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Patrimoine mondial de l'Unesco : Trinidad et la vallée de Los Ingénios - Cuba -
Assis à l'ombre des patios des vieilles maisons coloniales peintes en bleu, jaune et rose, les anciens de Trinidad aiment raconter l'histoire, transmise de génération en génération, du jour le plus joyeux de la ville. Cela se passe en 1850, lorsque le port voisin accueille un bateau chargé de meubles, objets et ustensiles français, commandés par le Condé de Brunet pour meubler sa demeure de Plaza Mayor. Tous les muletiers de Trinidad sont engagés pour transporter ce précieux chargement par l'inaccessible sentier qui relie alors le port à la ville. Le soir venu, tous se réunissent sur la place pour célébrer l'arrivée de miroirs aux cadres somptueux, de lits à baldaquin et de porcelaines de Limoges.
Aujourd'hui, ces trésors - ainsi que d'autres objets provenant des maisons de maître de Trinidad - sont rassemblés dans le musée romantique, abrité dans l'ancienne demeure Brunet. Ils témoignent de l'époque où cette localité du centre de Cuba était le florissant fief des seigneurs de la canne à sucre.
En réalité, l'histoire de Trinidad a commencé dès les premières heures de la colonisation espagnole, plus précisément en 1514, lorsque le capitaine Diego Vélasquez y installe son camp de base pour explorer les richesses du Nouveau Monde.
C'est de Trinidad que, quatre ans plus tard, Cortès part à la conquête du Mexique.
Mais Trinidad reste surtout un repaire de contrebandiers jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
Puis quelques propriétaires terriens y émigrent, fuyant la sanglante révolte des esclaves d'Haïti qui met à feu et à sang leurs plantations de canne à sucre. Aux yeux des nouveaux venus, la vallée de San Luis, proche de Trinidad - dominée par le massif d'Escambray et fertilisé par le rio Agabama - est parfaite pour la culture de la canne.D'autant plus qu'avec la fermeture des raffineries d'Haïti, le prix du sucre atteint des sommets. Ainsi, sur l'initiative de quelques planteurs français, rapidement suivis des notables espagnols, en l'espace de vingt ans, est apparue - éparpillée sur les 227 kilomètres carrés de la vallée de San Luis - une cinquantaine "d'ingénios", ces plantations de moulins pour le raffinage du sucre. On estime que près de 2800 esclaves "macheteros" y travaillent, procédant à la coupe (ou zafra) de 4 000 tonnes de canne nécessaires à la production de 700 tommes de sucre en pains, 1 000 barils d'aguardiente et 1 000 barils de mélasse par an.
Enrichis par ce commerce lucratif, les grands propriétaires de Trinidad rivalisent pour se faire construire de somptueux palais, renfermant des patios débordant de fleurs tropicales où il est fait un vaste usage, pour les décorations, de bois sculpté, de fer forgé et de stuc.
La construction de la charmante église de la Santissima Trinidad - plus grand lieu de culte chrétien actuel de Cuba - débute en 1817. La splendeur de son architecture et de son autel fait de l'ombre à l'église du Convento de San Francisco de Asis, construite cent ans plus tôt.
L'industrie sucrière jusqu'alors prospère commence à décliner au début du XXe siècle, le sol s'appauvrissant et la construction du port de la ville voisine de Camaguey portant ombrage à Trinidad.
Il nous est parvenu de cette époque les maisons de villes, attribuées après la révolution castrite au peuple - vraisemblablement des descendants des esclaves qui se sont échinés dans les plantations - ou transformées en musées.
Le pus important complexe agricole industriel des Caraïbes, au coeur de celle qui est appelée la vallée de los Ingénios compte 77 édifices. On peut y voir onze résidences de maître, ce qu'il reste des ateliers de trois sucreries, des machines, des magasins et des "bohos", les maisons des esclaves macheteros. Les édifices les mieux conservés sont ceux de la sucrerie Manacas-Iznaga.Ce domaine, le plus grand, restera le plus productif jusqu'en 1857. On peut encore y voir circuler le "tren jamaïquin" -ainsi appelé car la voie ferrée venait de la Jamaïque - autrefois utilisé pour transporter le suc de canne jusqu'aux fourneaux de raffinage.
Sur cette plantation se dresse également la tour Manacas-Inaga, construite au début du XIXe siècle pour surveiller les travaux des champs et éviter toute tentative de fuite des esclaves. Premier édifice de la vallée déclaré monument national, cette tour en est devenu le symbole.
Texte extrait du livre : Les plus beaux sites du patrimoine mondial de l'Unesco
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Commentaires
Bonsoir Lucette,
Cuba un pays sûrement magnifique. J'aime beaucoup les maisons de toutes les couleurs. Beaucoup de différences entre les pauvres et les riches. Je te souhaite une très bonne soirée, grosses bises Véroniquebonjour ma mamie lucette, wouaaaaaah ta créa est génialifique....pleins de gros bisous, annie
bonjour lucette!!oui,je vais mieux avec les antibios!!!mais je reste encore enflee!
mais enfin si je peu tenir jusqu'a ce que le dentiste revienne,ça sera bien!
le temps est plus frais,on est mieux!!!bon mardi et gros bisous
Interessant comme article,l'époque aussi de l'esclavage,des souffrances...
quel monde parfois
bisous
Bonjour Lucette , merci pour ce post qui est tres interessant il y à de beaux endroits , mais aussi la misere Gros bisous Bon Mardi avec le soleil
Comme dans d'autres pays , il y a les riches et leur palais somptueux et à côté la misère de ceux qui travaillent .
Voir autant de richesse chez certains me révoltent .Ce n'est pas normal !!!
passe une bonne journée
bisous
Bonjour mamie Lucette
De somptueux palais...Trinidad me fais penser à la chanson de Sacha Distel....c'est un bel article et de bien jolie photos
temps gris aujourd'hui aussi et les températures sont plus supportables
gros bisous passe une douce journée
Marlène
bonjour lucette
mon dieu que de richesse pour ces colons surtout autrefois et peut etre encore dans certains endroits maintenant
nous avons toujours tres chaud enfin ça ne dépasse pas les 30 degrés maintenant quand meme , et la sur la pointe de la bretagne il devrait pleuvoir un peu , mais chez nous faut pas trop y compter car ça fait loin quand meme
je te souhaite un beau mardi et je t embrasse
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Bonjour , je vous contacte car j aurai aimé savoir s'il etait possible d'obtenir la premiere photo de trinidad avec les enfants et le cheval !! trop belle photo
merci