En dépit du rapprochement des noms, l'origine grecque étant la même pour "melissa et melitta", abeille, la mélitte à feuille de mélisse, "Mélittis mélissophylum" et la "mélisse officinale", ont peu de ressemblance, du point de vue botanique.

En effet, pour la première les fleurs sont belles, grandes, rose vif et groupées par deux, chez la seconde, elles sont petites, blanches et en verticilles.

La mélitte croît dans les bois clairs, isolément ou en petit groupes, rarement en masse comme la mélisse. 

Notre plante est une très belle labiée qui fut cultivée pour orner les jardins. Riches en nectar, ses fleurs sont plus difficilement accessibles aux abeilles qu'aux papillons de nuit, qui pourvus d'une longue trompe, peuvent accéder à la réserve convoitée.

Les médecins de l'Antiquité ont ignoré cette plante, et la première mention qui en est faite date de 1542 sous la plume de Léonard Fuchs.

Plus tard, en 1715, Gardidel en fit grand éloge, car il la jugeait capable de rétablir la secrétion urinaire.

La mélitte a longtemps été un des remèdes les plus utilisés contre la goutte et la gravelle.

HABITATION

- Europe méridionale et centrale, sols calcaires, bois clairs, ravins, pentes boisées, haies, jusqu'à 750 mètres.

IDENTIFICATION

- Hauteur : 0,20 à 0,50 m. Vivace

- Tige dressée, velue, simple

- Feuilles pétiolées, dentées, grandes, à nervures bien marquées

- Fleurs rose vif et blanches (mai-juillet), très grandes, unilatérales, 2 à 5 par noeud à l'aisselle des feuilles, calice ample en cloche à 3 à 4 dents larges, corolle bilabiée, à tube saillant, 4 étamines parallèles, anthères en croix

- Tétrakène à parties lisses, globuleuses

- Souche traçante

- Odeur forte, désagréable

- Saveur âcre, aromatique

PARTIE UTILISEES

- Plante entière sans les racines (début de floraison)

CONSTITUANTS

- Coumarine

- PROPRIETES

- Antiseptique, diurétique, emménagogue, sédative