservation), nettoyage sans eau, séchage à l'ombre, au grand airCONSTITUANTS
- FilicinePROPRIETES
- Antiparasitaire, détersive, vermifuge
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C'est à la fin du VIème siècle que se situe la belle histoire de Sainte- Enimie, où entre une part de légende au cours du XIIIème siècle.
Enimie était une princesse Mérovingienne d'une rare beauté et brillait par l'éclat de ses vertus. Elle avait de nombreux prétendants, mais ayant voué sa vie à Dieu, les repoussait tous.
Son père, selon la coutume de l'époque, la pria d'unir sa destinée à un riche baron du royaume. Ne pouvant convaincre ses parents, elle sollicita comme une faveur la grâce de perdre sa beauté.
Elle fût exaucée; une affreuse lèpre souilla le corps de la pieuse princesse.Le Roi consulta de grands médecins mais nul remède ne pouvait lutter contre ce mal divin. Après de longs mois de souffrances, elle implora le ciel de les lui adoucir. Un ange lui apparut en songe et lui ordonna d'aller se baigner en Gévaudan, dans la fontaine de Burle. Instruit de la miraculeuse vision de sa fille, le Roi lui fit préparer une escorte digne de son rang. Après de longues chevauchées et de nombreuses péripéties, la troupe arrive en bordure du Causse de Sauveterre et fût guidée par des bergers jusqu'à la source. Enimie se baigna et le mal mystérieux disparut.
Toute joyeuse, le lendemain, la troupe prit le chemin du retour, mais à peine fût elle arrivée à la couronne du Causse que la maladie réapparut. Elle revint, se baigna et comme la 1ère fois fût guérie. Ils repartirent une seconde fois, mais à nouveau plus ils avançaient plus la maladie empirait. Enimie comprit que Dieu l'appelait en ce lieu, au coeur des Gorges sauvages et païennes. Une partie de la troupe resta avec elle, les autres retournèrent informer le Roi des volontés divines.Ainsi Enimie se fixa à Burlatis (tel était l'ancien nom où l'on retrouve l'évocation de la source). Elle décida d'évangéliser la région. La légende veut qu'Enimie entra en conflit avec le diable: aidée par l'Evêque Saint HiIaire, elle le poursuivit jusqu'au fameux Pas-de-Soucis où il fût écrasé sous d'énormes blocs, qui à l'appel de l'Evêque, se détachèrent de la montagne. Avec l'aide de son père, elle fondera un couvent de religieux dont elle fût nommée abbesse.
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Dans l'interminable ennui de la plaine
Dans l'interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.Comme les nuées
Flottent gris les chênes
Des forêts prochaines
Parmi les buées.Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la Lune.Corneille poussive
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
Quoi donc vous arrive?Dans l'interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sablePaul Verlaine
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A première vue, c'est une petite collne d'une centaine de mètres dans l'immense plaine indienne. Mais l'endroit est imprégné d'une solennité ascétique qui fait oublier sa taille modeste. Sanchi groupe les plus anciens monuments religieux du subcontinent indien, un ensemble qui présente sans solution de continuité le parcours historique, spirituel et iconographique du bouddhisme du IIIe siècle av.J.C. au XIIIe siècle, quand cettereligion a été définitivement supplantée par l'hindouisme en Inde.
Rien n'indique que le prince Siddharta, au cours des étapes qui ont scandé son long cheminement vers le "nirvana", soit passé par Sanchi. C'est Açoka, le roi de la dynastie Maurya qui a régné sur une grande partie de l'Inde entre 273 et 236 av.J.C., qui a fondé le sanctuaire.
S'étant converti au bouddhisme avec son épouse, il a fait construire plusieurs "stupas" (des monuments de briques et de mortier de forme semi-sphérique, symbole de la montagne sacrée qui unit la Terre et le Ciel) pour y abriter des reliques du Bouddha - des dents, des cheveux et des os de son épaule.
Le plus majestueux "stupa de Sanchi" avec 37 mètres de diamètre et près de 17 mètres de hauteur, est surmonté d'un "parasol" (chattra), qui symbolise les Trois joyaux du bouddhisme - le Bouddha lui même, la Loi et la communauté des moines, ou "sangha". Il est posé sur une plate forme où les pèlerins se livrent encore aujourd'hui à une déambulation rituelle. La balustrade de pierre qui le délimite est percée de quatre entrées ornées de bas-reliefs, appelées "torana".On y a représenté avec un grand luxe de détails des épisodes des différentes vies du Bouddha et des évocations des efforts d'Açoka pour diffuser la foi aux quatre coins de son royaume. Parmi les bas-reliefs les plus remarquables, notons celui qui montre le Bouddha impassible face aux tentations du démon Mara, et celle de la légende du prince Mahakapi Jataka, qui sauva 80 000 singes en s'étendant pour servir de pont sur le Gange afin de leur permettre d'échapper aux ennemis qui les menaçaient.
Sur la plate-forme, des statues du Bouddha en train de méditer accueillant les fidèles : elles ont été ajoutées au 1er siècle av.J.C., sous la dynastie Gupta, quand s'est dissipé la tabou interdisant les représentations anthropomorphes. Car, dans les bas-reliefs d'Açoka, le Bouddha est symbolisé par l'arbre de Bo (sous lequel il parvient à l'Eveil), par une roue de la Loi (représentant ses sermons), par un cheval (évoquant le moment de l'abandon des biens terrestres) ou juste par une ligne (la trace de son cheminement vers le Viel).
A côté de "torana" situé au sud, Açoka a placé un obélisque de pierre de pierre où est gravé en pali - une très ancienne langue de l'Inde - une sorte de guide des lieux de pèlerinage. Autour du "stupa" monumental, il y a des dizaines d'autres, plus petits et plus ou moins bien conservés, ainsi que des vestiges de temples et de monastères appartenant à différents stades d'évolutions du bouddhisme dans l'histoire indienne.
Parmi ces derniers, le temple 18, du VIIe siècle, est surprenant : il possède un indéniable aspect grec, trace de l'influence culturelle introduite dans le sillage d'Alexandre le Grand.
En revanche, les monastères 45 et 47 sur le versant sud de la colline, attestent un début de compénétration entre le bouddhisme ascétique et l'hindouisme plus matériel et plus spectaculaire.Là des haut-reliefs sophostiqués - figurant le Bouddha entouré des déesses Ganga et Yamuna, de sensuelles danseuses et même de scènes érotiques - inaugurent une nouvelle ère spirituelle et artistique qui atteindra son apogée avec les temples de Khajuraho..
Texte extrait du livre : Les plus beaux sites du patrimoine mondial de l'Unesco...
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Né en 1957 à Alès, Michel Vézinet, peintre autodidacte, débute sa carrière artistique en 1972. Il expose aujourd’hui dans de nombreuses galeries en France, mais également à l’étranger.
Le travail de Michel Vézinet reflète une grande sensibilité, ainsi qu’une longue maîtrise de l’huile au couteau, technique qu’il pratique depuis l’âge de 13 ans.Passionné par les beautés qu’offre la nature, Michel Vézinet a créé un monde de douceur qui, par le biais de couleurs vives et d’une rayonnante lumière, dégage une puissance qui ne peut que fasciner le spectateur. Les toiles de l’artiste traduisent avec éclat le soleil, la Provence, la mer, les vivacités de la nature épanouie, en d’autres termes la vie !
Les œuvres de Michel Vézinet nous emportent dans un univers pictural où la Provence chante et nous enchante. L’artiste arrive à nous rapprocher du rêve, tout en nous faisant observer et apprécier la réalité, ainsi que les splendeurs de la nature.
Il est avant tout un paysagiste, ses oeuvres sont marquées par cette force de la lumière qui illumine chaque tableau.
La vitalité de sa peinture se situe dans la lignée expressionniste de l'école provençale, mais il y a chez Vézinet en plus de la sensualité cet appétit pour la matière qui le lie si bien avec la nature.
Michel Vézinet expose dans une dizaine de galeries en France, à New York, au Japon et au Canada.
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Votre destinée est dans les mains de Dieu
"Et je sais qu’en allant auprès de vous, j’irai dans la plénitude de la bénédiction de Christ." Romains 15.29
Vivez-vous dans la plénitude de sa bénédiction ? La bénédiction de Dieu, c'est sa puissance surnaturelle : sa grâce. Chacun de nous a expérimenté une mesure de sa bénédiction, mais je crois fermement qu'il désire vous faire accéder à un niveau totalement nouveau.
Dieu tient en réserve pour vous des promesses et des perspectives auxquelles vous n'avez même pas encore songé. Ce que vous avez expérimenté auparavant n'est qu'une infime partie de ce qu'iI vous réserve dans l'avenir.
Sachez que Dieu aime se surpasser. Il veut ouvrir des portes devant vous et mettre en évidence des talents et des capacités que vous n'étiez même pas conscients de posséder... Rappelez-vous que le Dieu que nous servons est un Dieu d'abondance.
Il est le Dieu de la surabondance. Il veut non seulement pourvoir à vos besoins, mais également vous donner suffisamment pour que vous soyez en bénédiction aux autres. C'est ce qu'on appelle vivre dans la plénitude de la bénédiction. Ne vous contentez pas de votre situation actuelle.
La situation économique, votre passé ou ce que les autres pensent ou disent ne déterminent pas votre destinée. Votre destinée est dans les mains du Dieu Tout-puissant. Il désire que vous puisiez une plus grande mesure de sa bénédiction et que vous expérimentiez la vie abondante qu'il tient en réserve pour vous !
Une prière pour aujourd'huiPère céleste, je viens devant toi aujourd'hui avec un cœur ouvert et humble, prêt à recevoir tout ce que tu as pour moi. Enseigne-moi à mener une vie qui te soit agréable, afin que je puisse être un exemple de ton amour autour de moi. Au nom de Jésus. Amen.
Joël Osteen
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Ingrédients
* 1 beau poulet* 4 oignons
* 1 bouquet persil, coriandre
* 4 gousses d'ail
* 1 citron confit
* des olives vertes, ou mauves, ou un mélange d'olives
* huile d'olive
* 1 cc de sel
* 1 cc de poivre
* 1 cc de gingembre moulu
* du gingembre frais éventuellement
* 1 cc de curcuma
* 1 kg de fenouil
Préparation :
Lavez le fenouil, retirer la feuille extérieure car souvent trop dure, coupez les en deux, et faites les cuire dans une casserole d'eau salée pendant une quinzaine de minutes. Vérifiez la cuisson, le fenouil doit rester croquant, on reprendra la cuisson avec la sauce plus tard, égouttez et réservez.Epluchez vos oignons, réservez en un, éminces les autres grossièrement. Coupez votre coriandre, et votre persil, la moitié d'un citron confit en petits dés, et épluchez vos gousses d'ail.
Dans un grand saladier, mettez le persil et coriandre (pensez à en laisser pour en ajouter plus tard dans la cuisson), ajoutez l'oignon restant émincé finement, les gousses d'ail écrasées, le citron confit en dés, 2 cuillères à soupe d'huile d'olive, vos épices. Bien mélanger afin d'obtenir une marinade, enduisez votre poulet avec, en essayant d'en passer sous la peau, et déposez à l'intérieur également cette marinade.Sur le feu, déposez une marmite avec de l'huile d'olive, et jetez y vos oignons que vous laisserez légèrement colorer, puis ajoutez votre poulet, et le restant de marinade. Faites revenir le poulet, et une fois qu'il aura doré sur tous les côtés, ajoutez de l'eau juste pour mouiller, surtout ne recouvrez pas entièrement d'eau. Couvrir et laissez cuire doucement, en ajoutant une fois que le poulet est presque cuit, le restant de persil et de coriandre.
Pendant ce temps, coupez le citron confit restant en lamelles fines, et préparez vos olives. Une fois que votre poulet est cuit, baissez le feu, ajoutez les olives, la moitié du restant du citron confit, le reste servant à la présentation du plat, laissez mijoter cinq minutes.
Disposez le fenouil dans une casserole, arrosez de sauce, et faites mijoter à feu doux cinq minutes afin que le fenouil s'imprègne de la sauce.
Pour le service, disposez votre poulet dans une grande assiette, disposez des lamelles de citron confit au dessus, recouvrez avec les olives fondantes, la sauce et le fenouil.
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Fils du soleil, familier des coteaux méditerranéens, le fenouil sauvage, au cours des siècles, s'est échappée vers l'ouest. On le rencontre couramment au bords des chemins et auprès des villages.
C'es une grande Ombellifère élégante et vivace aux larges feuilles découpées en molles et minces lanières et aux petites fleurs jaunes groupées. Ses caractères botaniques permettent de l'identifier facilement.Le fenouil comprend plusieurs variétés sauvages aux fruits plus ou moins doux, poivrés ou amers, et une variété cultivée, très douce, dont on mange la base charnue et renflée des feuilles.
Le parfum aromatique et la saveur piquante de la plante sont dus à une essence riche en anéthol, substance stimulante et digestive, présente surtout dans les semences. Son emploi est tout à fait classique comme aromate pour le poisson, les châtaignes, les olives, tous les textes médicaux anciens le mentionnent comme remède.
HABITAT
- Europe méridionale, terrains vagues, coteaux secsIDENTIFICATION
- Hauteur : 0,80 à 2 mètres. Vivace
- Tige rameuse, verte striée de bleu, luisante, pleine
- Feuilles vert-bleu foncé, brillantes, pétiolées, gaine en haut de la tige plus longue que les feuilles, divisées en lanières filiformes
- Fleurs jaunes (juin-août) petites, en grandes ombelles terminales
- Fruit gris foncé, fuselé, strié, glabre, 2 styles courts
- Gaines de base charnues sur une souche épaisse, ligneuse, forte
- Odeur aromatique
- Saveur piquante, amèrePARTIES UTILISEES
- Feuilles fraîches, racine (fin 1ere année), fruits (septembre-octobre)CONSTITUANTS
- Huile essentielle, sels minéraux, vitamines A, B, C,PROPRIETES
- Antispasmodique, apéritif, digestif, diurétique, emménagogue, expectorant, galactagogue, tonique, vermifuge, vulnéraire.
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Au cours du XIXe siècle, les grands boulevards, lieu de rendez-vous des élégantes et élégants parisiens, donnent le ton de la mode. Suivant les époques, vont se succéder les muscadins et les merveilleuses du Directoire, les gandins sous la Restauration, les dandys sous Louis Philippe, les femmes en crinolines sous le Second Empire.
C'est la grande époque des cafés des grands boulevards, fréquentés par les célébrités des arts et des lettres aussi bien que par les aristocrates et les bourgeois excentriques. Le plus célèbre est le Tortoni, mais il y a aussi le café Riche, le café de Paris, le Cardinal, le café Hardy ou encore le café Anglais, célèbre pour ses cabinets particuliers.
En 1837, Alfred de Musset décrit ainsi ces cafés :
" Vous ne connaissez sûrement pas, Madame, les moeurs de ce pays étrange qu'on a nommé le boulevard de Gand. Il ne commence guère à remuer qu'à midi. Les garçons de café servent dédaigneusement quiconque déjeune avant cette heure. C'est alors qu'arrivent les dandys, ils entrent à Tortoni par la porte de derrière, attendu que le perron est envahi par la Barbares, c'est à dire les gens de la Bourse. Le monde dandy, rasé et coiffé, déjeune jusqu'à deux heures, à grand bruit, puis s'envole en bottes vernies.... Le boulevard Gand, pendant le jour est donc livré à la foule qui s'y porte depuis trois heures environ jusqu'à cinq.Tandis que les équipages poudreux règnent glorieusement sur la chaussée, la foule ignorante ne se promène que du beau côté parce que le soleil y donne ....A cinq heures, changement complet : tout se vide et reste désert jusqu'à six heures, alors les habitués de chaque restaurent paraissent peu à peu et se dirigent vers leurs mondes planétaires. Le rentier, amplement vêtu, s'achemine vers le café des Anglais avec son billet de stalle dans la poche, le courtier bien brossé, le demi-fashionable vont s'installés chez Hardy, de quelques lourdes voitures de remise débarquent de longues familles anglaises qui entrent au café de Paris sur la foi d'une mode oubliée, les cabinets du café Douix voient arriver deux ou trois parties fines, visages joyeux mais inconnus. Le club de l'Union s'illumine et les équipages s'y arrêtent, les dandys sautillent ça et là avant d'entrer au Jockey-Club.
Texte extrait du livre : Le grand Almanach de la France
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Hiver
Des petits bruits feutrés à la fenêtre
Ce sont les flocons du rêve blanc
Qui valsent gaiement,
De-ci, de-là au gré du vent.
Une jolie dentelle de givre
A ourlé les vitres
De dessins exquis.
Dans l'âtre le feu crépite
Et nous offre ses ors en mille pépites,
Sa longue flamme bleue
Eclairant les yeux
Et léchant la braise incandescente.
Dehors, le grand sapin majestueux
Où j' ai vu des geais se réfugier,
Agite ses branches poudrées.
Un rayon de soleil est apparu,
D'aussi jolis diamants je n'ai vu
Scintiller sur la terre.
La colline, là-bas , me donne envie
D'aller soulever son doux tapis,
Mais le bliszard s'en charge.
Au jardin, sur le rosier
Un dernier bouton de rose a gardé
D'infimes gouttelettes gelées,
Perles délicates en cristal.
Autour de la maison,
Les oiseaux dans les buissons
Chantent joyeusement.
Hiver, malgré tes bises piquantes,
Tes pluies verglaçantes,
Tes matins de peine,
Tes brumes grises sur la plaine,
Ho hiver, je t'aime
Car je sais que reviendra le printemps!
Christiane L'Hermite-Coffrand
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