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"Le Savetier et le Financier" fable de Jean de la Fontaine
Le savetier et le financier
Un Savetier chantait du matin jusqu'au soir :
C'était merveilles de le voir,
Merveilles de l'ouïr ; il faisait des passages,
Plus content qu'aucun des sept sages.
Son voisin au contraire, étant tout cousu d'or,
Chantait peu, dormait moins encor.
C'était un homme de finance.
Si sur le point du jour parfois il sommeillait,
Le Savetier alors en chantant l'éveillait,
Et le Financier se plaignait,
Que les soins de la Providence
N'eussent pas au marché fait vendre le dormir,
Comme le manger et le boire.
En son hôtel il fait venir
Le chanteur, et lui dit : Or çà, sire Grégoire,
Que gagnez-vous par an ? - Par an ? Ma foi, Monsieur,
Dit avec un ton de rieur,
Le gaillard Savetier, ce n'est point ma manière
De compter de la sorte ; et je n'entasse guère
Un jour sur l'autre : il suffit qu'à la fin
J'attrape le bout de l'année :
Chaque jour amène son pain.
- Eh bien que gagnez-vous, dites-moi, par journée ?
- Tantôt plus, tantôt moins : le mal est que toujours ;
(Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes,)
Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours
Qu'il faut chommer ; on nous ruine en Fêtes.
L'une fait tort à l'autre ; et Monsieur le Curé
De quelque nouveau Saint charge toujours son prône.
Le Financier riant de sa naïveté
Lui dit : Je vous veux mettre aujourd'hui sur le trône.
Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin,
Pour vous en servir au besoin.
Le Savetier crut voir tout l'argent que la terre
Avait depuis plus de cent ans
Produit pour l'usage des gens.
Il retourne chez lui : dans sa cave il enserre
L'argent et sa joie à la fois.
Plus de chant ; il perdit la voix
Du moment qu'il gagna ce qui cause nos peines.
Le sommeil quitta son logis,
Il eut pour hôtes les soucis,
Les soupçons, les alarmes vaines.
Tout le jour il avait l'oeil au guet ; Et la nuit,
Si quelque chat faisait du bruit,
Le chat prenait l'argent : A la fin le pauvre homme
S'en courut chez celui qu'il ne réveillait plus !
Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,
Et reprenez vos cent écus.« "Sautes d'Humeur" poème de Vette de Fonclare"Le Loup,la Chèvre et le Chevreau" fable de Jean de la Fontaine »
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Commentaires
Bonjour--------Celà semble arrangé chez OB ?----Mes identifiants sont à nouveau visible-----Je passe te souhaiter un bel après-midiBisousBonjour lucette, je vois que tu as tout le recueil de La Fontaine !
Comment fais-tu pour implanter l'illustration ?..... Tu scannes le livre ?
Bon ! J'ai vu tes chats (de race) et je rêve d'avoir un chat nu (sphinks) parce que ma Sheila, avec l'âge (18 ans), perd ses poils et c'est la galère !
Mais comme je l'aime beaucoup, je ne lui ferais aucun mal, bien au contraire !
Au sujet de l'Acave, des Acaves, en plus de produire un sucre très peu calorique (sirop), on en fait de la Téquila et du Mezcal (rien à voir avec la mescaline qui est une drogue).
Bisous Lucette !
Bonjour
Me voilà de retour pour 2 semaines.;
Oui l'argent est racine de beaucoup de maux... l'amour de m'argent certainement..;et aujourd'hui on nous fait croire que pour que cela aille mieux, il faudrait que l'économie aille mieux... l'homme a perdu la tête...
Sincèrement
jean
Bonjour mamie Lucette,
Une bien belle fable que je redécouvre grace à toi.
Je te souhaite une bonne journée, gros bisous, Véronique.
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bonjour ma lulu je sais que tu es partie pour trois semaine tu aurais du mettre un article pour prevenir tes amies ....meme si tu as programer certain article il vont ce demander pourquoi tu repond pas .....bonne route ....et bonne vacance gros bisous