-
Replié à l'abri de ses remparts, Charroux est situé aux confins de la Limagne et du Bourbonnais. Les rues pavées et les maisons anciennes s'organisent
jusqu'au coeur intime du bourg, minuscule place herbeuse qui résume l'histoire du village.
Ancienne ville franche Charroux fut jusqu'au XIXe siècle un bourg dynamique et fort peuplé où se tenaient d'importants marchés. On y vendaient des vollailles, du gibier, de la laine, du chanvre, du
beurre et du fromage. Dès la fin de l'hiver, une foule de journaliers venus de la région gagnait le village pour les travaux agricoles.
UNE VILLE-VILLAGE
De cette période opulente Charroux a conservé de belles maisons de maitre et de grosses fermes closes. Dans les faubourgs, les places autrefois dévolues à l'accueil des carrioles et des chevaux
forment des espaces de verdure où poussent des arbres majestueux, inscrit dans un rectangle jadis protégé par des enceintes, le village s'organise selon un plan en damier évoquant celui des
bastides. Les rues convergent vers le vieux quartier médiéval qui a conservé des éléments de ses remparts circulaires et deux des huit portes qui en permettaient l'accès. Autrefois intégrée à ce
systme de fortifications, l'église Saint-Jean-Baptiste date, pour sa partie la plus ancienne, du XIIe siècle. Non loin de là se trouve une maison du XVe siècle reconnaissable à ses encorbellements
et à ses beaux colombages. Dans ce noyau très ancien, la rue de la Poulaillerie, la rue de l'Horloge ou la rue Hennequin, pavées de grosses pierres sont bordées de demeures datant pour certaines du
XVe siècle. Par un petit passage on accède au coeur meme de Charroux, une jolie cour ronde cernée de batiments aux façades concaves. Baptisée la cour des Dames, cette placette envahie par l'herbe
servait autrefois de lieu de rassemblement aux bourgeois de la ville et de citadelle en cas d'attaque.
LES PUITS DE CHARROUX
On estime à
près de trois cents le nombre de puits du village. Bien supérieure aux besoins de la population, meme au XIX e siècle losqu'elle dépassait deux mille habitants, cette densité exceptionnelle révèle
l'opulence de l'ancienne cité. Chaque foyer, ou presque possédait son puits. On les découvre aujourd'hui au hasard des ruelles, avec leurs murets de pierres blanches et leurs fines ferronneries
auxquelles s'accrochent des plantes fleuries.....
-