VARENGEVILLE-SUR-MER      (Seine-Maritime)
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Avec son église solitaire et son cimetière marin, précairement accrochés au bord de la falaise, voici plus d'un siècle et demi que Varengeville séduit les artistes. A deux pas de Dieppe, ils sont assurés d'y trouver calme et discrétion dans un cadre superbement fleuri.
Après avoir possédé une flotte de bateaux sur tous les océans, pris aux Espagnols une part de l'or des Aztèques et forcé le roi du Portugal à traiter avec lui, l'armateur Jehan Ango meurt à Varengeville en 1551  abandonné de tous, dans le manoir qu'il s'était fait construire vingt ans plus tot ; c'est  à peu près le seul bien qu'il conserve de sa fortune passée....
SOUVENIRS ILLUSTRES
Ce manoir dresse toujours au milieu des champs sa fière poterne médiévale. Elle ouvre sur une cour entourée de batiments au surprenant décor Renaissance d'inspiration italienne. Au centre, un énorme pigeonnier, un des plus beaux de Normandie, a été édifié en matériaux de couleurs vives, soulignées par la blancheur des colombes qui y nichent. C'est dans ce cadre que Jehan Ango a reçu fastueusement François 1er en 1534. Puis Varengeville sombra dans l'oubli, jusqu'aà ce que le bourg normand devienne villégiature privilégiée d'écrivains, de musiciens et surtout de peintres : Jean Baptiste Isabey dès 1841? puis Claude Monet, Camille Pissarot, plus tard Georges Braque, etc.. Dans ce village qui n'a pas de centre, la mairie et l'église étant fort éloignées l'une de l'autre, artistes d'hier et d'aujourd'hui et résidents secondaires ont trouvé de larges espaces où aménager de ravissantes maisons de campagne. A la fois rustiques et cossues, elles se dissimulent derrière les haies et les buissons qui bordent un dédale de chemins étroits : là réside le charme secret des lieux........
La suite demain.........