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Il y a un siècle, sur le chemin des douaniers : JULLOUVILLE
Vers 1880, la mode grandissante des bains de mer incite Armand Jullou à acheter à bas prix 40 hectares d'anciennes dunes recouvertes d'herbes appelées ici "mielles". Avec son gendre, larchitecte Paul Dupuy, il crée une société civile pour concrétiser les projets qu'il ambitionne de réaliser sur ces terres désolées situées sur 1300 mètres en bordure de mer entre la mare de Bouillon et le littoral.
Le site est remarquable. Abritée dans une belle baie de sable fin entre la presqu'ile de Granville et la pointe de Carolles, la plage bénéficie d'une douceur remarquable. La vue s'étend jusqu'aux iles Chaussey et aux côtes bretonnes.
L'urbanisme inspiré de celui de Cabourg traduit la volonté des promoteurs de concevoir un ensemble cohérent, moderne et fonctionnel. Trois larges avenues, convergent vers le casino élevé sur le front de mer, sont coupées de voies secondaires concentriques. Les terrains sont plantés de résineux. Hotels et commerces sortent progressivement de terre. Une chapelle, Notre-Dame des Dunes est édifiée.
Discrètes ou imposantes, des villas de styles balnéaires apparaissent. Elles sont l'oeuvre d'architectes locaux ou de renommée nationale.
La toute jeune station ne se développe toutefois pas au rythme espéré. Les difficultés financières contraignent M. Jullou à vendre ses bien. La société est dissoute.
En 1895, il y avait soixante dix propriétaires.
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