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Par chezmamielucette le 14 Janvier 2013 à 00:00
Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte puis Napoléon III, est né à Paris, le 20 avril 1808 et mort à Chislehurst au Royaume-Uni, le 9 janvier 1873. Il est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 au suffrage universel masculin avec 74,33 % des voix, avant de devenir empereur des Français du 2 décembre 1852 au 4 septembre 1870 sous le nom de Napoléon III.
Issu de la famille Bonaparte, prince français à sa naissance et prince de Hollande, il est le neveu de Napoléon Ier et le troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d'Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine (à la fois sa grand-mère et, par son mariage avec Napoléon, sa tante). Il devient héritier présomptif du trône impérial après les morts successives de son frère aîné Napoléon Louis en 1831 et du duc de Reichstadt (Napoléon II, roi de Rome) en 1832.
Ses premières tentatives de coup d'État, mal préparées, échouent mais il profite des suites de la Révolution française de 1848 pour s'imposer en politique et se faire élire représentant du peuple puis président de la République.
Son coup d'État du 2 décembre 1851 met fin à la Deuxième République, et lui permet ensuite de mener la restauration impériale à son profit. Il exerce d'abord un pouvoir personnel sans partage, puis ce caractère très autoritaire du Second Empire s'atténue après 1859 pour faire place progressivement à « l'empire libéral »
Il met en œuvre la philosophie politique qu'il a publiée de bonne heure dans ses Idées napoléoniennes et dans L'Extinction du Paupérisme (1844), mélange de romantisme, de libéralisme autoritaire, et de socialisme utopique. Le règne de cet admirateur de la modernité britannique est marqué par un développement industriel, économique et financier considérable, et par la transformation de Paris sous l'autorité du préfet Haussmann.
La fin de son régime est scellée à l'issue de la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870, lors de la guerre franco-prussienne. Le 4 septembre 1870, la République est proclamée. Napoléon III part en exil en Angleterre, où il meurt en janvier 1873.
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Par chezmamielucette le 7 Janvier 2013 à 00:00
Louis-Philippe 1erNé à Paris le 6 octobre 1773, mort à Claremont, Angleterre en 1850, Louis-Philippe est le cousin de Louis XVI, Louis XVII, Charles X et fils aîné de Louis Philippe Joseph, duc de Bourgogne (dit Philippe Egalité) et d’Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, elle-même descendante du comte de Toulouse (fils légitimé de Louis XIV et de la marquise de Montespan). A noter qu’elle est aussi la cousine de son époux.
Portant le titre de duc de Valois puis celui de duc de Chartres en 1785, il est élevé par la comtesse de Genlis (dame d’honneur de sa mère). Cette dernière va lui donner une formation à la vie pratique en même temps qu’une culture plus poussée que celle des princes de ce temps.
Très tôt, Louis-Philippe se lance dans l’aventure révolutionnaire en s’inscrivant au club des Jacobins en 1790. Puis il part rejoindre la Garde nationale et s’engage ainsi dans l’armée révolutionnaire.
Louis-Philippe participe aux batailles de Valmy et de Jemmapes. Mais, lassé des excès de la Terreur, il déserte et passe à l’ennemi avec le général Dumouriez. Cette traîtrise rejaillit sur sa famille et son père Philippe-Égalité est aussitôt mis en accusation et guillotiné, en novembre 1793.
A partir de maintenant il connaît des jours difficiles. Proscrit par les républicains, haït par les royalistes, il se réfugie tout d’abord en Suisse où il donne des leçons de mathématiques sous le nom de Chabeau-Latour. Il va aller ensuite à Hambourg en 1795, en Suède et en Amérique en 1796. C’est en 1800 qu’il s’installe en Angleterre et tente de se réconcilier avec Louis XVIII en dépit de son passé révolutionnaire.
Réfugié en Sicile en 1809, il épouse en Sicile la princesse Marie-Amélie de Bourbon, fille du très conservateur Ferdinand Ier, roi de Naples. De ce mariage naissent huit enfants : les ducs d’Orléans, de Nemours, de Montpensier et d’Aumale, le prince de Joinville, Louise-Marie (future épouse de Léopold Ier, roi des Belges), Marie (future reine de Wurtemberg) et Clémentine (future duchesse de Saxe-Cobourg-Gotha).
En 1814, sa deuxième tentative de réconciliation avec Louis XVIII s’avère fructueuse, ce dernier l’autorise à rentrer en France et lui rend les biens de son père. Il sera cependant maintenu à l’écart de la cour et lors des Cents Jours en 1815 il ne suit pas son cousin à Gand préférant aller en Angleterre. C’est seulement en 1817 que Louis XVIII l’autorise à sortir de ce deuxième exil.
A la tête de l’immense fortune des Orléans qui sera augmentée des 17 millions de l’indemnité offerte à ceux qui ont subi des pertes lors de la Révolution (loi dite du « milliard des émigrés » en 1825), Louis-Philippe par ambition personnelle, entre ouvertement en lutte contre son cousin Louis XVIII. Il reçoit dans sa résidence parisienne du Palais Royal des gens tels qu’Adolphe Thiers ou le banquier Jacques Laffitte et devient en quelque sorte le porte parole des opposants libéraux.
Lors de la Révolution de 1830, une partie de la bourgeoisie ayant souhaité la chute des Bourbons tout en se méfiant de la République met en avant le nom de Louis-Philippe. Dès la fuite de Charles X, les républicains proposent au duc d’Orléans la lieutenance générale du royaume le 30 juillet 1830.
Le 31 juillet Louis-Philippe est présenté aux parisiens depuis le balcon de l’Hôtel de Ville. Le 7 août 1830 suite à un vote favorable des Chambres il devient Louis-Philippe 1er. Il refuse le titre de roi de France qui l’aurait fait Philippe VII au profit du titre de roi des Français et prête serment à la Charte constitutionnelle de 1814. A noter que cette chartre à été révisée pour mettre en avant l’utilisation du drapeau tricolore, la baisse du cens , l’abolition de la censure et la liberté de la presse.
Afin de ménager les républicains, les bonapartistes et la majorité de la classe politique, Louis-Philippe va choisir une politique libérale. Pour se faire il va nommer le banquier Jacques Laffitte à la tête de la présidence du conseil. Très vite les républicains deviennent menaçants, pour calmer le jeu Louis-Philippe appelle Casimir Perier à la tête du gouvernement en mars 1831.Avec ce nouveau gouvernement arrivent les persécutions contre les bonapartistes, les républicains, les légitimistes et les émeutiers, tels les Canuts de Lyon. En 1832 Casimir Perier succombe au choléra et c’est Soult qui sous l’étroite surveillance de Louis-Philippe continuera cette politique.
Plus conservatrice que jamais, la monarchie est vivement attaquée par les légitimistes que sont la duchesse de Berry et son fils le comte Chambord. Ces derniers contesteront à Louis-Philippe son titre royal. Les républicains déclenchent des insurrections très violentes en avril 1834 à Lyon et Paris, qui débouchent sur la sanglante répression de la rue Transnonain le 15 avril 1834.
Plus impopulaire que jamais, Louis-Philippe est victime de plusieurs attentats dont celui de Fieschi le 28 juillet 1835. Les présidents du Conseil se succèdent, Adolphe Thiers en 1836 et 1840, Molé et Soult qui feront de brefs intérims. C’est enfin Guizot qui accède au pouvoir, plus conservateur que jamais il ignorera les classes défavorisées et la petite bourgeoisie trop peu fortunée pour accéder au droit de vote. Il sera président du Conseil pendant 8 ans.
L’interdiction et la répression d’un banquet radical le 21 février 1848 vont entraîner la démission de Guizot le 23 février. Ce même jour, la fusillade du boulevard des Capucines lance dans la capitale un vaste mouvement révolutionnaire. Pour ne pas faire tirer sur le peuple, Louis-Philippe choisit d’abdiquer en faveur de son petit-fils, le comte de Paris le 24 février. C’est trop tard ! C’est la fin de la monarchie.
Louis-Philippe quitte le territoire à destination de la Grande-Bretagne. La reine Victoria met à sa disposition le château de Claremont (dans le Surrey) où il meurt deux ans plus tard, le 26 août 1850.
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Par chezmamielucette le 31 Décembre 2012 à 00:00
Né à Versailles le 9 octobre 1757, Charles X était le quatrième fils du dauphin Louis (fils de Louis XV, mort en 1765 sans avoir régné). Frère cadet du duc de Berry futur Louis XVI et , Monsieur, frère du roi et comte de Provence futur Louis XVIII, il porte d’abord le titre de comte d’Artois. Après avoir épousé Marie-Thérèse de Savoie, (1773), il donne à la dynastie deux fils : le duc d’Angoulême en 1775 et le duc de Berry en 1778.
Dans la crise de 1789, jeune comte d’Artois soutint le parti de la réaction, ce qui lui attira tant d’impopularité qu’après le 14 juillet son frère Louis XVI lui conseilla de quitter le pays.
Au printemps de 1814, il rentra en France à la suite des armées alliées en Lorraine, cherchant à provoquer, sans grand succès, un mouvement en faveur des Bourbons. Après l’abdication de Napoléon, et sans attendre l’invitation du gouvernement provisoire présidé par Talleyrand, il se présenta à Paris. L’accueil est plus que chaleureux. Les Français avaient oublié qu’un monarque pouvait monter à cheval. A 67 ans, le nouveau roi a l’air d’un jeune homme. Après quelque hésitation, le Sénat se résigna à le reconnaître comme lieutenant général du royaume en attendant l’arrivée de Louis XVIII.
Au cours de la première Restauration, son rôle fut négligeable. Mais, après le second retour du roi, Monsieur, frère du roi, étant l’héritier du trône, devint le chef et l’espoir du parti ultraroyaliste qui combattait la politique conciliante et modérée de Louis XVIII. Toutefois, lorsqu’il succéda à son frère le 24 septembre 1824, Charles X connut quelques mois d’une véritable popularité.
Depuis la mort en 1805 de la dernière de ses maîtresses, Louise de Polastron, sa conduite morale était irréprochable ; sa piété donnait à croire qu’il était un instrument du clergé. Mais, bien qu’il eût déclaré accepter la Charte, il ne pouvait se résigner au rôle d’un roi constitutionnel, et sa politique donna l’impression d’un retour à l’Ancien Régime.En politique extérieure, il voulut donner à la France une attitude plus active, d’où l’intervention en faveur de la Grèce et l’expédition d’Alger. En mars 1830, il entra en conflit avec la majorité de la Chambre élue qui refusait de collaborer avec le ministère Polignac investi de sa confiance.
Une tentative malencontreuse de coup d’État (25 juillet 1830) provoqua le soulèvement de la population parisienne. Après trois jours de combats les 27, 28 et 29 juillet 1830, qu’il ne sut pas diriger, réfugié à Rambouillet Charles X fut contraint d’abdiquer en faveur de son petit-fils, le jeune duc Henri de Bordeaux ; il se résigna à quitter une troisième fois la France en montrant une dignité exemplaire. Accompagné du duc d’Angoulême, son fils, la duchesse d’Angoulême qui, fille de feu Louis XVI, est à la fois sa nièce et sa belle-fille, la duchesse Marie Caroline de Berry, son autre belle-fille, et ses petits enfants, Henri de Bordeaux et Marie Louise il gagnera le port de Cherbourg ’où il s’embarquera pour la Grande-Bretagne.
Après un séjour en Angleterre, il trouva un asile à Prague, où il passa le reste de ses jours. Il mourut à Gorizia, le 6 novembre 1836 lors d’une épidémie de choléra.
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Par chezmamielucette le 17 Décembre 2012 à 00:00
Né le 17 novembre 1755 à Versailles, le futur Louis XVIII est le frère cadet du futur Louis XVI, et le frère aîné du futur Charles X. Il est le petit-fils de Louis XV. Après avoir agité la cour de Louis XVI en facilitant la chute des ministres réformateurs, Turgot, Necker et Calonne, il réclame pour le Tiers État le doublement du nombre de députés aux États généraux.
À la déclaration de la mort de Louis XVII, le fils de Louis XVI guillotiné, il devient dépositaire de la couronne de France et prend le nom de Louis XVIII, mais l’avènement de Napoléon détruit une nouvelle fois ses espérances. Il restera pendant tout le règne de Napoléon en exil, soit en Allemagne, en Russie et en Angleterre.
Devant l’échec de Napoléon, porté par les Coalisés, le 24 avril 1814, il débarque à Calais. Octroyant une Charte constitutionnelle restaurant la monarchie à ses sujets, il devient roi de France. Lors des Cent-Jours, il tente d’organiser avec la noblesse la résistance à Napoléon. Son échec le conduit à s’exiler de nouveau. Seule la défaite de Waterloo le réinstalle sur le trône de France.
Son règne est consacré à la lourde tâche de concilier les héritages révolutionnaires et napoléoniens avec ceux de l’Ancien Régime. Il met un point d’honneur à toujours constituer un ministère issu de la majorité parlementaire, ce à quoi rien ne le contraignait. Louis XVIII apparaît comme un roi modéré, menant une vie bourgeoise, sans fastes excessifs. D’autres n’oublient pas que c’est un émigré, ramené sur le trône de France par des étrangers.
Tirant des conclusions de ses échecs précédents il va essayer de mener un politique modérée.
Devenu infirme, Louis XVIII va laisser peu à peu son frère et futur roi Charles X prendre le pouvoir.Louis XVIII meurt, sans postérité, le 16 septembre 1824.
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Par chezmamielucette le 10 Décembre 2012 à 00:00
Duc de Reichstadt, roi de Rome, fils de Napoléon Ier et de Marie-Louis de Habsbourg-Lorraine (Paris 1811-Schönbrunn 1832).
La destinée du jeune homme, qui fut proclamé roi de Rome en naissant, à qui son père Napoléon Ier comptait bien laisser un vaste empire et qui mourut, à vingt et un ans, simple prince autrichien, a quelque chose de mystérieux et de touchant qui a fasciné les poètes et entretenu jusqu'à nos jours une espèce de culte dont témoigne notamment le « retour des cendres » de Napoléon II à Paris, le 15 décembre 1940, cent ans, jour pour jour, après le retour du corps de Napoléon Ier.
La naissance aux Tuileries du fils de l'Empereur est saluée, le 20 mars 1811, avec un enthousiasme inouï. Le petit prince aura comme gouvernante Mme de Montesquiou, et les feuilles officielles raconteront, suivant l'habitude, quelques traits enfantins de l'altesse en maillot.
Mais celle-ci n'a pas trois ans quand les Alliés envahissent la France : avant de partir les combattre, en janvier 1814, Napoléon confie son fils – qu'il ne reverra jamais – au patriotisme des officiers de la Garde nationale. Paris étant menacé, l'Empereur prescrit à son frère Jérôme de faire retirer l'impératrice et le roi de Rome au sud de la Loire. De Blois, la mère et le fils gagnent Orléans avant de se diriger vers l'est et de franchir le Rhin à Huningue (avril).
Dans l'acte d'abdication de Fontainebleau (11 avril), l'Empereur réserve les droits du roi de Rome, Marie-Louise étant régente. Les Alliés préféreront traiter avec les Bourbons restaurés. Il en sera de même lors de la seconde abdication (22 juin 1815). Le roi de Rome est alors reconnu par les Chambres des Cent-Jours, sous le nom de Napoléon II.
Confié à son grand-père l'empereur d'Autriche François Ier et devenu duc de Reichstadt en 1818, le fils de l'empereur des Français va mener, jusqu'à sa mort prématurée, la vie dorée et fastidieuse d'un prince autrichien, devenu à vingt ans colonel et gouverneur de Graz. Ce beau jeune homme blond, qui promène partout son ennui et probablement aussi la nostalgie de sa naissance, est étroitement surveillé.
C'est que, sans qu'il le sache, il inquiète l'Europe de Metternich ; quand, le 11 juin 1817, le duché de Parme est donné en souveraineté à Marie-Louise, la clause de réversibilité dont bénéficie le duc de Reichstadt est rapidement annulée à la demande de Louis XVIII, qui craint de voir un Bonaparte régner en Italie.
Depuis la mort de Napoléon Ier, le parti libéral en France tourne volontiers les yeux vers l'Autriche, qui retient en cage « l'Aiglon ».
Après la révolution de 1830, le « culte » de Napoléon II prend des proportions considérables ; certains libéraux songent même à appeler au trône le fils du grand Empereur ; en 1831, quelques enthousiastes prononcent son nom quand il est question de donner un roi aux Belges. Mais l'Autriche garde bien son prince ; et c'est à Schönbrunn qu'il meurt, de phtisie, le 22 juillet 1832.
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Par chezmamielucette le 3 Décembre 2012 à 00:00
Napoléon Ier, né le 15 août 1769 à Ajaccio, en Corse et mort le 5 mai 1821 sur l'île Sainte-Hélène, au Royaume-Uni, est le premier Empereur des Français du 18 mai 1804 au 6 avril 1814 et du 20 mars 1815 au 22 juin 1815. Il fut, sous le nom de Napoléon Bonaparte, un général des armées de la Révolution, commandant en chef des armées d'Italie et d'Orient. Parvenu au pouvoir en devenant en 1799 Premier Consul à la suite du coup d'État du 18 brumaire, puis consul à vie le 2 août 1802 jusqu'au 18 mai 1804, date à laquelle il est proclamé empereur par un sénatus-consulte suivi d'un plébiscite. Enfin il est sacré Empereur en la cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804 par le pape Pie VII.
Napoléon tente de mettre un terme à son profit à la série de guerres que mènent les monarchies européennes contre la France depuis 1792. Il conduit les hommes de la Grande Armée, du Nil et de l'Andalousie jusqu'à Moscou. Obtenant de nombreuses victoires (Arcole, Rivoli, Pyramides, Marengo, Austerlitz, Iéna, Friedland, Wagram, La Moskova) face aux diverses coalitions montées et financées par le Royaume de Grande-Bretagne (devenue le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1801). L'historien britannique Eric Hobsbawm, note qu'aucune armée n'était allée aussi loin depuis les Vikings ou les Mongols et n'avait soumis autant de grandes puissances de son époque.
Il réorganise et réforme durablement l'État et la société. Il porte le territoire français à son extension maximale avec 134 départements en 1812, transformant Rome, Hambourg, Barcelone ou Amsterdam en chefs-lieux de départements français. Il est aussi président de la République italienne de 1802 à 1805, puis roi d’Italie du 17 mars 1805 au 11 avril 1814, mais encore médiateur de la Confédération suisse de 1803 à 1813 et protecteur de la Confédération du Rhin de 1806 à 1813. Il conquiert et gouverne la majeure partie de l’Europe continentale et place les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes européens : Joseph sur celui de Naples puis d'Espagne, Jérôme sur celui de Westphalie, Louis sur celui de Hollande et son beau-frère Joachim Murat à Naples. Il crée aussi un grand-duché de Varsovie, sans oser restaurer formellement l'indépendance polonaise, et soumet à son influence des puissances vaincues telles que le Royaume de Prusse et l'Archiduché d'Autriche
Objet, dès son vivant, d'une légende dorée comme d'une légende noire, il a acquis la notoriété pour son habileté militaire et politique, mais aussi pour son régime autoritaire, et pour ses campagnes causant la mort de plus d'un million de civils, soldées par de lourdes défaites en Espagne, en Russie, et à la bataille de Waterloo qui met fin en 1815 à l'Empire napoléonien. Sa mort en exil à Sainte-Hélène sous la garde des Anglais, fut l'objet de nombreuses controverses.
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Par chezmamielucette le 26 Novembre 2012 à 00:00
Né dix ans plus tôt, le 27 mars 1785, Louis-Charles, fils cadet de Louis XVI, était devenu l'héritier du trône à la mort de son frère aîné, le 4 juin 1789
Le 8 juin 1795, Louis XVII meurt à la prison du Temple, à Paris, dans l'anonymat et la détresse. Fin tragique d'un enfant né sous les plus heureux auspices...
Maltraitance d'enfant
C’était dans ses premières années un enfant vif et précoce, un chou d’amour, très attaché à sa Maman Reine.
Le 13 août 1792, après la chute de la royauté, il est enfermé avec ses parents, sa tante, Madame Elisabeth, et sa soeur aînée, Madame Royale, dans l'enclos du Temple.
Le 21 janvier 1793, à la mort de Louis XVI, la reine Marie-Antoinette s’agenouille devant son fils devenu Louis XVII. Les grandes puissances européennes le reconnaissent comme tel.
Mais l'enfant du Temple n'a pas le loisir de jouir de son titre.
Il est enlevé quelques mois après à sa mère Marie-Antoinette et élevé à la dure, dans l'enceinte de la prison, par le cordonnier Simon et sa femme.
Entre deux raclées, ce couple d'ivrognes le force à boire du vin, à chanter la Carmagnole, à jurer comme un vrai sans-culotte et à insulter sa mère et à sa tante, des «satanées putes», qui peuvent l’entendre à l’étage au-dessus. Il lui extorque des aveux indignes selon lesquels il aurait pratiqué l'inceste avec sa mère !
Lors d’une confrontation avec Marie-Antoinette, le 7 octobre 1793, la dernière fois qu’il verra sa mère, on le force à l’accuser d’attouchements. Ces fausses déclarations seront présentées au procès de Marie-Antoinette.
Fin du martyre
En pleine Terreur jacobine, en janvier 1794, Louis XVII est séquestré dans un cachot par les républicains, qui souhaitent la mort de ce «petit sapajou engendré par une guenon», selon Hébert, chef des Enragés. Cela achève de ruiner sa santé physique et mentale.
Son martyre va encore durer 19 mois. Après la chute de Robespierre et la fin de la dictature de la gauche jacobine, les Conventionnels modérés songent à le remettre aux Autrichiens en échange de prisonniers français.
Au début de mai 1795, un médecin, Pierre Joseph Desault, le décrit : «mourant, victime de la misère la plus abjecte, de l’abandon le plus complet, un être abruti par les traitements les plus cruels...»
C'est alors que survient sa mort pour cause de scrofule, une forme particulière de tuberculose que les rois capétiens, curieuse coïncidence, avaient la réputation de guérir en touchant les plaies des malades le jour de leur sacre. Il est enterré dans une fosse commune.
Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, a plus de chance que son frère. Elle est livrée à l'Autriche le jour de ses 17 ans, le 19 décembre 1795, contre des prisonniers français.
L'«Orpheline du Temple» se marie en 1799 avec son cousin, Louis d'Artois, duc d'Angoulême. Mais son attitude étrange à l'égard de son passé et des gens qui l'ont connue en France entretient la rumeur d'une mystérieuse substitution.
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Par chezmamielucette le 19 Novembre 2012 à 00:00
Louis XVI, né le 23 août 1754 à Versailles et exécuté le 21 janvier 1793 par décapitation sous la guillotine, sur la place de la Révolution à Paris, est roi de France et de Navarre de 1774 à 1791, puis roi des Français de 1791 à 1792.
Louis XVI est le fils du Dauphin Louis-Ferdinand de France et de Marie-Josèphe de Saxe. Il succède à son grand-père Louis XV en 1774. Il est le frère aîné des futurs rois Louis XVIII et Charles X, de Clotilde de France, reine de Sardaigne qui a été Vénérable en 1808 et d'Élisabeth de France.
Le règne de Louis XVI est marqué par des réformes importantes concernant le droit des personnes : abolition de la torture en 1781 et 1788, abolition du servage dans le domaine royal en 1779, abolition du péage corporel des juifs d'Alsace en 1784, édit de tolérance des protestants en 1787. Il est aussi marqué par quatre tentatives de réformes profondes du royaume (1774-1776, 1781, 1787 par deux fois) passant par l'instauration d'un impôt direct égalitaire (en remplacement de la taille inégalitaire) et d'assemblées provinciales élues destinées à contrôler cet impôt. Ces dernières réformes butèrent sur l'hostilité des privilégiés, en particulier celle de la noblesse de robe, celle du Parlement de Paris et celle de la Cour de Versailles. Louis XVI tenta alors de passer outre leur opposition en présentant ses réformes devant une assemblée de notables (1787) puis devant les états généraux (1789).
Les dernières années du règne de Louis XVI sont marquées par la Révolution française qui, tout en reprenant certaines des réformes soutenues par le roi avant 1789, transforment le rôle politique du roi et le système de gouvernement de la France en mettant fin à la monarchie absolue de droit divin. Dans un premier temps, le roi Louis XVI devient un monarque constitutionnel en butte à une opposition de plus en plus hostile. Dans un second temps, le roi est renversé le 10 août 1792 par les sections républicaines et la monarchie est abolie le 21 septembre. Dès lors surnommé « Louis le Dernier » ou « Louis Capet » par les Révolutionnaires, Louis XVI est inculpé pour trahison par ces derniers sur l'accusation de ne pas avoir respecté son rôle constitutionnel, d'avoir manœuvré secrètement contre la Révolution et d'avoir tenté de fuir la France (arrestation de Varennes en 1791).
Jugé coupable par la Convention nationale, il est condamné à mort et guillotiné le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution à Paris. Considéré d'abord soit comme un traître à la patrie soit comme un martyr, les historiens français ont fini par globalement adopter une vue nuancée de la personnalité et du rôle de Louis XVI, décrit comme un honnête homme mû par de bonnes intentions, mais qui n'était pas à la hauteur de la tâche herculéenne qu'aurait représentée une profonde réforme de la Monarchie.
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Par chezmamielucette le 12 Novembre 2012 à 00:00
Louis XV, dit le « Bien-Aimé » (Versailles, 15 février 1710 - Versailles, 10 mai 1774), duc d'Anjou jusqu'au 8 mars 1712, dauphin de France du 8 mars 1712 au 1er septembre 1715, est un roi de France et de Navarre, membre de la Maison de Bourbon, dont le règne s'étend de 1715 à 1774.
Orphelin à l'âge de 2 ans, succédant à son arrière-grand-père Louis XIV à l'âge de cinq ans, il voit son pouvoir alors délégué à son grand-oncle, le duc d'Orléans, proclamé « régent du Royaume » le 2 septembre 1715, jusqu'au 15 février 1723, date de l'entrée du jeune roi dans sa quatorzième année, où il prend officiellement le contrôle du gouvernement.
Les premières années de son règne se déroulent dans un calme relatif, sous la direction prudente de plusieurs précepteurs, qui lui prodiguent une vaste culture. Ayant atteint sa majorité, il confie le gouvernement à ses proches parents, le duc d'Orléans, ex-régent, puis le duc de Bourbon puis à l'un de ses anciens précepteurs, le cardinal de Fleury.
Au fil des années cependant, sa faiblesse dans la prise de décisions, le dénigrement de son action par les parlementaires et une partie de la noblesse de cour, les intrigues incessantes impliquant sa maîtresse, la marquise de Pompadour, et la dépravation prétendue de sa vie privée lui valent l'effondrement de sa popularité, à tel point que sa mort est accueillie dans les rues de Paris par des festivités joyeuses, comme l'avait été celle de Louis XIV.
Ses funérailles se déroulent en secret et de nuit pour éviter que son cercueil ne soit exposé à la dérision publique, comme cela avait été le cas pour son prédécesseur.
Sous son règne, toutefois, la France connaît de grands succès militaires sur le continent européen et acquiert le duché de Lorraine et le duché de Bar, ainsi que la Corse. En revanche, elle perd le contrôle d'une grande partie de son empire au profit de la domination coloniale britannique : spécialement la Nouvelle-France, en Amérique, comme la prépondérance aux Indes.
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Par chezmamielucette le 5 Novembre 2012 à 00:00
Louis XIV dit le Roi-Soleil ou Louis le Grand, né le 5 septembre 1638 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 1er septembre 1715 à Versailles, est un roi de France et de Navarre. C'est le fils de Louis XIII et l'arrière-grand-père de Louis XV.
Louis-Dieudonné monte en 1643 sur le trône quelques mois avant son cinquième anniversaire comme 64e roi de France et 44e roi de Navarre. C'est le troisième des rois de la famille Bourbon. Son règne de 72 ans (du décès de son père le 14 mai 1643 à sa mort) est le plus long de l'histoire de l'Europe.
Couronnement 7 juin 1654, en la cathédrale de Reims
Il marque l'apogée de la construction séculaire d'un absolutisme de droit divin.
Après une minorité troublée par la révolte de la Fronde (1648-1653), Louis XIV assume personnellement le gouvernement à la mort du cardinal Mazarin en 1661 en ne prenant plus de ministre principal. Son autorité se déploie avec la fin des grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes qui avaient marqué les décennies précédentes. Le monarque impose l'obéissance et contrôle les courants d'opinion y compris littéraires ou religieux (répression des jansénistes et révocation de l'édit de Nantes en 1685). Louis XIV construit un État centralisé, où son rôle direct est encore accentué après le décès des ministres Colbert (1683) et Louvois (1691).
Par la diplomatie et la guerre, il accroît sa puissance en Europe, en particulier contre les Habsbourg. Sa politique du « pré carré » cherche à agrandir et rationaliser les frontières du pays, protégée par une « ceinture de fer » (fortification des villes conquises par Vauban). Pour obtenir une prédominance économique, un effort de développement commercial et colonial est conduit, notamment par son ministre Colbert.
À partir de 1682, Louis XIV dirige son royaume depuis le vaste château de Versailles, modèle architectural de nombreux palais européens et dont il a dirigé la construction. Une cour soumet la noblesse, étroitement surveillée, à une étiquette très élaborée. Le prestige culturel s'y affirme grâce au mécénat royal en faveur d'artistes tels que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre. Avec d'autres, plus indépendants (le poète La Fontaine, le philosophe Blaise Pascal, l'épistolaire Madame de Sévigné, le moraliste La Bruyère ou le mémorialiste Saint-Simon), ils font du règne l'apogée du classicisme français. On parle, dès son vivant, de « Grand Siècle », voire de « Siècle de Louis XIV ».
Sa difficile fin de règne est marquée par l'exode des protestants persécutés, par des revers militaires, par les deux famines de 1693 et de 1709 qui font près de deux millions de morts, par la révolte des Camisards et par de nombreux décès dans la famille royale. Son successeur Louis XV (un arrière-petit-fils) n'a que cinq ans à la mort du roi, et pourtant, même après la régence, l'absolutisme perdure, marquant la solidité du régime construit par Louis XIV.
Habité par l'idée de sa gloire et de son droit divin, soucieux d'accomplir en permanence son « métier de roi », Louis XIV est devenu l'archétype du monarque absolu.
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