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    Le Jardin

    Chez nous dans le jardin il y a tant de fleurs
    Qu’elles font alentour rayonner leur odeur
    Fraîche, verte et poivrée de plantes printanières.
    Parfois même s’y mêle une senteur amère.

    Chez nous, dans le jardin, il y a tant de fleurs
    Qu’il est tout moucheté de taches de couleurs
    Jonchant le roux craqué, aride de la terre
    Assoiffée et rongée par l’excès de lumière.

    Chaque soir on arrose, et sous les gouttelettes
    Les plantes assoiffées boivent, dressant leur tête.
    Le soleil assoupi les laisse s’enivrer.

    Quand enfin il s’endort, les parterres de fleurs
    Clignotant dans la nuit éteignent leurs couleurs.
    Et seule vit encor la lune auréolée.

    frise fleurie

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  • riviere montagne-215x300

    La Haute Provence

    Provence dure, âpre et sévère
    Aux paysages ravagés
    Par la rudesse de l’été
    Et la sécheresse de l’air ;

    Vallées encaissées des torrents
    Qui se gonflent après l’orage,
    Entraînant la horde sauvage
    De leurs eaux au débit dément :

    Rien ici n’est jamais médiocre.
    Quand il pleut c’est à la folie,
    Et le déluge rebondit
    Sur les rochers rugueux et ocres

    Des hautes montagnes grandioses,
    Scies crantées sur le ciel trop bleu.
    Les vallées creuses sous le feu
    Du soleil en apothéosefrise fleurie

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  • bapteme-de-l-air-en-ulm-provence.jpg

     

    L'UBAYE

     

    Elle court de galets en pierres,
    De graviers en rocs écorchés
    Par ses gambades meurtrières.
    Elle court de sable en rochers.

    Est-ce une rivière, un torrent ?
    C’est de l’eau en furie qui court
    Et qui spirale en tournoyant,
    Bondissant au fil gris du jour.

    Elle file vers la Durance
    Qu’elle va rejoindre bientôt
    Au mitan d’un lac de Provence.
    Mais en attendant, sur son dos,

    Quelques jeunes écervelés
    Sautillent sens dessus-dessous,
    Car sa crinière échevelée
    Les a envoûtés, rendus fous.

    frise fleurie

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  • Paysage-de-Patricia.jpg

    Provence douce au coeur

    Est-il un autre lieu pour survivre en douceur
    Au tourment qui vous point parfois de longues heures
    Quand on réfléchit trop, au mitan de la nuit ?
    La Provence est très tendre à celui qui y vit,

    Malgré l’âge qui passe hérissé de terreurs.
    Le temps y est facile ; il n’est jamais trop rude,
    Ou quand il l’est parfois, ce semble être une erreur
    Tant il est par ici plein de mansuétude.

    Seul l’été est brutal ! Mais que sont ces deux mois
    Parfois presqu’étouffants, comparés au bonheur
    D’oublier pour longtemps que l’hiver sera froid,
    De se laisser griser par chaleur et torpeur

    Sous un ciel toujours bleu ! Le chagrin est moins lourd ;
    Le soleil adoucit l’angoisse du futur
    Chaotique et rugueux au fil gris de ses jours ;
    Et l’on supporte mieux le poids de l’âge mûr,

    L’on n’envisage plus de vivre ailleurs qu’ici,
    Petit grain d’existence au coeur de l’Infini !
    Etre catapulté quelque part en Provence :
    Peut-être est-ce cela qu’on appelle la chance ?

    090410015150145983457210[1]

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  • 42144166.jpg

    Le bouquet de fleur d'amandier

    Il est harmonieux et fragile
    Comme un envol de papillons.
    Fleurs d’amandier, parfum subtil
    Imprégnant toute la maison
    De ses fragrances inutiles ;

    Inutile et indispensable
    A la beauté et à la vie,
    Il étincelle sur la table,
    Comme son vase qui scintille
    Dans la lumière redoutable ;

    Redoutable par son outrance
    Sur les pétales si légers,
    Car les rayons d’argent qui dansent
    Vont trop vite les épuiser :
    Le bouquet rose est en souffrance ;

    Souffrance d’être délicat,
    Arachnéen et éthéré.
    On sait qu’il n’y survivra pas,
    Mais l’on n’a pas pu s’empêcher
    De le cueillir : il en mourra

    frise fleurie

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  • Mesange-bleue.jpgUne mésange bleue

    Une mésange tellement bleue
    Qu’on la dirait peinte de ciel.
    Du noir tout autour de ses yeux,
    De l’azur jusqu’au bout des ailes,

    Elle vient parfois quémander
    Quelques graines et des miettes;
    Son jabot jaune est tout gonflé
    Sous les angles vifs de sa tête.

    Quelquefois elle zinzinule
    Au fond du jardin endormi.
    Une cigale qui stridule
    Chantant en do, en ré, en mi

    Lui fait écho. Duo bizarre
    Qui met en joie notre maison;
    Et c’est bientôt un vrai bazar
    Car tout, alentour, lui répond:

    Une grenouille, des criquets,
    Et le vieux chien de la voisine,
    Bébé Pierre qui baragouine
    Et le mistral dans les cyprès …090410015150145983457210[1]

     

     

     

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  • copy-of-IMG_4817_2.jpg

    L'été

    Un sphinx m'a dit bonjour de ses ailes de velours.
    La libellule s'envole sur les berges de roseaux,
    Tandis que l'alouette égrène son chant d'amour
    Réveillant dame chouette qui bougonne en sursaut.

    Maman chevreuil présente son fils tout tacheté
    À la forêt, tandis que le roux martin-pêcheur
    Donne une leçon d'envol à sa dernière couvée,
    Perchée au bord du nid, elle tremble de tout son coeur!

    Dans la plaine irradiée, le soleil monte au zénith,
    Obligeant les animaux à chercher de l'ombre
    Dédaignant la mare où les grenouilles vous invitent,
    À venir les rejoindre dans les belles eaux profondes...

    Une chaleur étouffante règne au milieu des terres
    Quand une brise soudaine prosterne tous les blés,
    Un éclair précède le grondement du tonnerre.
    Un orage se prépare, il faut tout rassembler.

    Soleil qui nourrit et fait grandir toutes choses,
    Complice de nos vacances, tu remplis notre vie,
    D'instants merveilleux qui changent la vie en rose,
    Au lieu du quotidien qui trop vite resurgit.

    Les plages sont désertes, c'est la fin de l'été,
    Vacanciers et flâneurs sont retournés en ville:
    L'âme débordant d'espaces, d'air pur, de liberté...
    Premier amour, premiers baisers tendres et subtils... 

    Jean Claude Brinette 

    090410015150145983457210[1]

     

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    52_soleil_orelke11.jpg 

    Lumière d'été

    Elle est bien trop intense, elle brûle les yeux,
    Si claire et si dorée qu’elle est comme un brasier,
    Un énorme étouffoir générant un grand feu
    Dont on peut redouter la morsure d’acier.

    Elle brûle les yeux, l’on ne peut que ciller
    Si l’on ose imprudent faire face au soleil.
    Elle semble engendrer des éclats blanc-soufré
    Quand un orage point sur l’horizon vermeil.

    Mais elle s’adoucit aux entours du couchant
    Et devient presque rose et tendre au vent du soir
    La poussant peu à peu vers un grand gouffre noir.

    Elle veut résister, elle vire à l’orange
    Et s’agrippe, s’accroche aux cheveux des enfants.
    Mais implacablement la nuit sombre la mange.

    photo-1979792-L

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  • Feldman.jpgAmour de vacances

     

    C’est la morne saison de bien belles amours
    Et la fin de l’été. On s’était dit « Toujours ! » ;
    Puis elle est repartie ; et bien seul sur la plage,
    Je subis du mois d’août les énormes outrages

    Du soleil, de la mer que j’aimais tant avant.
    On n’est plus bien ici ; il y a trop de vent…
    Je voudrais remonter vers Paris, la revoir…
    Mais n’était-ce vraiment qu’un réel « Au revoir »

    Que ces derniers baisers ? Et si c’était « Adieu » ?
    Non, ce n’est pas fini ! Impossible… Oh ! mon Dieu,
    Qu’elle ne m’oublie pas ! C’est vrai que Cavalaire
    Est vraiment ravissant, ruisselant de lumière

    Et du bleu transparent d’un ciel clair sans nuages.
    Mais elle n’y est plus, je suis là, et j’enrage
    Que mes parents s’obstin(ent) à y vouloir rester !
    Moi j’attends le départ et la fin de l’été…

    frise fleurie

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  • femme-ombrelle-jardin-pierre-auguste-renoir-17-333-iphone.jpg

              Au début de l'été

     

    Au début de l’été l’on se sent invincible
    Et l’on ressent au coeur une joie indicible
    Qui vient vous titiller dès le petit matin.
    La lumière est intense, et puisqu’il est certain

    Qu’il va faire très beau pendant au moins trois mois,
    On se sent tout à coup une âme d’immortel
    Comme si juin naissait pour la première fois.
    Ce temps presque parfait devrait être éternel !

    Le soleil est encor à peu près supportable ;
    Il contient ses rayons et il est raisonnable,
    Malgré les jours très longs lumineux dès six heures.
    Profitons-en donc bien : c’est un vrai grand bonheur

    De déjeuner dehors sous les arbres d’un vert
    Encor tendre et goûteux comme la menthe fraîche.
    Et puis allongeons-nous baignés par la lumière
    A même le sol dur : l’herbe n’est point trop rêche,

    frise fleurie

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