Situé dans un parc
magnifique, l'ancien chateau de Villarceaux, qui appartient aux Mornay, est aujourd'hui résuit à quelques corps de batiments et à un ensemble majestueux de communs. Le lieu vaut pour son cadre et
aussi pour le souvenir qui s'y attache : celui de Ninon de Lenclos, femme de lettres, d'esprit de coeur, qui séjourna dans la vieille demeure.
Voici le portrait de Ninon de Lenclos et de son amant
Louis de Mornay
Anne, dite Ninon de Lenclos (1616-1765), personnage de la vie littéraire et mondaine du XVIIe siècle, séjourna fréquement à Villarceaux auprès de son amant d'alors,
Louis de Mornay.
UNE POSSESSION DES MORNAY
La seigneurie de Villarceaux est citée depuis le XIIIe siècle, elle appartint, après la famille de Bourg, à la vieille lignée des Trie de Pillavoine. En 1522, l'héritière du domaine, descendante
d'un compagnon de Saint Louis à la bataille de Mansura, lors de la septième croisade, l'apporte en dot à Jacques de Mornay, seigneur d'Ambleville et d'Ormeville. Leur fils, Nicolas, compagnon
d'armes du roi Henri II, sera à l'origine de la restauration du chateau d'Ambleville et sans doute de la constration des communs de Villarceaux, édifiés entre 1560 et 1563.
LE CHATEAU
DESERTE
Son petit fils, Louis , capitaine de la meute des soixante-dix chiens courants du roi sera l'amant de Ninon de Lenclos, qui lui donnera un fils, Louis meurt en 1691, ne laissant pas
d'héritier, son seul fils légitime ayant été tué l'année précédente à la bataille de Fleurus, mais une veuve qui léguera Villarceaux à l'un de ses neveux, Charles du Tillet, marquis de la
Bussière.
Délaissant le vieux chateau endommagé par un incendie, ce dernier entreprendra avec son épouse Jeanne-Lefèvre d'Ormesson, la construction d'un chateau plus au gout du jour en haut de la colline qui
domine le domaine. Le vieux -où flotte toujours le souvenir de Ninon- perdra dès son affectation d'habitation seigneuriale, tout en restant la propriété des Du Tillet, puis des Villefranche, avant
de passer à une fondation suisse. Avec le chateau du XVIIIe siècle et le parc, il est désormais, en vertu d'un bail emphytéorique, placé sous administration du conseil régional d'ile de
France.