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    Chaque année, toujours à la même saison, les villes et les villages d'antan se voient animés par le passage d'étranges cortèges. A la fin du mois de mai, avant l'arrivée des fortes chaleurs, hommes, femmes et enfants accompagnent les troupeaux de moutons escortés par leurs chiens jusque vers les terres plus nourricières. A chaque passage, les milliers d'animaux du troupeau soulèvent des nuages de poussière. Toute l'année en sommeil, les hameaux sont réveillés par le vacarme de cette caravane. Ainsi, les bergers paient des taxes, comme celle de "pulvérage" qui compense les dommages engendrés par le passage des bêtes et la poussière qu'il génère. La transhumance dure de deux à quatre semaines et emprunte trois itinéraires appelés drailles. 

     

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    La première draille part d'Arles pour atteindre le Vercors en passant par les Basses-Alpes ou le Gard. La deuxième rejoint La Crau au Dévoluy en remontant la Durance, alors que la troisième quitte La Crau et arrive dans les Hautes-Alpes en passant par Gap. A la fin du mois de septembre bergers et troupeaux empruntent les mêmes chemmins pour leur retour vers la plaine. En 1905, ce sont encore 105 000 têtes de bétail qui voyagent ainsi à travers les villages de Provence.

     

     

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    Le métier de berger, peut-être le plus vieux du monde, est bien différent de tous les autres. Dns la Provence du XXe siècle, le pâtre est un personnage à part. Il inspire respect et crainte. Il est tout à la fois considéré comme un sage, qui dispose dans la solitude des alpages d'un temps illimité voué à la méditation, et comme un magicien jeteur de sorts. Les mois passés seul auprès de ses bêtes, dans la fraîcheur alpine, obligent le berger à exercer sa propre médecine : il est connaisseur des herbes médicinales et des recettes d'onguents. On lui prête même des pouvoirs magiques capables de guérir les maladies, de chasser la mort ou au contraire d'empoisonner l'ennemi.

     

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    Depuis la nuit des temps et jusqu'au XXe siècle, une succession de générations pastorales a permis de conserver intactes ces pratiques obscures. Le pâtre a tout appris de l'observation de ses animaux qu'il se doit avant tout de protéger. Il est assisté  dans sa fonction par des chiens, inséparables compagnons. Ensemble, ils escortent moutons et brebis sur le chemin des alpages et les protègent de attaques des loups....

     

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  • Sans titre 1

     

    L'horticulture est essentiellement concentrée dans les départements des Alpes-Maritimes. Le climat y est propice à la culture florale qui se focalise autour de Hyères-les-Palmiers. A la Belle Epoque, on y cultive en particulier la rose, la violette et les narcisses, dont la renommée est internationale. La reine Victoria vient réguliérement séjourner à Hyères pour la saison hivernale et se fait l'ambassadrice de la fleur hyèroise qui est exportée au Royaume Uni et en Allemagne.

     

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    L'autre culture dominante à Hyères est celle du palmier. En 1909, ils occupent plus de 40 ha, représentant environ 362 000 plantes expédiées chaque année vers la Belgique, l'Allemagne et dans toute l'Europe. L'apogée de cette culture est atteinte dans les années vingt à vingt-cinq où plus d'un million de palmiers sont cultivés chaque année. Malheureusement, le gel de 1929 et la crise économique portent un coup fatal à cette culture.

     

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    Parmi les cultures  florales de Provence, la lavande est de loin la plus célèbre. Elle est inséparable de l'image de la région. Sa couleur d'un bleu unique, son parfum appprécié dans le monde entier et ses vertus médicinales en font le trésor des hautes terres de Provence.

     

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    La lavvande fine pousse à une altitude de 600 à 1200 m. La avande aspic, elle, se développe sur des hauteurs comprises entre 100 et 600 m. Par polinisation de ces deux espèces est né le lavandin, qui présente l'avantage d'un meilleur rendement en huiles essentielles et d'un parfum particulièrement fin.

    Au cours du XIXe siècle, l'expansion des industries de la parfumerie provoque une progression considérable de la demande de plantes à parfum. La cueillette de la lavande, qui était jusqu'alors le labeur des bergers et de quelques paysans s'organise et se généralise. Les jeunes du village et les bras laissés disponibles par l'agriculture se mettent à la tâche, femmes et enfants compris. Ils sont rénumérés à la journée ou à la quantité récoltée.

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    Les "lavandiaïres" parcourent la montagne du lever au coucher du soleil, armés de leur "voulame" pour couper lavande et lavandin à la main. Ce travail difficile est d'autant plus éprouvant qu'il oblige les lavandiaîres à rester courbés durant toute leur activité. Il leur faudra une journée entière pour couper 100 kg de lavande environ. Dans les années vingt, les lavanderaies appelées "baïassières" sont surexploitées et ne donnent qu'une maigre récolte. Alors on généralise la réglementation de la cueillette et la culture du lavandin se développe. Les plantations sont associées aux cultures vivrières et à l'élevage : le lavandin prend ainsi sa place dans l'économie familiale.

     

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  • Sans titre 1

     

    La Provence est réputée pour ses marchés aux senteurs du soleil et de la garrigue. A chaque saison, les producteurs prvençaux approvisionnent villes et villages en produits du terroir. Grâce à l'arrivée du chemin de fer et aux progrès réalisés dans le domaine de l'approvisionnement en eau, les cultures se diversifient et la Provence devient le "grenier à fruits de la France".

    Au début du XXe siècle, le Comtat Venaissin est spécialisé dans la production fruitière et maraîchère. Les traditionnelles cultures du blé, de l'olive et du raisin se voient complétées , entre autres, par les pêchers, les pomiers, les abricotiers, etc.. Parmi ces cultures fruitières, celle de la fraise est plus délicate et compliquée que les autres. Elle exige une position particuliérement inconfortable et fatigante, c'est pourquoi elle nécessite une main-d'oeuvre nombreuse. Ceci explique le prix élevé de la fraise qui est alors essentiellement réservée aux classes les plus aisées. D'autres fruits rouges font la renommée de la Provence et en particulier la cerise, dont le département du Var est le premier producteur. La région exporte alors ses récoltes par voie ferrée dans toute la France.

     

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    Certaines cultures fruitières et maraîchères sont plus spécifiques à la Provence. Parmi ces activités agricoles moins répandues se trouve l'exploitation du buis. Le buis s'adapte aux milieux arides et rocheux et pousse naturllement sur les hauteurs méditerranéennes. Cette plante, qui jouit d'une grande longévité, est symbole d'immortalité. Les chrétiens la font bénir à l'occasion de la fête des Rameaux. Son bois est très dur, de couleur jaune et grains fins ce qui en fait un élément recherché dans la région pour la fabrication de pipes, d'instruments de musiques, de boules pour la pétanque avant l'utilisation du métal, et pour la gravure...

     

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    Bien souvent, au XIXe siècle, les paysans trouvent un complément de revenus dans l'élevage de vers à soie : la sériculture. Mais une maladie des cocons a marqué la fin d'une activité ui se voit sévèrement concurrencée par la venue d'Orient dès 1875. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, seuls quelques villages provençaux pratiquent encore la sériculture qui est la spécialité de la région d'Orange. La culture des mûriers est étroitement liée à la sériculture; les campagnes provençales en portent encore la marque.

     

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    Une autre culture disparait à cette même époque : celle de la garance qui est une plante dont la racine fournit un colorant rouge vif naturel. Comme le safran, la garance permet à l'époque une rotation des cultures sur une période de dis années. En 1865,  13 000 ha de garance sont cultivés dans le Vaucluse et 50 usines la transforment en colorant. L'industrie chimique signe l'arrêt de mort de cette production dans les dernières années du XIXe siècle.

     

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    Le châtaignier est également l'un des trésors du sol provençal. Ce sont les Romains qui introduisent cet arbre originaire du Caucase en Provence. Il devient rapidement arbre nourricier durant les périodes de forte croissance démographique. Il ocupe une place importante dans la forêt du massif des Maures, dont il boulverse l'économie. On raconte, dans les années 1870, que les meilleurs marrons viennent du village du Luc. La plantation du châtaignier a lieu de novembre à janvier, à une altitude comprise entre 300 m et 800 m. L'arbre adulte atteint sa pleine maturité à 35 ans et peut vivre plusieurs siècles. Ses fruits, récoltés de mi-septembre à début novembre, sont directement consommables après cuisson, mais servent aussi à la fabrication de farine, de confiture, de purée sucrée ou de confiseries...

     

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  • Sans titre 1

     

    Parmi les cultures ancestrales provençales, celle de lolivier est sans doute la plus noble. Le climat méditerranéen est propice à la pérennité de cet arbre qui fait son apparition en Provence entre 8000 et 3000 ans avant notre ère. La technique de production de l'huile d'olive, elle, est apparue en Provence avec l'arrivée des Grecs, il y a 26 siècles et ce sont les Romains qui en ont intensifié la culture. L'olivier, arbre emblématique, orne collines et jardins de Provence. Symbole de la paix, il procure nombreux bienfaits aux habitants de ses terres. Ses fruits donnent une huile onctueuse et parfumée, son bois est résistant et son feuillage offre de l'ombre. La culture de  l'arbre de l'espérance en Provence est essentiellement concentrée autour de Salon, dont les oliviers recouvrent le flanc sud des Alpilles, les pentes du bassin des Baux, la dépression d'Orgon et les rives de 'étang de Berre.

     

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    L'arbre, correctement entretenu durant la saison rude, donne ses fruits en été. Leur cueillette, appelée "l'olivade", a lieu entre septembre et décembre. Les olives vertes, réservées à la table, sont récoltées avant les noires que lon ra, destinés aux pressoirs. En ce début du XXe siècle, on préfère cueillir avec précaution une à une les précieuses olives. Si l'arbre est trop haut, on gaule les fruits pour les ramasser ensuite sur une toile étendue sur le sol.

     

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    Après l'olivade, les fruits sont portés au moulin. Là, ils sont lavés à l'eau froide avant d'être broyés à la meule. La pâte épaisse ainsi obtenue est lors malaxée et répartie sur des scourtins en fibre végétale tressée. Ceux-ci sont empilés sur les plateaux de la presse d'où coule un jus composé d'eau et d'huile. L'huile est obtenue tout d'abord par décantation naturelle puis à l'aide  d'une centrifugeuse. Cette huile, née d'une première pression, est dite vierge : elle sublimera la cuisine provençale. L'huile obtenue après plusieurs pressions est destinée à la savonnerie, à la lubrification ou à l'éclairage.

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    Entre 1873 et 1914, en Provence comme ailleurs, s'amorce la régression des surfaces cultivées dédiées à l'olivier. Les causes sont d'une part le regain de la viticulture et d'autre part l'évolution des goûts et l'arrivée d'autres matières grasses dans la composition du savon. Les familles provençales apprécient de plus en plus le beurre et les huiles de sésame, de lin ou d'arachide sont plus fréquemment utilisés.Aujourd'hui les oliveraies ont retrouvé leur place et règnent à nouveau sur la Provence.

     

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    Texte extrait du livre : La Provence d'Antan...

     

     

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  • Sans titre 2

     

    Les vendanges commencent à une date fixée en fonction de différents critères : les risques de pluie, la maturité du raisin, la disponibilité de la main d'oeuvre. Celle-ci est recrutée loclement parmi les petits possédants, les journaliers, les désoeuvrés. Le travail est scrupuleusement réparti entre les différents travailleurs.

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    Les coupeurs déposent leurs grappes dans de grandes corbeilles en osier appelées "banastoun" ou dans des seaux. Les verseurs les transportent et les vident dans les vaisseaux et les porteurs chargent ces contenants sur les charettes. Les vendanges se déroulent dans une ambiance de grande joie partagée : ce travail collectif est ponctué de bavardages et de jeux tels que la "mourre" qui consiste à se barbouiller le visage de raisin. Pourtant, l'inquiétude quant à l'état et la rentabilité de la récolte est toujours présente dans les esprits.

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    Une fois les vendanges terminées, les hommes s'occupent de la vinification. La première opération consiste à écraser le raisin dans de grands baquets ou dans une cuve en pierre. Petit à petit, le foulage aux pieds ou au pilon est abandonné au profit du broyage des grappes à l'aide d'un "truei". Cet instrument, actionné par une manivelle, est composé de deux cylindres tournant en sens inverse.

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    On laisse le moût fermenter une quinzaine de jours avant de mettre le vin dit "de goutte" en tonneaux. Le marc resté dans la cuve peut alors être pressé pour donner le vin dit "de presse" qui est plus acide et qui, mélangé au vin de goutte, lui assure une meilleure conservation. D'autres se contentent d'arroser le marc d'eau et la piquette ainsi obtenue sert de boisson quotidienne pour les Provençaux.

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    Les vignerons utilisent essentiellement le pressoir à vis centrale actionné par une barre de serrage fichée dans un écrou. Seuls les plus grands exploitants en possèdent un et bien souvent les villages de Provence possèdent un pressoir portatif utilisé par les petites exploitations. Au cours de XXe siècle, les techniques de vinification vont se moderniser et la qualité des vins de Provence va nettement s'améliorer.

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    Texte extrait du livre : La Provence d'Antan

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    Vieux de 2600 ans, le vignoble provençal est le plus ancien de France. Les Phocéens sont les premiers à introduire la vigne en Provence et les Romains, dès le IIe siècle avant notre ère, en développent la culture. Au cours des siècles, le vignoble s'étend et devient peu à peu une culture provençale traditionnelle. A la Belle Epoque, les vignes font partie intégrantes du paysage du Midi et les Provençaux vivent au rythme des vendanges. Pourtant, il y a 100 ans, les vins de la région n'étaient pas vraiment réputés pour leur qualité, qui va seulement s'améliorer à partir des années soixante.

     

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    A l'aube du XXe siècle, les maisons provençales possèdent rarement une bonne cave , bien souvent, les tonneaux manquent et sont remplacés par de grandes bouteilles en verre recouvertes de nattes. Mais au moment des fêtes, le vin doit couler à flots et peu importe sa qualité. Alors, on privilégie le rendement et, pour faciliter le travail dans les vignes, on préfère planter en plaines, pourtant moins adaptées. Par le passé, seuls les domaines du Comtat Venaissin, dont les crus sont prisés par les papes, et du littoral de l'ouest varois, avec le célèbre Bandol, produisent de véritables bons vins.

     

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    Le travail de la vigne est celui qui requiert le plus grand nombre d'opérations pour le paysan. Labours, tailles, traitements se succèdent sur un rythme trépidant de novembre à septembre :la période des vendanges. La terre doit être labourée à trois reprises : en février, en mai et en juin. En automne, afin de préserver les vignes du froid, le viticulteur procède au chaussage des pieds. En mars, il faut les déchausser pour les rechausser en juin dans le but, cette foi-ci, de les protéger des fortes chaleurs. Au printemps, la pratique du désherbage évite les gelées blanches avant les binages de l'été. L'opération qui exige le plus grand savoir-faire est celle de la taille, effectuée de novembre à mars. Les vignes provençales sont basses et taillées en gobelets

     

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    Texte extrait du livre : Provence d'Antan

     

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    L'agriculture provençale traditionnelle est connue pour sa célèbre triologie vigne-blé-olivier à laquelle s'ajoute l'élevage ovin. Ces quatre ressources représentent ainsi les principales richesses des paysans. Le travail de la terre en Provence s'avère être particuliérement compliqué et éprouvant.

     

    L'homme doit se battre contre une nature ingrate qu'il doit adapter à ses besoins. Afin de rendre cette terre fertile; il doit enlever les cailloux du sol, puiser l'eau au coeur de la terre et irriguer les terrains, assécher les marais et construire des restanques sur les terrains en pente, si nombreux dans le Midi. La mince couche arabe des sols de Provence exige un apport régulier en engrais. Dans une région dépourvue de gros bétail, le rare fumier animal fourni par les moutons et les porcs est réservé aux exploitants les plus aisés.L'engrais des pauvres est celui qui résulte de la fermentation des végétaux prélevés dans la forêt. Une autre technique de bonification des sols est l'écobuage qui consiste à enfouir des cendres dans la terre lors des labours.

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    Au tournant des XIXe et XXe siècles, les tâches paysannes ne sont pas encore falicitées par la technique. Les outils dont disposent alors les agriculteurs restent archaïques, à bras ou attelés, ils s'adaptent au type de labour et se modulent selon les régions. Les principaux outils à bras sont la bêche - lichet en provençal - et la houe - eissado -. Les outils attelés les plus usités sont l'araire et la charrue. 

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    Entre 1870 et 1914, l'agriculture provençale est touchée par une crise majeure notamment due au phylloxéra. Puis, avec  l'arrivée de techniques nouvelles et les progrès réalisés dans le domaine de l'approvisionnement en eau, la Provence devient peu à peu le grenier de la France.

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    Sous le Second Empire et la Troisième République, le blé représente encore la ressource vivrière majeure des campagnes provençales. Les semailles ont lieu en automne, la moisson en été, puis le champ est laissé en chaume jusqu'au printemps suivant. Au retour des beaux jours débutent les labours de jachère afin de préparer la terre aux semailles automnales. Cette culture reste volontairement biennale, et non triennale comme dans les régions septentrionales, conformément au calendrier cultural.

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    Après la récolte, le blé est foulé aux pieds par les animaux, battu au fléau et vanné au tamis. On distingue deux types de blé : le tendre est utilisé pour la farine avec lequel on fabrique le pain alors que le dur sert à la production des pâtes alimentaires.

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    Texte et images tirés du livre : Provence d'Antan.

     

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