• cartes-postales-photos-L-Anse-de-Sennival-et-le-Nez-JOBOURG

                       Ils risquent leur vie pour sauver celle des autres......

    A la pointe de la Hague, des courants violents, des marées capricieuses et une mer indocile rendent la circulation maritime périlleuse.... Les vents de force 9 et les creux de plus de 3 mètres ne sont pas rares le long de ces côtes. Entre les humeurs du redoutable raz Blanchard, les tempêtes et le brouillard, trop de bateaux désemparés venaient se jeter sur la côte. Cérès, Grenicquet, Diotret, La Magre, les Noires, les Grumes..... autant de rochers dangereux qui portent le nom de bateaux victimes de ces pièges sournois.

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    Ports, anses et abris sont rares dans ce Finistère normand qui plonge résolument dans la mer. Une station de sauvetage, l'une des premières crées en France est installée en 1878 à Goury sur la commune d'Auderville à l'initiative de la Société centrale de sauvetage des naufragés, créee en 1865.

    L'abri du canot sert d'amer aux marins.

    La mise à l'eau du canot de sauvetage s'effectue très souvent dans des conditions météorologiqes difficiles. Elle doit être précise et rapide.

    En 1880, les sauveteurs armaient un canot à rames et à voile auxiliaire."  L'Espérance" qui était mis à l'eau grâce à un attelage de chevaux. Quelle énergie ne fallait-il pas développer pour souquer sur les avirons à mains nues ! Ceux de tribord étaient peints en vert, ceux de bâbord en blanc.

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    L'équipage, constitué d'un patron, d'un sous-patron, de deux brigadiers et d'un nombre d'hommes double de celui des avirons que peut porter le canot, développait  l'équivalent de trois chevaux vapeur. A l'exception d'une "casaque de flottabilité", simple ceinture de sauvetage composée de plaques de liège, les sauveteurs embarquent avec leurs vêtements de marins habituels : bottes, cirés en toile huilée, suroîts. Rien d'exceptionnel. Seul leur courage l'est. A l'image de leur abnégation et de la solidarité dont ils savent faire preuve.

    Ces sauveteurs sont des bénévoles qui risquent leur vie pour sauver celle des autres...

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  • les pieux5 mairie1

    La petite cité des Pieux est construite sur une colline, d'où son nom. Cet actif centre de la Hague-Sud concentre les principales activités commerciales dans sa large rue principale.

    A la Belle Epoque, la famille Lefrançois y exerce depuis plusieurs générations la profession de teinturier. Commerçant par tradition et réalisme économique, Victor Lefrançois consacrera en fait beaucoup de temps à sa seule vraie passion, la photographie. Cet artisan artiste parcourra avec talent son terroir, muni de son appareil photographique. En véritable ethnologue, il aura à coeur de fixer sur des plaques de verre son univers, avec ces habitants, héros du quotidien, acteurs d'un monde si proche et si lointain, témoins d'une époque encore à dimension humaine, ni haletante, ni dominée par la technique.les pieux7 eglise1

    Quel plaisir non dissimulé de poser devant l'objectif ! Il n'a d'égal que le nôtre. Ce n'est pas sans émotion qu'un siècle plus tard, grâce à ces documents modestes mais incomparables, nous pouvons mieux appréhender les prémices du XXe siècle, tout à la fois un crépuscule et une aurore, un commencement et une fin.ibxkec.gif

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  •  photos-carte-carteret-manche-PH033076-H

    Jules Barbey d'Aurevilly est né en 1808 dans une famille aristocratique profondément enracinée dans le Cotentin. Son oeuvre romanesque, inspirée à la fois par ses souvenirs d'enfance, un imaginaire riche et les légendes locales, témoigne d'un attachement profond à "son" pays dont témoignent avec bonheur  ses ouvrages dont :"Une vieille maitresse".

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    De nombreux paysages de Carteret jalonnent ce roman qui narre l'histoire d'un homme et d'une femme confrontés aux aléas de la vie de couple. Barbey d'Aurevilly se souvient de ce village fréquenté dans sa jeunesse : "C'est à proprement parler, le côté fier et beau de Carteret, le côté cher aux organisations poétiques. Cette mer qui se prolonge à votre droite, devant vous, cette immensité de sable que le vent roule, par places, en dunes assez épaisses et assez hautes pour que le douanier - la vedette de la côte - puisse y creuser une hutte contre la nuit et le mauvais temps, à votre gauche - fermant l'horizon, à l'est comme la mer le clôt au couchant- les toits bruns de Barneville, et la tour carrée de son clocher singulier qui a peut-être soutenu des sièges : tout cet ensemble un peu austère mais grandiose doit captiver les imaginations réveuses.photos-carte-carteret-manche-PH033079-B

    Par un soir brumeux de l'automne, quand la mouette mêle, en criant, son aile frissonnante à la vague, quand la mer est rauque et houleuse, la pâle Minna de Walter Scott pourrait venir attendre son Cleveland sur l'âpre sommet de cette falaise, aux cavernes visitées des flots, et se croire encore aux Hébrides.......

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  • cartes-postales-photos-SCENE-NORMANDES-la-foire-de-Lessay--.jpg

    En bordure de la vaste lande de Lessay si chère à Barbey d'Aurelly, se tient chaque année depuis le Moyen-Age, au début septembtre, la "Sainte Croix". On y vient par plaisir. Pendant trois jours, la foire est le rendez-vous annuel de toute une population, le centre d'approvisionnement de toute la contrée. Les jeunes filles attendent la Sainte Croix pour monter leur ménage. Les hommes viennent s'y ravitailler pour l'hiver.beuve1

    Dès la fin d'Août, on commence à dresser les tentes aussi hautes que larges que des maisons. Très tôt le matin, la lande est noire de monde. Chevaux, mulets, boeufs, vaches, moutons, anes occupent de vastes espaces quadrillés par des blouses noires. Les transactions vont bon train. Les échanges sont vifs, directs, parfois empreints d'humour. La bête est examinée. Les vendeurs ne manquent pas de roueries. Les acheteurs sont astucieux et parfois déconcertants. Le marché conclu, une grande tape dans la main vaut contrat signé. On se met d'accord sur la livraison avant de faire un tour de foire. beuve4

    Q uel choix ! Les potiers de Noron voisinent avec les poêliers de Villedieu. Le fer-blanc fait étinceler bidons et entonnoirs. Les sabots, innombrables. Le choix de tissus, étonnant. Les bijoux font réver les dames. Les colifichets attirent les jeunes filles.

    La foire de Lessay, c'est aussi la fête : manèges, cirques et attractions permettent d'oublier le quotidien, souvent dur et routinier. cartes-postales-photos-La-Foire-Sainte-Croix-a-Lessay-23-Se

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  • coutainville07 promenoirdejersey

    En 1873, le conseil municipal de Coutainville reconnaît par délibération que l'avenir des bains de mer est bien d'intérêt communal. Un arrêté préfectoral autorise en 1898 la création du Syndicat pour la défense contre la mer et l'amélioration de la plage d'Agon-Coutainville; Charles Doireaux, imprimeur et directeur du "journal de Coutances" se révélera jusqu'à la première guerre mondiale une cheville ouvrière  et efficace.

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    En moins d'un an, M. Depoux, entrepreneur à Agneaux, réalise une digue de 1080 mètres de long avec des moellons de pierres extraites de la carrière du Martinet à Agon et financée à 66% par les membres du Syndicat. Cette digue qui concourt  avantageusement à l'embellissement de la station est inaugurée en présence de 10 000 personnes le 13 Août 1899.

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    Rapidement, jeuces et moins jeunes se plaisent à déambuler le long d'une plage magnifique agrémentée de paillottes emblématiques de Coutainville. Inspirées par les maisonnettes de paille de blé construites sur les dunes, ces abris de plage composés d'un grand panneau rectangulaire latté appuyé sur deux autres triangulaires, sont très appréciées contre le vent, le soleil ou des regards indiscrets.peche4AA [800x600]

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  • MU116

                         Le Varech: Une manne providentielle pour les agriculteurs.

    Le littoral n'est pas dénué de richesses. La pêche à pied y est pratiquée tant par des amateurs que par des professionnels.Elle exige savoir-faire et ingéniosité. La récolte du varech, appelé aussi "goémon", "verdrière" ou "pailleule, est une source de revenus complémentaires non négligeable pour les agriculteurs.

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    Le varech de laisse, échoué sur le littoral, peut être ramassé librement. Celui qui adhère aux rochers doit être fauché dans le respect de la circulaire ministérielle du 8 février 1868.

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    Remonté dans des tombereaux attelés à des boeufs, le produit de la récolte est étendu , sur les dunes et exposé au soleil afin de perdre sa salinité. Une fois conditionné en balles, le varech est expédié dans la France entière, voire à l'étranger. Il est utilisé à la fabrication des paillasses, au capitonnage des wagons de chemins de fer ou à la confection de coussins, mais aussi dans l'industrie pharmaceutique. L'iode qu'il contient et en effet recommandé contre les rhumes. En raison de sa composition chimique, il est aussi utilisé pour amender les terres. Mais, progressivement, le varech sera concurrencé par l'arrivage des engrais chimiques........cartes-postales-photos-Ramassage-du-Varech-BLAINVILLE-SUR-M

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  • Saint-Jean-le-Thomas 34802 Vue-de-St-Jean-Le-Thomas-en-1930

    Jusqu'à l'ouverture de la nouvelle route en 1892, les villages côtiers de la baie du Mont-Saint-Michel n'étaient desservis que par un chemin vicinal. Une ligne d'intérêt local à écartement métrique ouverte à l'initiative des Chemins de fer de la Manche contribuera aussi à faire venir touristes et estivants. Pour relier Granville à Avranches, il fallait alors une heure et quarante-quatre minutes.

     

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    Bien abrité par une colline boisée, Saint-Jean-le-Thomas est l'une des rares plages de la Manche à être orientée au sud. La douceur du climat favorise une végétation exceptionnelle. Ne parle-t-on pas du "petit Nice de la Manche".

    Elle attire des familles nombreuses et aisées. Vers le 14 juillet, parents, enfants, petits enfants et personnels de maison arrivent pour tout l'été : les maitres en voiture, les domestiques par le train. Des extras et journaliers sont recrutés sur place pour faire face dignement aux nécessités de la vie quotidienne

    Propriétés et villas côtoient les maisons traditionnelles parfois encore recouvertes de chaume. Progressivement le village rural prend les traits d'une petite station balnéaire. Des hotels voient le jour. Mr et Mme Touche ouvrent un établissement de 40 chambres et mettent à la disposition de leurs clients des cabines de plage. En 1908, la pension coûtait 5,50 francs par jour pour un hébergement de qualité.

     

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    La pointe de Carolles offre un promontoire remarquable, le pignon Butor. En bordure d'abruptes falaises, le chemin douanier court à travers genêts, ajoncs et fougères. Une modeste construction de schiste et de granit veille. C'est le "corps de garde de St Michel", elle est appelée communément "cabane Vauban", bien qu'elle ne date que du premier Empire.cartes-postales-photos-La-Cabane-Vauban-CAROLLES-50740-1030

    Une campagne pleine de charme et une côte riche d'attraits vont faire venir tant les Avranchinais que les Parisiens. Ils construisent des résidences estivales. C'est en1884 que fut édifié près de la plage son premier hotel. Son nom, "Edenville" sera donné plus tard à cette partie de commune.

    En 1901, un emplacement fut concédé pour y installer un débit de boisson. De nombreux peintres, sensibles au site pittoresque de Carolles y font des séjours prolongés. Quelques uns y établissent une résidence.

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  • 50 Avranches.96

    Avranches est établie sur un éperon rocheux entre les estuaires de la Sée et de la Sélune qui serpentent dans les tangues. Son jardin public a été aménagé dans une propriété appartenant aux capucins, confisquée à la Révolution française.

    En 1894, Romain Blouet fut chargé de réorganiser les lieux, la tâche était immense. Il se lance dans un travail botanique qui forcera rapidement l'admiration.

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    Témoignage de sa volonté et de son ambition pour ce lieux d'exception, la municipalité lui attribue officiellement en 1894 le nom de "Jardin des Plantes".

    Un jardin qui donne sur un panorama d'une rare beauté. Au milieu d'un désert, sorti des grèves se dresse majestueusement le Mont-Saint-Michel.

    Romain Blouet façonne le jardin selon son inspiration, tel un grand couturier. Il nivelle les pelouses, reprofile les allées, aménage d'élégantes perspectives, modifie l'allignement des arbres, donne du mouvement aux lieux, plantes diverses, essences rares. Jamais à court d'idées, il n'hésite pas à théatralliser le jardin en y aménageant des éléments attractifs : volières, jets d'eau, pagode....

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    Conscient de l'attactivité touristique du Jardin des Plantes auquel Romain Blouet consacrera le meilleur de lui-même pendant cinquante-six ans, la Société d'archéologie d'Avranches sollicite en 1907, auprès du Touring Club de France, l'installation d'une table d'orientation sur la terrasse du belvédère.

                                           Le jardin des Plantes à notre époque.

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  • RTO075

    Pendant des siècles, Granville vécut au rythme de la grande pêche. C'est le seul port hauturier du Cotentin. En 1914, vingt-quatre trois mats se rendent encore à Terre-Neuve. Armés par des matelots du pays, à la fin de l'hiver, ils partent pour sept mois. Après quatre semaines de mer, une vie routinière, fastidieuse, parfois inhumaine attend les "galériens des brumes". La morue une fois pêchée est décollée, tranchée, énoctée, salée et empilée dans la cale.

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    Au retour des goélettes ou des bricks, en septembre, les morues sont déchargées sous la surveillance du "compteur". Sur les quais règne une intense activité. Femmes et enfants transportent la morue sur la grève de Hérel où elle sèche grâce au soleil et au vent avant d'être expédiée par chemin de fer dans toute la France.

     

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    Granville fut un grand port de pêche huitrière. Sur les quais, femmes, enfants, vieillards triaient les huitres, préparaient les expéditions sous le contrôle des gardes jurés. Les coquilles brisées s'amoncelaient. Elles servaient à remblayer, à amender les terres agricoles ou à construire des maisons. Certains murs de la haute ville en témoignent encore. Si , au début du XIXe siècle, on pouvait pécher les bonnes années jusqu'à 80 millions d'huitres, au début du XXe siècle, les chiffres oscillaient entre 1 et 3 millions.....

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                                                       L'atelier de réparation navale à cette époque-là.

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    Vers 1880, la mode grandissante des bains de mer incite Armand Jullou à acheter à bas prix 40 hectares d'anciennes dunes recouvertes d'herbes appelées ici "mielles". Avec son gendre, larchitecte Paul Dupuy, il crée une société civile pour concrétiser les projets qu'il ambitionne de réaliser sur ces terres désolées situées sur 1300 mètres en bordure de mer entre la mare de Bouillon et le littoral.

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    Le site est remarquable. Abritée dans une belle baie de sable fin entre la presqu'ile de Granville et la pointe de Carolles, la plage bénéficie d'une douceur remarquable. La vue s'étend jusqu'aux iles Chaussey et aux côtes bretonnes.

    L'urbanisme inspiré de celui de Cabourg traduit la volonté des promoteurs de concevoir un ensemble cohérent, moderne et fonctionnel. Trois larges avenues, convergent vers le casino élevé sur le front de mer, sont coupées de voies secondaires concentriques. Les terrains sont plantés de résineux. Hotels et commerces sortent progressivement de terre. Une chapelle, Notre-Dame des Dunes est édifiée.

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    Discrètes ou imposantes, des villas de styles balnéaires apparaissent. Elles sont l'oeuvre d'architectes locaux ou de renommée nationale.

    La toute jeune station ne se développe toutefois pas au rythme espéré. Les difficultés  financières contraignent M. Jullou à vendre ses bien. La société est dissoute.

    En 1895, il y avait soixante dix propriétaires.

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