Surnommée la "Venise du Nord", Bruges est, comme sa soeur méridionale, batie sur l'eau. Un réseau serré de canaux la quadrille, et elle doit sa fortune au commerce maritime. Autrefois la plus importante cité marchande des Flandres, Bruges est aujourd'hui le chef lieu de la Province de Flandre-Occidentale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bruges s'est vu octroyer sa première charte en 1128. Ville drapière importante et plaque tournante du commerce mondial, elle connut son apogée entre le XIIIe et le XVe siècle. Il s'y échangeait des marchandises venues des quatres coins de l'Europe et même au-delà - de la laine anglaise aux épices du Levant. La cité médiévale superbement préservée, avec ses riches demeures, ses belles églises et ses imposants édifices publics, illustre ce passé glorieux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bordée de maisons à pignons, la place du Grote Markt (la grande place), qui accueille toujours un marché hebdomadaire, constitue le coeur de la ville. Elle est surplombée par le Belfort, l'imposant beffroi du XIIe siècle qui est devenu le symbole même de la ville.

La place du Burg, voisine, est dominée par la façade gothique de l'hotel de ville -le plus ancien de Belgique- et par la basilique du Saint-Sang, bâtie au XIIe siècle et plusieurs fois remaniée depuis, la basilique doit son nom à la précieuse relique qu'elle possède : une fiole du sang du Christ recueilli par Joseph d'Arimathie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la fin du XIVe siècle, Bruges passe sous la tutelle des ducs de Bourgogne par le jeu des alliances dynastiques.  La cour de Bourgogne installée à Bruges se distinguait par le soutien qu'elle apportait aux artistes et notamment à des peintre dont le plus célèbre est Jan Van Eyck. Le musée Groeninge possède une collection unique d'oeuvres de primitifs flamands. Bruges compte plusieurs autres musées- notamment le Johannishospital, un ancien hospice du XIIe siècle où sont conservés six chefs-d'oeuvre du peintre primitif flamand Hans Memling. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le béguinage est le joyau du plus charmant et plus tranquille quartier de Bruges. C'est un ensemble pimpant de maisons basses à pignons, peintes en blanc, reliées enre elles par des voies pavées. Construit à partir du XIIIe siècle pour les béguines - membres d'une communauté religieuse de femmes qui ne relevait d'aucun ordre monastique -, le biguinage est aujourd'hui occupé par des Bénédictines. Non loin de là, le Minnewater, ou lac d'Amour, où venaient jadis s'amarrer les navires marchands venus du monde entier, est désormais paisible et silencieux. C'est l'endroit idéal pour effectuer de tranquilles promenades; on a depuis ses ponts de belles vues sur les clochers de la ville.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est paradoxalement au déclin de son port, à partir du XVIe siècle, que Bruges doit sa fortune actuelle. Eclipsée par Anvers, devenue le plus grand port des Flandres, Bruges s'est peu à peu assoupie, si bien que la ville est restée pratiquement inchangée pendant près de trois siècles - jusqu'à ce que la fin du XIXe siècle, l'industrie tourstique naissante redécouvre la petite cité et son héritage médiéval intact. Aujourd'hui, ses rues pavées sont bordées de souvenirs où chocolats et dentelles se disputent les faveurs des touristes, et les maisons à pignons à gradins abritent des restaurants...

                  C'est peut-être dans ce moyen de locomotion que vous visiterez Bruges........