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Il y a un siècle sur le sentier des douaniers : CHERBOURG, l'Arsenal
Inauguré par Napoléon III en 1858, l'Arsenal occupe une place toute particulière dans l'économie locale comme dans le coeur des Charbourgeois. Lequel d'entre eux n'a pas eu ou espère avoir des siens à l'Arsenal, cette véritable institution devenue rapidement la première entreprise industrielle de Basse-Normandie. Sa sinistre sirène rythme la vie de la cité
Pendant plusieurs décennies l'Arsenal de Cherbourg fut consacré à la construction de frégates, corvettes ou vaisseaux.
A la fin du XIXe siècle, il se consacrera à la conception et à la construction de sous-marins pour la marine nationale. Une nouvelle ère s'ouvre en 1897 avec la mise en chantier du "Morse". Conçu par l'ingénieur Romazotti à qui l'on devra plus tard les chaines d'ancre en acier. Ce premier submersible autonome équipé d'un lance-torpilles de 36,50 mètres de long, d'un tirant d'eau de 2,82 mètres et d'un déplacement de 143 tonnes en surface est servi par treize hommes. Il sera lancé en 1899 en même temps que le "Narval, premier sous-marin à ballasts extérieurs.
Cette innovation est due à l'ingénieur polytechnicien Maxime Laubeuf qui fut primé en 1896 dans un concours ouvert par le ministère.
Son idée simple mais fort pertinente consistait à concevoir un sous-marin à deux coques : l'une, épaisse, capable de résister aux fortes pressions de plongée, l'autre, mince, avec des formes assurant aux navires de bonnes qualités nautiques en surface. Les résultats constatés étant à la hauteur des espérances de son concepteur, le principe fut universellement adopté.
Rapidement, l'Arsenal de Cherbourg se spécialisera dans la construction des sous-marins. C'est quarantes submersibles qui sortiront de ses ateliers entre 1899 et 1918, dont le "Gustave-Zédé", un sous-marin de haute mer d'une longueur de 74 mètres équipé de huit lance-torpilles. Son équipage est composé de quarante-sept hommes.
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