La Seine-Saint-Denis est le département de la petite couronne situé au nord-est de Paris, formé principalement à partir des communes de l'ancien département de la Seine. Son territoire est presque totalement urbanisé. Il n'y a guère qu'aux abords de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, près du vieux village de Tremblay, que subsistent des terres à vocation agricole. Plusieurs toponymes comme Aulnay-sous-Bois ou Clichy-sous-Bois rappellent que l'agglomération parisienne s'est étendue sur la forêt de Bondy, dont il reste quelques hectares, bien éloignés de la ville qui lui a autrefois donné son nom. Le département est bordé à l'ouest par la Seine, qui fait de l'Ile-Saint-Denis une commune insulaire, et il est traversé par le canal de l'Ourcq édifié au début du XVIIIe siècle pour alimenter la capitale.

 

 

- LES MURS A PECHES DE MONTREUIL -

 

Les pêches de Montreuil ne constituent pas une variété de pêche particulière, mais elles ont fait l'objet d'une technique de culture originale, sous le climat parisien moins favorable que les climats plus ensoleillés du sud de la France. La concurrence avec le Midi, accrue par le développement du chemin de fer, a rendu la culture des pêches confidentielle aux abords de la capitale. Au XIXe siècle, la culture des pêchers en espaliers s'étendait sur 600 km de "murs àpêches" recouverts de plâtre, pour accumuler l'energie solaire le jour et limiter le gel la nuit, tout en accélérant le mûrissement de ces pêches, qui apparaissent encore sur les blasons des villes de Montreuil et de Bagnolet.

 

 

- DES CITES CLASSEES MONUMENTS HISTORIQUES -

 

Même si l'architecture de certaines cités peut être perçue comme génératrice de problèmes sociaux, les grands ensembles érigés au XXe siecle peuvent aussi constituer un patrimoine à sauvegarder, à l'image de la cité 212 du Blanc-Mesnil. Réalisé dans les années 1930, cet ensemble de logements bon marché, destiné notamment aux employés du terrain d'aviation voisin du Bourget, est remarquable par la variété des matériaux, des formes et des couleurs, et par le porche percé dans chaque barre d'immeubles.

 

Egalement classée, la cité de la Muette à Drancy regroupe les premiers gratte-ciel de la région parisienne. En octobre 1939, elle est à peine terminée quand elle devient un camp d'internement qui présente le triste avantage d'avoir une forme en U. A partir de 1942, les déportés de France y étaient regroupés avant leur départ pour les camps allemands. En 1980, un tunnel creusé par les internés y a été découvert.

 

 

- LA NECROPOLE ROYALE DE SAINT-DENIS -

 

La basilique de Saint-Denis peut être considérée, avec la cathédrale de Sens construite à la même période, comme le premier édifice gothique. Durant douze siècles, pas moins de 46 rois et 32 reines y reposèrent jusqu'à la Révolution.

 

 

- LE PLUS GRAND MARCHE D'ANTIQUITES AU MONDE -

 

Chassés du centre de la capitale à la fin du XIXe siècle, les chiffonniers s'installèrent alors aux portes de Paris. A partir de 1885, les "puciers" durent acquérir un droit de stationnement auprès de la mairie de Saint-Ouen. Desservies par le métro en 1908, les puces de Saint-Ouen sont devenues un lieu de promenade apprécié des Parisiens, et plus récemment des touristes étrangers.

 

 

Texte extrait du livre : La France - Géographie Curieuse et Insolite.

 

 

Le chaland

 

Sur l'arrière de son bateau,
Le batelier promène
Sa maison naine
Par les canaux.

Elle est joyeuse, et nette, et lisse,
Et glisse
Tranquillement sur le chemin des eaux.
Cloisons rouges et porte verte,
Et frais et blancs rideaux
Aux fenêtres ouvertes.

Et, sur le pont, une cage d'oiseau
Et deux baquets et un tonneau ;
Et le roquet qui vers les gens aboie,
Et dont l'écho renvoie
La colère vaine vers le bateau.

Le batelier promène
Sa maison naine
Sur les canaux
Qui font le tour de la Hollande,
Et de la Flandre et du Brabant.

Il a touché Dordrecht, Anvers et Gand,
Il a passé par Lierre et par Malines,
Et le voici qui s'en revient des landes
Violettes de la Campine.

Il transporte des cargaisons,
Par tas plus hauts que sa maison :
Sacs de pommes vertes et blondes,
Fèves et pois, choux et raiforts,
Et quelquefois des seigles d'or
Qui arrivent du bout du monde.

Il sait par coeur tous les pays
Que traversent l'Escaut, la Lys,
La Dyle et les Deux Nèthes ;
Il fredonne les petits airs de fête
Et les tatillonnes chansons
Qu'entrechoquent, en un tic-tac de sons,
Les carillons.

Quai du Miroir, quai du Refuge,
A Bruges ;
Quai des Bouchers et quai des Tisserands,
A Gand ;
Quai du Rempart de la Byloque,
Quai aux Sabots et quai aux Loques,
Quai des Carmes et quai des Récollets,
Il vous connaît.

Et Mons, Tournay, Condé et Valenciennes
L'ont vu passer, en se courbant le front,
Sous les arches anciennes
De leurs grands ponts ;
Et la Durme, à Tilrode, et la Dendre, à Termonde,
L'ont vu, la voile au clair, faire sa ronde
De l'un à l'autre bout des horizons.

Oh ! la mobilité des paysages,
Qui tous reflètent leurs visages
Autour de son chaland !
La pipe aux dents,
D'un coup de rein massif et lent,
Il manoeuvre son gouvernail oblique ;
Il s'imbibe de pluie, il s'imbibe de vent,
Et son bateau somnambulique
S'en va, le jour, la nuit,
Où son silence le conduit.

Émile VERHAEREN 

 

 

 

Depuis plus d'un demi siècle, le croiseur Aurore, navire-école de la marine russe, a jeté l'ancre dans les eaux de la Néva, devant le bâtiment de l'Académie navale, dans le centre de Saint-Pétersbourg. C'est près du port Nikolaïevski qu'il était amarré, le 7 novembre 1917, quand les matelots tirèrent la salve qui donna le signal de l'assaut du palais d'Hiver. Un an plus tard, Lénine transférait la capitale à Moscou, privant Saint-Pétersbourg du rôle qu'elle avait joué depuis le règne de Pierre le Grand.

 

 

Monté sur le trône de Russie à l'âge d'à peine dix ans, Pierre le Grand fut longtemps l'otage des intrigues de cour, dont furent victimes un grand nombre des siens. Une fois libéré, en 1697, de ses encombrants tuteurs, il fut incapable de supporter l'atmosphère conservatrice de Moscou. Amoureux de la mer, il fit un long voyage en Occident et rêva de rapprocher la Russie des grandes puissances européennes. C'est ainsi que naquit l'idée de fonder une nouvelle capitale sur l'estuaire de la Néva, l'émissaire du lac Ladoga qui se jette dans la Baltique, à l'extrémité orientale du golfe de Finlande.

 

 

En 1703, le tsar ordonna aux charpentiers de son armée de construire sur l'île de Pétrograd une petite maison d'où il pourrait diriger les travaux. Pendant un été, il vécut dans deux pièces où il conservait ses objets les plus chers : une redingote, une boussole et une barque. Pour honorer la mémoire du fondateur de la ville, Catherine II ferait revêtir de brique cette maisonnette.

 

Le forteresse Pierre-et-Paul, érigée sur l'îlot des Lièvres, fut la première construction de Saint-Pétersbourg. A l'origine, ses murs étaient en bois, mais le tsar confia à Domenico Trezzini la construction de bastions de pierre, dont les portes furent ornées de l'aigle des Romanov et de la figure de Saint-Georges terrassant le dragon.

 

 L'architecte suisse fut aussi chargé de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, qui fut construite entre 1712 et 1733. L'intérieur, éclairé par de grands lustres de cristal, abrite l'iconostase en bois doré qui fut sculptée par Ivan Zaroudny. La nef est divisée par des piliers de marbre, qui supportent une voûte polychrome. En 1775, avant même l'achèvement du chantier, Pierre le Grand fut inhumé dans la cathédrale, inaugurant une tradition qui fit de cette splendide église baroque le mausolée des Romanov.

 

En 1712, l'année où Saint-Pétersbourg fut érigée au rang de capitale, soldats et ouvriers se mirent à creuser les canaux qui devaient en faire l'Amsterdam de la Russie. Au même moment, Trezzini lança la construction du Palais d'Eté, première résidence officielle du tsar. Pour satisfaire le goût hollandais de Pierre le Grand, l'architecte dessina un palais à deux niveaux, décoré de bas-reliefs qui célébraient les victoires de la marine russe. Après la disparition précoce du souverain, la cour renoua avec les fastes de Moscou sous les règnes de Catherine 1ere et de Pierre II.

 

 

Texte extrait du livre : Les plus beaux sites du  patrimoine mondial de l'Unesco.

 

la suite de cet article la semaine prochaine...

 

 

Jean-Paul Barré est né à Nantes en 1954.

 

 

 Inscrit à l' École des Beaux-Arts de Nantes, il apprend le dessin et la gravure dans l'atelier de Paul Guimezanes (Prix de Rome).
 Il prend des conseils et se lie d'amitié avec le peintre nantais Edmond Bertreux.
 Il travaille surtout seul dans la nature à toutes les saisons en multipliant les études au crayon, à l'aquarelle, à la gouache et à l'huile.

 

 

 Très influencé par Corot, l'École de Barbizon, les Romantiques allemands et anglais, il a parcouru les musées ( France, Grande-Bretagne, Hollande, Suisse) pour apprendre la technique des Maîtres du XIXe siècle.

 

 

 A partir de 1976, des expositions se succèdent à Saint-Brevin, Pornic, Deauville, etc.
 Devenu professionnel en 1985, il expose régulièrement :

 à la Galerie Bernier à Nantes.
 au Salon du Val de Cher: premier prix en 1993.
 à Paris , au Salon des Indépendants

 

 

 En 1988,il s'installe en Brière (Loire Atlantique), paysage de marais, d'arbres et d'eau qui sont une grande source d'inspiration.

 Depuis 2001, une exposition annuelle a lieu dans son atelier

 

 

 

 

Laissez Dieu agir !

 

 
Avez-vous déjà essayé de gérer les choses par vous-même ? Vous n'avez plus d'argent, puis une personne vous propose une solution pas très honnête et vous acceptez… Un homme vous regarde bizarrement à cause de vos origines et là vous l'insultez… À une trahison, vous rendez le mal pour le mal… Aujourd'hui je vous encourage à laisser Dieu agir car lui seul sait ce qu'il convient de faire.

 

 

Cessez de résister à Dieu et laissez-le agir...
Lorsque j'étudiais ce texte, j'ai découvert que cette phrase "Laisse faire maintenant" est la première proclamation de Jésus dans le Nouveau Testament. C'est comme si le Seigneur disait à Jean et à la foule environnante : "Depuis des siècles et des siècles, vous avez mené vos barques comme bon vous semblait mais le résultat n'est que tristesse, inquiétude, et vie brisée par le péché. Aujourd'hui, une ère nouvelle apparaît ! Mais pour cela, laissez-moi agir car je sais ce qui est juste et convenable."

 

 

 Après s'être opposé à Jésus, Jean ne résista plus et s'abandonna à la volonté du Seigneur. Aussitôt les cieux s'ouvrirent et l'Esprit de Dieu intervint. Oui, lorsque vous cessez de vous opposer à Jésus, de lui résister, alors les cieux s'ouvrent et le Saint-Esprit peut intervenir en votre faveur.

 Cessez de résister à Dieu et laissez-le agir, car lui seul sait ce qui est convenable de faire !

 

 

Une prière pour aujourd'hui

 Seigneur, quelles que soient mes résistances, je te soumets ma volonté en m'abandonnant entre tes mains. Amen.

Patrice Martorano

 

 Ingrédients pour 2 personnes

 

• 500 g d'épinards frais
• 2 œufs
• 25 cl de crème liquide
• 2 cs d'huile d'olive
• 1 noix de beurre
• 2 càs de parmesan
• 1 pincée de muscade
• sel, poivre

 

 

Préparation :

 

Rincer et couper la tige des épinards.

Dans un fait-tout mettre l'huile, le beurre et mettre les épinards pendant 5 à 8 min à feux moyen.
Enlever le surplus d'eau, ajouter la crème, le parmesan,  la muscade, sel, poivre.
Remuer et laisser cuire 3 minutes.
Mettre les épinards dans un plat à gratin, casser 2 œufs par dessus.
Enfourner 15 min à 200 °C.

 

 

 

C'est au XIe siècle seulement que cette herbe potagère, de souche persane, fut introduite en Espagne par les Arabes.

 

 

 Elle gagna la France au XIIIe siècle, puis le reste de l'Europe. Grecs et latins ont donc ignoré l'épinard,

 

Dieux de la médecine dans l'antiquité

qui doit plus à Popeye qu'aux écrivains de médecine ancienne.

 

 

Très riche en sels minéraux, il contient aussi des acides aminés intéressants, les vitamines C, B1, B2, PP, du carotène et des glucides

 

 

. En raison de sa haute minéralisation et particulièrement de ses oxalates, l'épinard est à proscrire chez les rhumatisants, les malades du foie et des reins, les diabétiques, ainsi que dans les états inflammatoires des voies digestives et urinaires.

 

 

PROPRIETES : antianémique, hypotenseur, laxatif, reminéralisant, stimulant.

 

 

 

Correspondant au nord de l'ancien département de Seine-et-Oise, le Val-d'Oise est crée en 1968. Son chef lieu est Pontoise bien que Cergy abrite la préfecture. Montmorency était chef-lieu d'arrondissement jusqu'en 2004, date à laquelle la sous-préfecture fut transferée à Sarcelles. L'Oise, qui traverse notamment Auvers, célèbre depuis le séjour de Van Gogh, délimite, avec la Seine au sud, le Vexin français, plateau calcaire de l'ouest du département séparé du Vexin normand par le cours de l'Epte. A l'est, dans la plaine de France, les terres limoneuses ont profité à une céréaliculture qui a vu son espace se réduire en raison de l'extension de la banlieue parisienne et de la construction de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaule à Roissy-en-France dans les années 1970.

 

 

- LES CERISES DE MONTMORENCY -

 

Montmorency était autrefois une cité viticole. La ville et les communes voisines furent réputées dès le XVIIe siècle pour leur productions fruitières. Le nom de montmorency est celui d'une fameuse cerise à queue courte de la famille des griottes, que les Parisiennes venaient déguster au XIXe siècle, en louant des arbres à l'heure. Aujourd'hui, l'urbanisation a dévoré les vergers, mais la production de cette cerise aigrelette surnommée "gaudriole" se maintient tout de même à Saint-Prix et à Soisy-sous-Montmorency.

 

 

- UN CURIEUX NOM DE VILLAGE -

 

Au coeur du Vexin français, le nom de la commune de Wy-dit-Joli-Village peut surprendre. Ce nom curieux et évocateur est lié à Henri IV qui s'y serait égaré lors d'une partie de chasse avant de s'exclamer : "Mais quel est ce joli village ".

 

 

- LA ROCHE-GUYON, UNE SENTINELLE ENTRE NORMANDIE ET ILE-DE-FRANCE

 

En 911, le traité de Saint-Clair-sur-Epte, conclu entre le chef viking Rollon et le roi de France Charles III, rendit le site de la Roche-Guyon particulièrement stratégique. Cette place forte, véritable tour de guet orientée vers la Normandie, fut d'abord composée d'un premier château troglodytique creusé dans les imposantes falaises de craie qui surplombe la Seine. En 1190, il fut surmonté du donjon qui domine aujourd'hui le village et qui est encore relié au somptueux château du XVIIIe siècle par des souterrains. Le village abrite également de nombreuses cavités troglodytiques localement appelées "boves", autrefois habitées par les paysans et leurs animaux. Cette sentinelle fut encore le quartier général de Rommel pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

 

- L'UNIQUE STATION THERMALE D'ILE-DE-FRANCE -

Forte de ses eaux sulfurées et surtout de sa proximité avec la capitale, la station thermale d'Enghien-les-Bains connut un essor au XIXe siècle, accédant au statut de commune en 1850. La ville est alors réputée pour ses fêtes fastueuses, prenant pour cadre le lac. Son casino  -aujourd'hui le premier de France-  offrait à ses clients ruinés le billet retour en train vers Paris. De 1865 à 1878, dans l'actuel Seine-Saint-Denis, Livry-Gargan tenta de développer la station thermale de "Sévigné-les-Eaux", sans rencontrer le succès escompté, laissant Enghien-les-Bains être encore aujourd'hui la seule station thermale à moins de 100 km de Paris.

 

 

Texte extrait du livre : La France - Géographie Curieuse et Insolite

 

 

 

Gretchen la pâle

 

Elle est de la beauté des profils de Rubens
Dont la majesté clame à la sienne s'incline.
Sa voix a le son d'or de mainte mandoline
Aux balcons de Venise avec des chants lambins.

 

Ses cheveux, en des flots lumineux d'eaux de bains,
Déferlent sur sa chair vierge de manteline ;
Son pas, soupir lacté de fraîche mousseline,
Simule un vespéral marcher de chérubins.

 

Elle est comme de l'or d'une blondeur étrange.
Vient-elle de l'Éden ? de l'Erèbe ? Est-ce un ange
Que ce mystérieux chef-d'oeuvre du limon ?

 

La voilà se dressant, torse, comme un jeune arbre.
Souple Anadyomène... Ah ! gare à ce démon !
C'est le Paros qui tue avec ses bras de marbre !

 

Emile NELLIGAN  

 

 

En 1981, CHARLES XVI Gustave de Suède et sa famille transfèrent leur résidence permanente sur une île du lac Malären, à quelques kilomètres de Stockholm. Peut-être la décision fut-elle influencée par une révision de la Constitution qui ne laissait plus au souverain qu'un pouvoir de représentation. La résidence de campagne de Drottningholm apparaissait sans doute comme la solution idéale pour celui qui n'était plus tenu de participer quotidiennement à la politique du pays.

 

 

Les origines du domaine de Drottningholm, dont le nom signifie "île de la reine", remontent au XVIe siècle, quand le roi Jean III fit construire sur une île un palais destiné à son épouse Catherine Jagellon. Quelques mois après avoir vendu à Edvige Eleonora, régente du jeune Charles XI, le château fut détruit par un incendie le 30 décembre 1661. Confiée à l'architecte Nicodème Tessin l'Ancien, puis à son fils, la reconstruction devait célébrer la grandeur de la Suède, qui, depuis la signature de la paix de Westphalie, en 1648, s'était imposée comme une des grandes puissances européennes.

 

 

Le palais consacra le triomphe du baroque nordique : la partie centrale est dominée par un escalier monumental sur lequel donnent des pièces somptueuses, décorées de statues, de stucs et de fresques.

 

 

A la même époque, le château fut entouré d'un grand jardin à la française, inspiré par les jardins de Versailles et décoré par les statues du célèbre sculpteur hollandais Adriaen de Vries.

 

 

Le domaine resta la résidence des reines de Suède jusqu'en 1744, quand il fut offert à la princesse Lovisa Ulrika à l'occasion de son mariage avec l'héritier du trône, Adolphe-Frédéric. Pour Drottningholm, ce fut le début d'un âge d'or. Parmi les artistes et les savants qui furent accueillis par la souveraine, il faut citer Carl Von Linné, qui dressa le catalogue de la collection royale d'objets naturels. A la demande de Lovisa Ulrika, certains salons furent décorés dans le style rococo.

  En 1753, à l'occasion de son trente-troisième anniversaire, son mari lui offrit un pavillon chinois, qui a vait été construit à Stockholm et qui fut assemblé devant sa fenêtre pendant la nuit.Caractéristique de la mode des "chinoiseries" qui s'étaient répandues dans toutes les cours européennes de l'époque, il fut rapidement remplacé par un nouveau pavillon chinois, achevé en 1769 : le Kina Slott, extravagante construction bleu et or, qui fut minutieusement restaurée entre 1960 et 1967.

 

 

Contemporain du pavillon chinois, le théâtre de Drottningholm est aujourd'hui le théâtre baroque le mieux conservé d'Europe. Achevé en 1766 par l'architecte Carl Fredrik Adelcrantz, il est pourvu d'une scène de 20 mètres de profondeur. Conçue par l'italien Donato Stoppani et parfaitement conservée, la machinerie autorise de rapides changements de décor et de multiples effets spéciaux : des panneaux mobiles permettent de suggérer le mouvement des vagues ou des nuages, ou d'imiter le vent, le tonnerre et les éclairs. Après la mort de Gustave III, assassiné par un de ses officiers en 1792, le théâtre fut progressivement abandonné. Ce n'est qu'en 1920 que l'action d'Agne Bejrer, historien du théatre et de la littérature, permit de lui rendre son ancienne splendeur. Après la restauration des décors et des machines de scènes, le rideau se leva de nouveau le 19 Août 1922. Le théâtre, où furent représentées des oeuvres de Haydn, Haendel, Gluck et Mozart, acquit rapidement une réputation internationale. Aujourd'hui, il accueille des productions de l'Opéra royal de Stockholm, ainsi qu'un centre d'études sur la danse et la musique de XVIIIe siècle.

 

 

Texte extrait du livre : Les plus beaux sites du patrimoine mondial de l'UNESCO