Niché dans un méandre de l'Allier, Apremont, ancien village de mariniers, avec ses maisons typiquement berrichonnes et son grand chateau flanqué de tours, un
ensembled'une exceptionnelle harmonie. Ce lieu magique concrétise le reve d'un homme qui sut traduire dans la pierre son amour de la beauté.
Un deuxième coup de foudre! C'est au cour de leur voyage de noces en 1894, qu' Antoinette de Saint-Sauveur fait découvrir à celui qu'elle vient d'épouser, Eugène Schneider, le chateau de son
enfance, Apremont. Séduit en un instant, le puissant maitre de forges décide de redonner à la vieille forteresse, alors en piteux état, sa splendeur d'autrefois. Près de trente ans après, son
oeuvre presque achevée, il entreprend de recréer en contrebas un authentique village médiéval.
LE PASSE REINVENTE
Ancienne place forte ruinée pendant la guerre de Cent Ans, le chateau d'Apremont est reconstruit par un familier du roi Louis XI, puis agrandi au XVIIe siècle d'un grand corps de logis classique.
Au début du XIXe siècle, cet imposant édifice renforcé de massives tours à ses angles entre dans la famille de Saint-Sauveur. Longtemps abandonné, il va revivre par la volonté d'Eugène Schneider,
qui aime à séjourner dans ce cadre hors du temps, loin de rythme de ses usines du Creusot. Attaché à l'esprit du lieu, plus qu'à l'exactitude historique, il travaille à faire d'Apremont la
quintessence du chateau médiéval, n'hésitant pas à reconstruire, à réaménager, à inventer des détails et des raffinements qui transfigurent la vaste batisse. En 1940, lorsque la guerre éclate, la
grande salle de Bougogne, pourvue d'une gigantesque cheminée de style flamboyant et d'un plafond dont les poutres ont été taillées dans des chenes centenaires, est à peine terminée...
AU TEMPS DES VOITURES A CHEVAL
Construites sous le règne de Louis Philippe, les écuries du chateau, ouvertes au public depuis 1976, renferment une importante collection de calèches ayant appartenue aux de Saint-Sauveur et aux
Schneider. On remarquera notamment l'imposante berline "coffre fort" qui, escortée par deux gendarmes, transportait la paye des ouvriers du Creusot, ainsi que la calèche de chasse du marquis de
Saint-Sauveur......