Ilôt escarpé dominant une vaste étendue de sables mouvants, le Mont-Saint-Michelest couronné par la silhouette élancée d'une énorme abbaye médiévale consacrée  à l'azrchange saint Michel dont la statue trône au sommet du clocher. 

Le mont, cône de granit planté à quelques centaines de mètres de la côte normande; est relié à la terre par un isthme étroit qui disparait sous les eaux  lors des grandes marées. En 708, selon la légende Saint Michel apparut à Saint Aubert, évêque d'Avranches, et lui ordonna de construire un oratoire sur l'ilôt.

Aubert n'ayant pas tenu compte de ces injonctions, l'archange lui apparut de nouveau et, pour lui signifier son courroux , pointa son doigt sur le front de l'évêque y laissant un trou - le crane percé de saint Aubert est conservé dans une châsse richement ornée, exposée au musée d'Avranches.

 

Aubert fit donc construire un premier oratoire dot il ne reste plus rien aujourd'hui.

En 966, une communauté de moines bénédictins s'établit sur l'ile et entreprit d'agrandir l'église.

L'abbatiale romane , dont la construction débuta au Xe siècle, constitue le coeur de l'abbaye, mais les plus beaux bâtiments de l'ensemble, de style gothique, ont été édifiés au XIIIe siècle.

Cette partie de l'abbaye, appelée "la Merveille", comprend notamment le réfectoire des moines, le cloitre et quelques logis. 

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle est construite sur trois niveaux appuyés sur la pente du rocher. La construction de la Merveille a été financée par le roi de France Philippe Auguste, en réparation des destructions infligées à l'abbaye par ses troupes lors de sa vaine tentative pour s'emparer du Mont en 1203.

L'abbaye du Mont-Saint-Michel devint un haut lieu de culture monastique et un centre de pélerinage.

Fortifié en 1256, le Mont a résisté à de nombreux siéges, en particulier lors de la Guerre de Cent Ans (1337-1453), durant laquelle il fut la seule partie du nord-ouest de la France  qui ne sombra jamais aux mains des Anglais grâce - pensait-on - à la protection de l'Archange saint Michel. Les pélerins continuèrent à affluer vers l'abbaye, malgré tous les dangers que la baie leur réservait -marées, nappe de brouillard et sables mouvants. Dès le XIVe siècle; auberges, tavernes et boutiques vendant amulettes et souvenirs se multiplèrent le long de la route menant au Mont.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au XVIIIe siècle, l'abbaye périclita et les moines finirent par quitter le Mont en 1790. Durant la Révolution Française, elle fut transformée en prison, et l'on continua d'y incarcérer des prisonniers politiques jusqu'en 1863; dix ans plus tard, le site fut classé monument historique et un vaste programme de restauration fut lancé. C'est dans ce cadre de cette restauration qu'a été élevée la flèche couronnée par la statue de Saint-Michel qui domine aujourd'hui l'abbaye.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1879, on construisit une digue d'accès de 900 mètres afin de relier l'ilot au continent. Mais celle-ci a accéléré l'ensablement de la baie et augmenté l'amplitude des marées - déjà la plus forte d'Europe. C'est pourquoi la digue est actuellement en cours de démolition, devrait être remplacée à terme par un passage à gué et une passerelle pour piétons. Le Mont redeviendra ainsi une île à marée haute. On notera que, depuis 1966, une petite communauté de moines est à nouveau installée dans l'abbaye.

                          Pour une fois la destination est en France, vous pourrez ainsi y aller !.....