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ROSIERES, à Saint-Pierre-sur-Vingeanne
C'est
au XIVe siècle, dans les années précédant la guerre de Cent Ans que s'élève, non loin de la frontière entre la Bourgogne et la Franche-Comté, la puissante forteresse de Rosières.
Celle-ci vient compléter l'impressionnant dispositif défensif que constituent, avec celui de Saint-Seine, deux autres chateaux édifiés sur les bords de la Vingeanne. L'époque était décidément
d'humeur guerrière.
DE LA GRANGE A LA MAISON FORTE
Dès le XIe siècle, Rosières relevant de la seigneurerie de Saint-Seine, est désigné comme une grange, terme qui s'applique à un domaine d'exploitation rurale. La propriété de celui-ci semble alors
partagée entre le duc de Bourgogne et la famille d''Autrey. En 1294, Regnaud de Saint-Seine, chevalier, issu d'une branche cadette de la puissante famille de Beaumont, reconnait trnir en fief du
duc de Bourgogne Robert II la "grange de Rosières". En 1321, le duc Eudes IV autorise Pierre de Saint-Seine à construire sur la paroisse de Saint-Seine une maison forte qui restera à la famille de
ses premiers constructeurs jusqu'au XVIe siècle.
UN IMPRESSIONNANT DISPOSITIF DEFENSIF
Le chateau tel que nous le connaissons aujourd'hui, presque essentiellement réquit à son donjon, reflète imparfaitement les dispositions d'origine de cet important ensemble fortifié. Une première
enceinte, défendue par un double rang de fossés, englobait notamment les communs et la basse cour, ainsi qu'un colombier. Une seconde enceinte rectangulaire, dans laquelle on pénétrait par une
tour-porche percée d'une porte charretière en plein cintre précédée d'un pont-levis, abritait le donjon, dont la majesté ne semble pas avoir été altérée par les siècles. Elevée sur quatre étages
sur caves, cette construction de plan rectangulaire allongé, longue de 21 m et large de 13,5m, possède des murs épais que couronne une ceinture de machicoulis couverts, dont les parapets reposent
sur des linteaux en accolade. Le chemin de ronde était interrompu par trois échauguettes d'angle dont une seule, celle de l'angle nord-ouest a subsisté, les encorbellements des autres étant seuls
encore visibles. A l'angle sud-ouest s'élève une grosse tour quadrilataire, élevée sur un rez-de-chaussée et trois étages carrés, qui abrite un escalier en vis.
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