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Enveloppé par les coteaux boisés de la vallée de
l'Hers, le petit village de Camon se déploie autour de son ancienne abbaye bénédictine. Chaque année en Mai, lors de la fete des Roses, ses hautes maisons de pierre grise et ses ruelles exaltent la
reine des fleurs.
Remparts et façades de pierre grise se parent de mille couleurs. Des senteurs embaument les rues : chaque année en Mai, Camon fete la rose dans tous ses états : roses du jardinier, du poète ou des
amoureux, parfums de rose, dégustations et ventes de produits à base de rose... Durant une journée, la petite cité située à 345 m d'altitude magnifie cette rose qui est devenue son emblème.
LE VILLAGE DES ROSES
Cette fete des roses correspond à une vieille tradition. Autrefois, Camon était avant tout un village de vignerons. Il y a bien longtemps, ses habitants eurent l'idée de planter des rosiers au pied
des vignes : particulièrement sensibles, ces rosiers prévenaient les viticulteurs de l'arrivée des maladies. Malheureusement, ils ne purent épargner au vignoble la crise du phylloréxa, qui sévit à
la fin du XIXe siècle. Les rosiers demeurèrent cependant l'emblème de cette "forteresse du méandre" (du latin cambo dunum), située non loin de Mirepoix et des premiers contreforts des Pyrénées. La
naissance de Camon remonte problablement au VIIIe siècle, à l'époque où Charlemagne donna l'ordre de construire au creux de la sauvage vallée de l'Hers une église et un monastère, qui dépendra plus
tard de l'abbaye de Lagrasse. Fortifié à partir du Xe siècle, Camon a grandi en meme temps que son abbaye, devenue propriété privée à la Révolution et qui accueille aujourd'hui des chambres
d'hotes. On peut y découvrir de belles salles voutées et un oratoire décoré de fresques du XVIe siècle, ainsi que les jardins de l'ancien cloitre. Autour de cette abbaye-forteresse, le village a
conservé une partie de ses remparts. Bel ensemble de grès et de galets, il ne manque pas de cachet avec ses demeures anciennes, dont la belle maison dite du Prieur, ornée de colombages.
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