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MEDITATION PENDANT LE CAREME
Par
chezmamielucette dans
le
18 Février 2010 à 17:08
![fenelon]()
LE JEUNE QUI PLAIT A DIEU
Mon Dieu, voici un temps d'abstinence et de privation. Ce n'est rien de jeuner des viandes grossières qui nourricent le corps, si on ne jeune aussi de tout ce qui sert d'aliment à
l'amour-propre.
Mais quoi, mon Dieu ! Faudra-t-il donc que je sois dans une crainte continuelle de rompre ce jeune intérieur par des consolations que je gouterai au dehors ? Non, non, mon Dieu, vous ne voulez
point cette gene et cette inquiétude. Votre esprit est l'esprit d'amour et de liberté, et non celui de crainte et de servitude.
Loin, loin, o mon Dieu, cette sagesse triste et craintive qui se ronge toujours elle-meme, qui tient toujours la balance en main pour peser des atomes , de peur de rompre ce jeune intérieur ! C'est
vous faire injure que de n'agir pas avec vous avec plus de simplicité : cette rigueur est indigne de vos entrailles paternelles. Vous voulez qu'on vous aime uniquement : voilà sur quoi tombe votre
jalousie ; mais quand on vous aime, vous laissez agir librement l'amour, et vous voyez bien ce qui vient véritablement de lui.
Je jeunerai donc, o mon Dieu, de toute volonté qui n'est pas la votre ; mais je jeunerai par amour, dans la liberté et dans l'abondance de mon coeur. Malheur à l'ame rétrécie et desséchée en
elle-meme, qui craint tout et qui, à force de craindre, n'a pas le temps d'aimer et de courir généreusement après l'époux.
Extrait du "Manuel de Piété" écrit par
FENELON (1651-1715)
Fénelon, de vieille noblesse périgourdine, il devient pretre en 1675, il est familier de l'entourage de Louis XIV et Madame de Maintenon. Il devien précepteur de l'héritier du trone, le
duc de Bourgogne. Archaveque de Cambrai en 1695, en semi-disgrace, il écrit "Maximes des Saints "
en 1699. Il se révélera homme de Dieu et pasteur exemplaire.....
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Que Dieu te bénisse chère Lucette, je te souhaite une bonne journée
Grosses bises