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NESLES, à Seringes-et-les-Nesles 2eme partie
UN SEIGNEUR D'ILLUSTRE EXTRACTION
C'est en 1226, très exactement, que Robert III de Dreux, arrière petit fils du roi Louis VI le Gros, reçoit l'autorisation de construire une forteresse à Nesles. Trois ans plus tard, il s'est
partagé l'héritage paternel avec son frère, qui eu le chateau de Fère, c'est pour compenser cette perte et assurer la défense de ses domaines qu'il désire disposer d'une nouvelle maison forte. Son
modèle architectural, reproduit fidèlement, sera Dourdan, l'une des dernières réalisations de Philippe Auguste.
UN CHATEAU EN CARRE
A l'image de Dourdan, le chateau se présente comme un quadrilataire, muni à trois de ses angles d'une tour ronde et au quatrième angle d'un massif donjon, haut de 30 m, isolé de l'ensemble par un
fossé. Des tours circulaires occupent le centre de trois des courtines. Au nord, une porte protégée par deux tours s'ouvre, tout comme à Dourdan, dans la quatrième courtine. Tours et courtines,
aujourd'hui dérasées, ont perdu leurs défenses, à l'exception de minces archères, toujours visibles sur les murs. Dans la cour devaient s'élever des batiments pour la garnison, mais rien n'en est
resté.
DES GUERRES ET DES DRAMES
Passé par alliance aux Chatillon, le chateau qui abrite des partisans du Dauphin, le futur
Charles VII, subit entra 1421 et 1424 un long siège mené par les Anglo-Bourguignons, qui ne peuvent finalement s'emparer de la place. En 1435, Blanche d'Ovrebreucq, dont la famille est en
possession du chateau épouse Guillaume de Flavy. On sait ce qu'il advint de lui et des deux autres maris de Blanche. Au XVIe siècle, on construit dans la cour un charmant logis éclairés par
des fenetres à moulurations gothiques dont les encadrements de pierre blanche se détachent de la maçonnerie de brise rose. Ce batiment a perdu, depuis son étage. Pendant les guerres de religion, le
chateau est une place protestante, ce qui lui vaut d'etre démantelé : les tours perdent à cette occasion leurs étages supérieurs et leurs couronnements, les courtines sont écrétées. A la
Révolution Nesles appartenait au Marquis de Pont de Chavigny.
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