Entre Boulogne-sur-Mer et Calais, le village d'Audresselles est implanté sur une corniche à 3 km du Cap Gris-Nez. Il compte encore de nombreux pecheurs qui perpétuent la tradition des flobarts, ces bateaux d'échouage typiques de la cote d'Opale. (photo ci-dessus).
             Sur les armoiries d'Audresselles, le flobart est en or, et il navigue sur tois ondes d'argent. Dans ce petit village entiérement tourné vers la mer, c'est dire l'importance de la peche, qui constitue encore la première source de revenus pour les habitants. La peche au crabe, en particulier, s'y pratique depuis toujours, et le crustacé figure en bonne place sur la partie haute du blason, sur un fond doré qui le met particulièrement en valeur.
             EN TUTOYANT LA MER
Les crabes, mais aussi les soles, les limandes, les turbots, les cabillauds et les bars, sans oublier le fameux homard bleu d'Audresselles, sont toujours vendus par les épouses des pecheurs, dans les rues du petit bourg.Certains de ces pecheurs descendent encore des Accary, une famille qui possédait jadis la seigneurie d'Audresselles et qui a donné le jour à de nombreux amiraux français. Les habitants du village étaient de rudes marins qui se frottaient parfois aux contrebandiers et pilleurs d'épaves qui hantaient la cote. Puis le XIXe siècle arriva, avec la mode naissante des bains de mer. Audresselles devint ainsi une station balnéaire réputée qu'on comparera meme , un siècle plus tard, à un Saint-Tropez du Nord. De la Belle Epoque datent les élégantes villas, construites face à la mer, comme pour dialoguer sans fin avec l'horizon. Mais l'ame du village réside avant tout dans ses maisons de pecheurs : des longères blanches, dont le bas des murs est recouvert d'une bande de goudron afin de les protéger de l'humidité.
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