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Bati sur une crete, Montaigut-le-Blanc s'étend depuis son donjon jusqu'à Couze Cambon, dont les eaux se faufilent au fond d'une gorge boisée. Les vignes et les vergers
environnants confèrent à ce village de la Limagne d'Issoire un air méridional.
En ces années qui précèdent la Révolution, Montaigut-le-Blanc semble promis à un triste avenir. Les habitants ont délaissé les maisons blotties au pied du donjon pour s'établir dans le village bas,
proche de la vallée. Faute de financement, les cloches de l'église, cassées depuis 1773 ne peuvent etre réparées. Pis encore : le curé qui n'a plus de presbytère, est logé chez les habitants qui
l'accueillent à tour de role.
LE TEMPS DES CHEVALIERS
Pourtant jusqu'à la fin du moyen - age, Montaigut est un bourg prospère où se tiennent deux importantes foires annuelles. Le village doit alors sa renommée et sa richesse au Montaigut, puissante
famille auvergnate qui tient la seigneurie depuis le XIe siècle. Au XIIIe siècle, ces seigneurs comptent parmi leurs représentants le grand maitre de l'ordre des Hospitaliers et celui des Templiers
: en faveur auprès du dauphin d'Auvergne, ces chevaliers sont autorisés à agrandir leur chateau, encore limité au donjon, et à doter le village d'une enceinte flanquée de tours. Deux siècles plus
tard, le chateau est de nouveau embelli par la meme famille. Passé aux mains des Tourzel au XVIIe siècle, puis à Jean Charles de Laizer en 1775. L'édifice est vendu comme bien national à l'époque
de la Révolution. Durant deux sièclesil servira de carrière aux villageois.
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