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Il y a un siècle sur le sentier des douaniers: les terres-neuvas à FECAMP
Le port de Fécamp occupe le premier rang sur la Manche pour la pêche de la morue en Islande et à Terre-Neuve. Fécamp se distingue par la solidité et l'élégance de ses terre-neuvas, une flotte qui se modernise au fil des années.
Au début du XXe siècle, Fécamp arme 70 navires et le produit de la pêche s'élève à 2 500 000 francs. Une décénie plus tard, une cinquantaine de bateaux partent encore pour les bancs, avec les doris empilés sur le pont. Ces doris fabriqués sur place élargiront la zone de pêche et serviront à aller mouiller les lignes. Une circulaire de 1892 oblige les capitaines à munir chaque doris d'un compas et de vivres pour trois jours. Pourtant la circulaire reste lettre morte, et les doris que la brume ou les courants éloignent du navire à l'ancre sur le banc sont des épaves après une nuit. La cloche du bord peut tinter, quand on prend la peine de la mettre en branle : c'est moins un signal qu'un glas.....
L'équipage est constitué d'hommes rudes, qui partent pour un dur voyage, un écrasant labeur, des mois de lutte contre l'océan et le froid, tout cela pour un maigre salaire. Le matelot gagne de 800 à 1200 francs, un accompte de la moitié du salaire est versé au départ, par le patron ou l'armateur. C'est la provision qui permettra à la famille de vivre en attendant le retour. Les mousses embarquent aussi, quelque fois très jeunes sans bien savoir le triste sort qui les attend.
Le métier de marin sur un terre-neuvas compte parmi les plus éprouvants physiquement et moralement, car les conditions de vie atteigne un degré insupportable. Ce n'est pas sans raison qu'on surnomme ces pêcheurs les "bagnards de la mer". On enregistre une mortalité importante durant les campagnes. Le capitaine Recher, un vieux routier de la pêche en Amérique septentrionale, dresse, dans son "journal d'un pêcheur fécampois ", le triste bilan de la mortalité pour les six mois de pêche des années 1901 à 1910, et avance le chiffre de 2890, qui comprend les naufragés, les disparus, les marins décédés de maladies fréquentes à bord comme le scorbut ou la tuberculose.
Au retour d'une campagne de sept à huit mois dans les eaux froides de l'Atlantique Nord, les bateaux subissent de seérieuses réparations, dont la plus vaste et la plus impressionnante est le radoubage. Le navire couché sur le flanc, on procède au calfatage des interstices entre les planches de la coque, et on recouvre l'ensemble d'une feuille de cuivre. L'opération s'avère nécessaire, aucun terre-neuvas ne s'y dérobe..........
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Commentaires
Depuis 1989 (environ), des profesionnels et des bénévoles, des apprentis et des chômeurs construisent une "HERMIONNE" identique en tout point a celle du Marquis de La Fayette (Chêne principalement) rejoignant les indépendantistes américains en 1780 !
On peut visiter le chantier à Rochefort-sur-Mer (moyennant finance) ! C'est extraordinaire !
Bisous Lucette !
la vie était rude à l'époque pour les pêcheurs
superbe ton fond de blog
je ne comprends pas j'ai été obligée de tout réécrire le champ pour te laisser un com
nous attendons des orages et une baisse des températures
bonne journée et grosses bises
janine
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quel dur labeaur pour les pécheurs---------
Ses historiques sont incroyablements bien détaillés---
Très beau partage
Je t'embrasse Mamie-Lucette-------