-
Par chezmamielucette le 23 Juillet 2016 à 00:00
Ingrédients:
pâte à corolle
glaces ou sorbets de votre choix, ici :
sorbet fruits des bois
Sorbet fraise
Sorbet 4 fruits
1 kiwi
1 ananas
1 mangue
framboises
fraises
groseilles, autres...
menthe fraîche
coulis de framboises
Préparation :
Confectionner la pâte à corolle.
L'étaler sur une plaque à pâtisserie graissée, en disques de 20 cm de diamètre.
Cuire à four chaud 180°C jusqu'à coloration.
Décoller de la plaque avec une spatule métallique...
et mouler entre deux ramequins. Laisser refroidir.
Napper le fond d'une assiette de coulis de framboises. Déposer une spirale de crème anglaise fait avec un restant de crème anglaise froide
Tirer les traits au couteau afin de former une toile d'araignée.
Disposer sur le dessus la tulipe
Garnir de deux ou trois boules de glaces ou sorbets...
et de fruits frais. Décorer avec une feuille de menthe fraîche
9 commentaires -
Par chezmamielucette le 22 Juillet 2016 à 00:00
C'est sa fleur blanche, en forme de gueule béante, qui a donné son nom au lamier blanc.
Lamia apparaît dans la mythologie comme une jeune fille aimée de Zeus, dont la femme , la déesse Héra, furieuse et jalouse, fit mourir le bébé illégitime. Lamia devint alors si envieuse des mères heureuses que, devenant ogresse, elle se mit à voler et à dévorer les enfants.
Cette plante se rencontre près des maisons, au bord des chemins, dans les clairières, et malgré sa légende s'avère fort inoffensive. Elle se distingue des orties, ses brûlantes voisines par des fleurs bien particulières avec leur grand pétale supérieur formant une voûte et par ses feuilles d'un vert très clair.
Le lamier blanc est bien une ortie morte, car aucun de ses poils ne pique. Cette herbe vivace, envahissante et commune s'emploie beaucoup dans les campagnes, avec juste raison, car c'est un bon astringent, tonique et vulnéraire. Les sommités cueillies avant la floraison peuvent être consommées à la manière de l'épinard ou en potage. Ses fleurs sont très visitées par les abeilles.
HABITAT
- Europe, sauf région méditerranéenne, bord des chemins, clairières, décombres, jusqu'à 2 200 mètres
IDENTIFICATION
- Hauteur : 0,20 à 0,60 m, vivace
- Tige rigide, velue, creuse
- Feuilles ovales en coeur, dentées, velues, pétiolées
- Fleurs blanc jaunâtre (avril-septembre) par 5 à 8 en verticille à l'aisselle des feuilles, calice à 5 longues dents, corolle cambrée à lèvre supérieure pointue en casque, l'inférieure à 2 lobes, 4 étamines à anthères velues brunes
- Tétrakène plat
- Rhizome stolonifère blanchâtre
- Odeur forte rappelant le miel
- Saveur peu amère
PARTIES UTILISEES
- Plante entière, sommités fleuries (avril-mai), dessication délicate à l'ombre pour éviter le noircissement.
CONSTITUANTS
- Mucilage, tanin, glucides, acides aminés, huile essentielle, potassium
PROPRIETES
- Anti-inflammatoire, astringent, dépuratif, expectorant, hémostatique, résolutif, vulnéraire
16 commentaires -
Par chezmamielucette le 21 Juillet 2016 à 00:00
C'est le 29 octobre 1940 que Frida Boccara vit le jour à Casablanca, au Maroc, dans une famille italienne et notoirement musicienne. Son goût pour la musique se confirme avec deux rencontres très marquantes pour l'adolescente qu'elle était : d'abord Buck Ram, l'impresario du célèbre groupe des "Platters",
puis, bientôt installée à Paris, c'est la chanteuse Mireille en participant à son "Petit conservatoire de la chanson", formidable pépinière de talents de l'époque.
Très tôt, Frida Boccara participe à des concours tels que le festival de la rose d'Or d'Antibes et celui de San Remo.
Après un premier succès en 45 tours avec " Cherbourg avait raison", elle confirme bientôt avec le titre "Cent mille chansons".
Une autre rencontre déterminante est celle d'Eddy Marnay, qui va lui écrire les paroles de nombreuses chansons, en particulier celles de "Un jour, un enfant", titre avec lequel elle va remporter (ex-aequo) le Grand Prix de l'Eurovision en 1969, et obtenir le Grand Prix de l'académie Charles Cros la même année.
Le succès est là, sa carrière est définitivement lancée, avec une grande notoriété nationale, enregistrant dans de nombreuses langues (anglais, italien, espagnol, allemand, russe..). Sa voix exceptionnelle y contribue beaucoup, mais aussi un répertoire tout-à-fait original dans la chanson française.
Une grande partie de ses chansons sont écrites sur des thèmes de compositeurs classiques (Vivaldi, Bach, Haendel, Mozart, Beethoven, Brahms, Rossini.. et bien d'autres encore) contribuant ainsi à la vulgarisation d'un style musical souvent confidentiel. Et quand ses mélodies sont composées spécialement pour elle, elles sont souvent l'oeuvre de son frère, plus connu sous son pseudo de Jean-Michel Braque.
Frida Boccara est décédée prématurément, le 1er Août 1996, des suites d'une infection pulmonaire. En plus de sa carrière de chanteuse, elle laisse le souvenir d'une personne généreuse, qui s'était, entre autres causes, fortement engagée auprès de l'Unicef.
Texte extrait du livre : Le grand almanach de la France
14 commentaires -
Par chezmamielucette le 20 Juillet 2016 à 00:00
Les caresses des yeux
Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître.
Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.
Lorsque l'âge a vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;
Faites pour consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?
Auguste Angellier
16 commentaires -
Par chezmamielucette le 19 Juillet 2016 à 00:00
En novembre 1855, un groupe d'indigènes Kololo conduisit le docteur Livingstone à l'endroit qu'ils appelaient Mosi-oa-Tunya, "la fumée qui tonne". Après avoir remonté le Zambèze, l'explorateur contempla pour la première fois ce qui "à une dizaine de kilomètres ressemblait à de la fumée qui s'élève, en Afrique, quand on brûle de grandes étendues de savane". Il s'agissait en fait du grand nuage d'eau vaporisée produit par le fleuve qui se précipite du Makgadikgadi Pan dans les gorges basaltiques situées en dessous. Livingstone dédia ce grandiose spectacle de la nature à la reine Victoria, mais il ne divulgua pas sa découverte avant de regagner Londres quatre ans plus tard.
Le 3 août 1860, William Baldwin fut le deuxième voyageur à atteindre les chutes Victoria, devenues depuis lors l'une des grandes destinations touristiques de l'Afrique. Les gens s'y rendaient à pied, à cheval ou en char à boeufs, par la "route des chasseurs", qui partait du Transvaal en longeant l'actuelle frontière entre le Botswana et le Zimbalwe.
Puis tout devint plus facile grâce à Cecil Rhodes qui, tout en n'y étant jamais allé, y fit arriver le chemin de fer en 1900 et fit construire un pont en aval des cascades, assez près pour que les wagons soient éclaboussés.
La Victoria Falls Reserve fut crée par le gouvernement colonial en 1934, pour être remplacée en 1972 par deux parcs nationaux (Mosi-oa-Tunya et Victoria Falls, couvrant 8 860 hectares en tout), qui assurent la tutelle des cascades sur les territoires de la Zambie et du Zimbabwe.
Les chutes Victoria se sont formées il y a 2 millions d'années environ, à la suite du soulèvement de la rive gauche du fleuve. Larges de près de 2 kilomètres et hautes de 99 mètres, elles forment la plus large cascade fluviale du monde.
En période de crue, en février-mars, les cascades ont un débit de plus de 500 millions de litres par minute et le fracas de l'impact s'entend à une distance de 20 kilomètres. Paisible jusque là, le fleuve s'engouffre avec violence entre les parois de basalte, en franchissant une série de sept gorges et rapides qui correspondent aux positions successivement occupées par les cascades à des époques très lointaines.
Bien que la zone ne présente pas un grand attrait au niveau de la faune, comme elle est contigüe au parc national du Zambèze, elle est fréquentée par des éléphants, des phacochères, des girafes, des zèbres et des lions, tandis que des colonies d'hippopotames et de crocodiles paressent dans les méandres du fleuve. L'intérêt de la faune fluviale vient du fait que les chutes font office de barrière infranchissable entre divers ensembles d'espèces.
L'étroite bande de forêt pluviale qui s'épanouit sur le versant zimbabwéen, constamment arrosée par des pulvérisations, est aussi très intéressante. Elle comprend de nombreuses espèces caractéristiques de latitudes proches de l'équateur, comme l'ébène, le palmier dattier et plusieurs espèces de Ficus.
Cent cinquante ans après leurs découvertes, les chutes continuent d'exercer un attrait irrésistible sur des milliers de visiteurs. Et l'ancienne légende de Yami-Yami, le dieu des cascades que de rares élus réussiraient à entrevoir dans le bouillenement de l'eau, est devenue une bonne affaire : l'effigie du dieu sculptée sur des fragments de basalte, le souvenir le plus vendu, soutient aujourd'hui l'économie locale la plus prospère du Zimbabwe.
Texte extrait du livre :
Les plus beaux sites du patrimoine mondial de l'Unesco
12 commentaires -
Par chezmamielucette le 18 Juillet 2016 à 00:00
Armand Cassagne, né Armand Théophile Cassagne le 3 mai 1823 au Landin (Eure) et mort le 5 juin 1907 à Fontainebleau, est un peintre, aquarelliste, lithographe et écrivain français.
Rattaché à l'École de Barbizon, Armand Cassagne peint sur le motif. Il est l'élève du peintre et lithographe anglais James Duffield Harding, ce qui transparaît dans son traitement des arbres et des feuillages. Il a particulièrement travaillé dans la forêt de Fontainebleau, pendant quarante ans, laissant plus de trois cents études, aquarelles et peintures.
En 1847, il est nommé expert en écritures près le tribunal de Rouen. C'est à la bibliothèque de cette ville qu'il étudie les manuscrits des collections en compagnie du miniaturiste Théodore de Jolimont, du paléographe et du bibliothécaire.
Il se rend à Paris en 1852 où il fait la rencontre d' Eugène Viollet-le-Duc, dont il devient l'élève en 1857, et collabore comme dessinateur à certains des ouvrages de son maître.Il travaille, avec la même spontanéité, dans la région de Barbizon, la vallée de Chevreuse, les montagnes des environs de Grenoble, les bords du Rhin. Il peint en forêt de Fontainebleau de 1857 à 1868, et enseigne le dessin dans un cours public de Fontainebleau. Il créé dans les années 1870 un type de papier marqué à son nom.
En 1904, il fait don de ses collections à la ville de Melun, dont le Fonds Cassagne représente la majeure partie du musée. Il est l’auteur d’un Traité d’Aquarelle illustré (1877) et d'un Traité de perspective appliquée au dessin artistique et industriel . On sait que Vincent van Gogh, autodidacte, étudia avec soin les ouvrages d'Armand Cassagne.
Frappé de congestion en 1905, il garde toute sa dextérité et s'éteint le 5 juin 1907 à Fontainebleau. Armand Cassagne est enterré dans le cimetière nord de Melun.
La ville de Melun a donné son nom à une rue, et une école de la commune.
13 commentaires -
Par chezmamielucette le 17 Juillet 2016 à 00:00
Soyez des hommes de prière
“Priez sans cesse.”
La lecture est quelque chose de très important pour moi et ce que j'affectionne par-dessus tout après la Bible, ce sont les biographies de ces hommes que Dieu a utilisés d'une manière prodigieuse dans les siècles passés.
En examinant leur vie et l'œuvre indescriptible que Dieu a accomplie au travers d'eux, un dénominateur commun m'a plusieurs fois interpellé : Ils étaient des hommes de prière !
Il ne faut surtout pas croire que leur vie ait été exemptée de difficultés , bien au contraire certains ont été persécutés, emprisonnés, d'autres ont dû faire face à des situations qui, à vue humaine semblaient insurmontables.
Néanmoins, au lieu de se laisser aller à l'inquiétude ou encore sombrer dans un burn-out, ils ont fléchi les genoux devant Dieu ! “Ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir.”
Aujourd'hui encore, Dieu n'a pas fini de manifester sa gloire au sein de cette société qui s'écroule et s'embrase à petit feu. Il est absolument certain que ce qu'il a fait avant, Il souhaite le faire avec vous également. C'est la raison pour laquelle, vous devez à votre tour être des hommes de prière.
Comment connaître celui qui vous envoie si vous ne passez pas du temps avec lui ? Comment découvrir sa volonté si vous ne le laissez pas vous la communiquer ? Comment être imprégné d'assurance et de sa puissance sans passer du temps dans sa présence ?
Quel que soit ce que Dieu vous demande de faire n'oubliez jamais que tout commence par la prière. Oui, il vous a placé sur la terre pour être en communion avec vous et la prière est ce qui caractérise tous ceux qui marchent avec lui.
“Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance…”
Une prière pour aujourd'hui
Père fais de moi un passionné de la prière ! Au nom de Jésus. Amen
6 commentaires -
Par chezmamielucette le 16 Juillet 2016 à 00:00
Forêt noire
Ingrédients pour le biscuit :
- 6 oeufs (blancs et jaunes séparés)
- 150 g de sucre en poudre
- 1 sachet de sucre vanillé
- 55 g de farine
- 55 g de maïzena
- 3 c. à s. de cacao en poudreIngrédients pour la chantilly :
- 650 ml de crème fraîche liquide entière très froide
- 75 g de sucre glace- 1 bocal de cerises au sirop
Préparation du biscuit :Préchauffer le four à 150°C.
Dans un saladier, battre les jaunes d'oeufs, le sucre en poudre et le sucre vanillé jusqu'à ce que la préparation fasse un ruban. Tout en continuant de battre, ajouter peu à peu la farine, la maïzena et le cacao en poudre.
Dans un autre saladier, monter les blancs en neige très fermes avec un batteur électrique puis les incorporer petit à petit et très délicatement à la pâte.
Verser dans un moule à manqué beurré (en silicone pour moi), mettre et four et laisser cuire environ 40 mn.
A la sortie du four, laisser le biscuit 5 à 10 mn dans son moule puis le démouler et le laisser refroidir sur une grille.Préparation de la chantilly :
Dans un grand saladier, battre la crème fraîche. Lorsque la crème commence à être ferme, verser doucement le sucre glace.
Montage :
Verser le jus des cerises dans un bol et laisser les cerises s'égoutter.
Lorsque le gâteau est froid, le couper en 2 puis mouiller les 2 parties intérieures du biscuit avec le jus des cerises.Puis décorer votre forêt noire avec des copeaux de chocolat, de la chantilly, des cerises...
Poser la partie inférieure du gâteau sur un plat de service puis étaler une petite partie de la chantilly, disposer les cerises puis remettre un peu de chantilly.
Poser dessus la partie supérieure du gâteau et étaler le reste de chantilly sur les côtés et la surface du gâteau.
8 commentaires -
Par chezmamielucette le 15 Juillet 2016 à 00:00
La julienne, aux fleurs blanches, roses ou violines, est l'hôte sauvage des clairières, où son parfum s'exhale à la tombée du jour. Les jardiniers l'ont invité chez eux : elle habite leurs bordures et son exubérance naturelle est telle qu'il faut bien souvent limiter sa propagation.
Mais alors, la julienne, aidée par les abeilles visiteuses, saute aisément les clôtures et s'en va le long des chemins reconquérir sa liberté. Dans les temps anciens, les naturalistes, la confondaient, sous le nom de "violier" avec la giroflée, mais elle a été bien décrite au Moyen Âge sous le nom de "violette de Damas", d'où lui est venu son appellation moderne de "violette" ou "julienne des dames".
C'est au XIXe siècle que le phytothérapeute Cazin vérifie ses propriétés thérapeutiques et confirme que la plante est diurétique, expectorante et sudorifique.On peut boire son jus mélangé avec du lait, une infusion de ses feuilles ou le vin dans lequel elles ont macéré. Les cataplasmes de feuilles hachées hâtent la maturation des abcès. Mais il faut savoir que son efficacité ne se manifeste que lorsqu'elle est employée fraîche.
HABITAT
Europe centrale et méridionale, sauf région méditerranéenne et Corse, terrains calcaires, haies, buissons, jusqu'à 1 500 m
IDENTIFICATION
- Hauteur : 0,40 à 0,80 m. Plante bisannuelle ou vivace
- Tige dressée, droite, cylindrique, rameuse vers le haut
- Feuilles simples, entières, lancéolées ou oblongues, dentées, hirsutes, rugueuses, à court pétiole
- Fleurs blanc-rosé, purpurines ou violacées (mai-septembre), groupées en larges panicules, 4 sépales, 4 pétales en croix, à étamines, stigmate fendu en 2 lames
- Silique longue, dressée, bosselée, glabre ou veloutée, s'ouvrant en 2 valves, renfermant une range de graines.
- Odeur agréable surtout le soir
- Saveur âcrePARTIES UTILISEES
- Partie aérienne de la plante fraîche (floraison)
CONSTITUANTS
- Huile grasse, vitamine C
PROPRIETES
- Diurétique, expectorante, sudorifique
9 commentaires -
Par chezmamielucette le 14 Juillet 2016 à 00:00
C'est à Francisque Poulbot qu'est due cette affiche de la "journée de Paris" du 14 juillet 1916. Les oeuvres de guerre de l'hôtel de ville organisaient cette manifestation pour recueillir des fonds destinés à l'assistance aux combattants, aux blessés, leur famille... D'ailleurs, pendant toute la durée du conflit, de telles "journées de guerre", de solidarité et de bienfaisance se sont déroulées dans les villes et les départements.
Poulbot avait alors 37 ans. Durant la Grande Guerre, il a régulièrement produit des cartes postales et des affiches patriotiques. En mettant en scène des enfants, il contribue fortement à sensibiliser la population civile à la solidarité et à la fraternité avec les poilus.
Cette journée de Paris était l'occasion de manifestations et défilés. Envoici un aperçu à travers quelques extraits d'un journal de l'époque :
" Ah, ce fut vraiment une inoubliable vision que celle de cette foule vibrante, émue, exaltée de patriotisme, qui jetait son coeur comme à pleines mains aux héroïques poilus des nations alliées... De bon matin, la vaste avenue des Champs-Elysées était déjà noire des têtes. Il y avait des curieux qui avaient passé la nuit pour obtenir une meilleure place, et dans le petit jour qui se levait tous ces matineux devisaient, non pas joyeux, mais comme aux jours de revues populaires quand on chantait la "Boulangère", mais graves et recueillis. Le petit trafic habituel des locations d'échelles, d'escabeaux, de bancs, marchait grand train. Les cocardes, des drapeaux, les insignes des alliés s'enlevaient des éventaires des petites marchandes gracieuses vendeuses de la "Journée de Paris"....Mais c'est sur les grands boulevards, au coeur même de Paris qu'il fallait assister au défilé des troupes alliées pour bien juger de l'enthousiasme de la foule. Lorsque vers onze heures et demie les premières sonneries nous avertirent de l'arrivée des soldats, une clameur formidable s'éleva de toutes les poitrines : "Les voilà !. Les voilà !."
Le délire des Parisiens redouble, car voici enfin les nôtres, nos enfants, nos poilus. Ah!. Les braves gars. A leur tête marche le général Cousin, la musique joue le "Chant du départ" et "Mourir pour la patrie" qui emprunte à ces jours tragiques une actualité qui fait frissonner les plus braves et qui étreint douloureusement tous les coeurs. Puis, ce sont les chasseurs alpins, qui sont salués par les cris " Vivent le Diables Bleus", un étachement de notre glorieuse infanterie coloniale, celle que les Allemands ont surnommée la "Grande Française" défile, précédé de son drapeau décoré de la Croix de guerre. Voici enfin les zouaves, les troupes noires, les tirailleurs avec leur nouba, qui joue des airs bizarres, les troupes marocaines, et les anamites qui passent, un peu étonnés, clignotant leurs petits yeux bridés comme pour mieux voir.
Le cortège est fermé par la Garde républicaine et par une batterie de 75 qui s'avance décorée de branchage et de fleurs. Une véritable ovation est réservée au canon qui a fait de si bonne besogne et on l'applaudit comme un sauveur. "Vive le 75 !, Vive le 75 !" crie la foule qui claque frénétiquement des mains.
Le beau défilé est terminé, encore quelques accords de fanfares qui jouent la Marseillaise et l'inoubliable vision est passée, le cortège s'éloigne, se déroule lentement, pour gagner la place de la République, où il se disloque. Maintenant la foule s'écoule comme à regret, consciente d'avoir vécu de troublantes et magnifiques heures, toute émue, vibrante d'enthousiasme, comme imprégnée de gloire."Texte extrait du livre : Le grand Almanach de la France
12 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique