Le tussilage est une plante que l’on rencontre en bord de chemin, dans les lisières forestières humides, les rives, les talus, les jachères. Si vous désirez exploiter ses vertus, il vaut mieux la glaner que la cultiver

 

 

Le tussilage Tussilago farfara, de la famille des Astéracées, appelé aussi « pas-d’âne », est une plante herbacée, vivace, seule espèce du genre Tussilago. C’est une espèce pionnière, c'est-à-dire qu’elle est capable de coloniser un milieu instable, pauvre en matière organique et aux conditions climatiques difficiles (sol très fin ou inexistant, absence d’eau, forte chaleur, etc.). Elle peut apparaître après un incendie, une crue, étant caractéristique des milieux en transition. On la trouve par exemple sur une terre remuée pour un chantier et laissée à l'abandon. Ses rhizomes colonisent vite les lieux qu’elle occupe.

 

 

 

On trouve le tussilage en Asie et en Europe. Il aurait été importé en Amérique, pour ses propriétés médicinales, par les colons. En France, le tussilage est assez commun mais rare en terrains acides. On le trouve jusqu'à 3 000 m.
C'est une plante indispensable. À cause de la précocité de la floraison, pollen et nectar font le bonheur des insectes pollinisateurs qui sortent tôt au printemps, comme les abeilles charpentières.

 

 

Elle mesure entre 10 et 30 cm de haut. Les fleurs apparaissent dès février, avant les feuilles. Ces fleurs, capitules jaunes solitaires de 12-15 mm de diamètre, sont groupées sur des hampes aux écailles pourprées, demi-embrassantes et couvertes de poils cotonneux. Ces épis se penchent après la floraison.

 

 

Les feuilles apparaissent après la floraison, toutes basales, pétiolées et en forme de cœur… ou de pas d'âne ! Arborant un feutrage vert clair sur le dessus, et blanc en dessous, elles mesurent entre 15 et 20 cm de diamètre.

 

 

Les fruits sont des akènes munis d'une aigrette.

 

 

Bon à savoir : les capitules floraux sont comestibles crus ou cuits. Les feuilles sont également comestibles.