• bataille_de_waterloo119.jpgWaterloo ! Waterloo ! Waterloo ! Morne plaine
    Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
    Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,
    La pâle mort mêlait les sombres bataillons.
    D'un côté c'est l'Europe, et de l'autre la France !
    Choc sanglant ! des héros Dieu trompait l'espérance.
    Tu désertais, victoire, et le sort était las.
    O, Waterloo ! je pleure, et je m'arrête, hélas !
    Car ces derniers soldats de la dernière guerre
    Furent grands ; ils avaient vaincu toute la terre.
    Chassés vingt rois, passé les Alpes et le Rhin,
    Et leur âme chantait dans les clairons d'airain !

    Le soir tombait; la lutte était ardente et noire.
    Il avait l'offensive et presque la victoire ;
    Il tenait Wellington acculé sur un bois.
    Sa lunette à la main, il observait parfois
    Le centre du combat, point obscur où tressaille
    La mêlée, effroyable et vivante broussaille,
    Et parfois l'horizon, sombre comme la mer.
    Soudain, joyeux, il dit : Grouchy ! — C'était Blücher !
    L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme.
    La mêlée en hurlant grandit comme une flamme.
    La batterie anglaise écrasa nos carrés.
    La plaine où frissonnaient les drapeaux déchirés,
    Ne fut plus, dans les cris des mourants qu'on égorge,
    Qu'un gouffre flamboyant rouge comme une forge ;
    Gouffre où les régiments, comme des pans de murs,
    Tombaient, où se couchaient comme des épis mûrs,
    Les hauts tambours-majors aux panaches énormes,
    Où l'on entrevoyait des blessures difformes !
    Carnage affreux ! moment fatal ! L'homme inquiet
    Sentit que la bataille entre ses mains pliait.

     

    Extraits de Morne Plaine  (Bataille de Waterloo).......

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  • ehpjvhwf



    Mignonne, allons voir si la rose
    Qui ce matin avoit desclose
    Sa robe de pourpre au Soleil,
    A point perdu ceste vesprée
    Les plis de sa robe pourprée,
    Et son teint au vostre pareil.

    Las ! voyez comme en peu d'espace,
    Mignonne, elle a dessus la place
    Las ! las ses beautez laissé cheoir !
    Ô vrayment marastre Nature,
    Puis qu'une telle fleur ne dure
    Que du matin jusques au soir !

    Donc, si vous me croyez, mignonne,
    Tandis que vostre âge fleuronne
    En sa plus verte nouveauté,
    Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
    Comme à ceste fleur la vieillesse
    Fera ternir vostre beauté.

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  • il-pleure

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  • Chanson d'automne.

    • feuille 

      Les sanglots longs
      Des violons
      De l'automne
      Blessent mon coeur
      D'une langueur
      Monotone.

      Tout suffocant
      Et blême, quand
      Sonne l'heure,
      Je me souviens
      Des jours anciens
      Et je pleure;

      Et je m'en vais
      Au vent mauvais
      Qui m'emporte
      Deçà, delà
      Pareil à la
      Feuille morte.

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  • LE DORMEUR DU VAL
    le-dormeur-du-val-4.jpg
    C’est un trou de verdure où chante une rivière
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

    Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
    Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
    Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
    Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

    Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
    Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
    Nature, berce-le chaudement : il a froid.

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
    Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

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  • 0745631001272875207-copie-1

     

    Voici un joli poème écrit par Nadi (peintre, poétesse)

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  • fond-creche-de-noel-pdi-18.jpg

     

     

    Le ciel est noir, la terre est blanche ;
    - Cloches, carillonnez gaîment ! -
    Jésus est né ; - la Vierge penche
    Sur lui son visage charmant.


    Pas de courtines festonnées
    Pour préserver l'enfant du froid ;
    Rien que les toiles d'araignées
    Qui pendent des poutres du toit.


    Il tremble sur la paille fraîche,
    Ce cher petit enfant Jésus,
    Et pour l'échauffer dans sa crèche
    L'âne et le boeuf soufflent dessus.


    La neige au chaume coud ses franges,
    Mais sur le toit s'ouvre le ciel
    Et, tout en blanc, le choeur des anges
    Chante aux bergers : " Noël ! Noël ! "
    Théophile Gauthier
    (30 août 1811 - 23 octobre 1872)
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  • L'Hiver

    L'Hiver ( de Gustave Courbet - 1868) - Pour un Ami ) 
    Avec frimas et gelées
    Frappera aux portes


    Vivra comme un cloporte
    Au fond des cheminées


    Hurlera dans les bois
    Les grottes obscures

    Glissera sous les toits
    Aura la vie dure

    Errera à pas feutrés
    Sur son lit immaculé


    Transi de froid
    Cherchera la chaleur
    Des feux de bois


    Son visage craquelé
    Ses lèvres gercées


    Sous sa cape figé
    Brillera sa beauté
    :
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  •                             Paysage de neige au soleil couchant Daubignyblog

    Dans l'interminable ennui de la plaine.

    Dans l'interminable
    Ennui de la plaine,
    La neige incertaine
    Luit comme du sable.
     
    Le ciel est de cuivre
    Sans lueur aucune,
    On croirait voir vivre
    Et mourir la lune.
     
    Comme des nuées
    Flottent gris les chênes
    Des forêts prochaines
    Parmi les buées.
     
    Le ciel est de cuivre
    Sans lueur aucune.
    On croirait voir vivre
    Et mourir la lune.

     

    Corneille poussive
    Et vous, les loups maigres,
    Par ces bises aigres
    Quoi donc vous arrive ?
     
    Dans l'interminable
    Ennui de la plaine
    La neige incertaine
    Luit comme du sable.

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  •  

    200901010809_zoom.jpg
    Lente et calme, en grand silense,
    Elle descend, se balance
    Et flotte confusément,
    Se balance dans le vide,
    Voilant sur le ciel livide
    L'église au clocher dormant.

    Pas un soupir, pas un souffle
    Tout s'étouffe et s'emmitoufle
    De silence recouvert…
    C'est la paix froide et profonde
    Qui se répand sur le monde,
    La grande paix de l'hiver.

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