La carotte est l'une des plantes sauvages les plus répandues de l'Ancien Monde, la sous espèce comestible, à racine charnue et sucrée, cultivée en Europe depuis 2000 ans, aurait été sélectionnée  en Asie centrale. Longtemps concurrencée par le navet et le panais, elle ne s'est vraiment répandue qu'à partir de la Renaissance et surtout au début du XIXe siècle.

 

 

La phytothérapie emploie la racine fraîche des espèces cultivées, qui doit sa couleur rouge à une haute teneur en carotène que l'organisme transforme en vitamine A.  La carotte renferme aussi des vitamines B1, B2, PP, B5, B6, D, E, de nombreux oligo-éléments, des protides, peu de lipides.

 

 

 Ces divers composants, et surtout le carotène, en font un légume remède de premier plan. Crue râpée avec sa peau ou sous forme de jus, elle est particulièrement recommandée aux enfants, aux adolescents, aux convalescents, aux femmes enceintes et aux personnes âgées.

 

 

Appliquée en cataplasme, la pulpe fraîche est adoucissante et cicatrisante, en masque, elle tonifie et nourrit l'épiderme. Les fruits séchés, stimulants, diurétiques, galactagogues, ont des emplois analogues à ceux de l'anis vert et du fenouil sauvage.

 

 

PROPRIETES : adoucissante, antianémique, antidiarrhéique, antiseptique, cicatrisante, détersive, diurétique, galactogène, laxative, reminéralisante, sédative, stimulante, tonique, vermifuge.

 

 

 

 

Le département de Haute-Marne se situe à la rencontre des bassins versants de la Seine, du Rhône et de la Meuse. Il tire son nom de la Marne qui prend sa source sur le plateau de Langres -tout comme l'Aube, et en dehors du département la Seine- avant de traverser le Bassigny en amont de Chaumont, et le Vallage en aval. Elle alimente le lac du Der, plus grand lac artificiel français, aménagé pour maîtriser son débit. A l'est du Bassin parisien, son territoire est composé de bas plateaux aux vallées assez encaissées, comme celle de l'Aube où la fontaine pétrifiante d'Etufs jaillit d'un de ses versants. La Meuse prend sa source dans le sud-est du département, non loin de la station thermale de Bourbonne-les-Bains, qui est par contre traversé par un affluent de la Saône.

 

 

- LES CONDITIONS REUNIES POUR DEVELOPPER LA METALLURGIE -

 

Le département a su tirer parti des trois principales ressources de son territoire pour développer la métallurgie : l'eau de ses nombreux cours d'eau capables de fournir la force motrice, le charbon de bois de ses vastes forêts, et enfin les minerais de ses terrains métallifères. C'est ainsi que les fonderies haut-marnaises ont, dans le passé, fabriqué les fameuses entrées Guimard du métro de Paris, les lampadaires des Champs-Elysées et les fontaines Wallace. Dans le Bassigny, Nogent s'est spécialisé dans la coutellerie.

 

 

- LA CITE DISPARUE DE LA MOTHE -

 

Aux confins de la Champagne et de la Lorraine, une colline désormais boisée, abrite les rares vestiges de l'ancienne cité fortifiée de la Mothe. Le 1er Juillet 1648, après un siège de 255 jours, la citadelle des Ducs de Lorraine fut prise par les troupes françaises. Mazarin, en plus d'avoir obtenu le rattachement de la Lorraine au royaume de France, décida de faire raser la ville. Une grande partie des matériaux de l'église voisine d'Outremécourt provient ainsi de la Mothe.

 

 

- LE MASSACRE DE WASSY DECLENDHEUR DE LA PREMIERE GUERRE DE RELIGION -

 

Le 1er mars 1562, le duc catholique François de Guise, de passage à Wassy, découvrit la tenue d'une cérémonie protestante dans une grange. Sous prétexte que ce type de réunion était interdit, il fit intervenir ses hommes, ce qui entraîna la mort de 23 protestants et une centaine de blessés qui furent les premières victimes des guerres de Religion, dont la huitième et dernière s'est achevée en 1598.

 

 

- LA PLACE FORTE DE LANGRES ET SON TRAIN A CREMAILLERE -

 

Il y a deux mille ans, le site perché de Langres était déjà occupé par un oppidum gaulois. Au XIXe siècle, de nouvelles fortifications se sont adjointes aux remparts de la ville et la campagne environnante fut elle aussi dotée d'une série de forts. Le premier train à crémaillère français y fut inauguré en 1887. Le système de la crémaillère permet d'affronter des fortes déclivités, jusqu'à 17% ici entre la ville basse et la ville haute. La traction fut à vapeur de 1887 à 1935, puis électrique jusqu'en 1971. L'automotrice surnommée la Zouille est à nouveau visible depuis 2010 près des remparts.

 

 

Texte extrait du livre : La France - Géographie Curieuse et Insolite

 

 

 

 

La Camargue
  

Sur le delta du Rhône, il est des terres grises
 Où l’eau stagne et moisit, clapotant sous la brise
 Qui courbe des roseaux effrangés par le temps.
 C’est la terre du ciel, le pays des étangs

Où courent des oiseaux aux longues pattes fines.
 La boue y prend parfois des teintes arlequines
 Sous le soleil ardent qui brûle le Midi,
 Et des mondes bien clos y frôlent l’infini…

Il y a des chevaux au pelage d’ivoire
 Côtoyant en douceur d’énormes brutes noires
 Paissant placidement. Leurs cornes en arceau
 Cisaillent les nuées en osmose avec l’eau

Qui jaillit en giclant sous leurs énormes pattes.
 C’est une terre grise et marquée des stigmates
 Du temps où le déluge avait noyé le monde ;
 La boue qui y croupit n’y est jamais immonde.

L’on y voit quelquefois d’étranges escadrilles
 Y prendre leur essor, et leurs ailes scintillent
 De gouttelettes feu comme le grand soleil :
 Des flamands rutilant dans le couchant vermeil…

C’est un pays bizarre et une terre grise
 Qui murmure tout doux, effleurée par la brise
 Ou parfois cahotée par des coups de mistral
 Essayant de briser un vieux monde ancestral

Vette de Fonclare

 

 

 

Comme oubliée entre le sévère plateau de Langres, les Vosges comtoises et les premiers contreforts du Jura, entre les renommées partagées de la Bourgogne et de la Franche-Comté, la haute vallée de la Saône, de villages en hameaux, d'églises en châteaux, de bois en vallons, recèle, dans sa simplicité, d'agréables paysages verdoyants et d'estimables trésors.

 

- CHAMPLITTE-ET-LE-PRELOT -

 

Sur la rive droite du Salon, à flanc de coteau Champlitte recèle une église à trois nefs du XIe s.. dont la tour-clocher date du XVe s. Le château qui domine la vallée, doit absolument être visité : il abrite un musée d'histoire et le folklore d'une grande originalité, où sont fidèlement reconstitués plusieurs ateliers d'artisanat, avec des personnages grandeur nature.

 

 

- CHAUVIREY-LE-CHATEL -

 

Dans ce petit village cerné par les bois, auprès des ruines de deux châteaux, se trouve la chapelle Saint-Hubert considérée comme un chef d'oeuvre du baroque gothique XVe s. à l'intérieur, un retable historié en pierre montre le patron des chasseurs découvrant un Christ entre les bois d'un cerf.

 

- TROU DE DEUJEAU -

A Combeufontaine, prendre la route d'Arbecey, puis à droite, le chemin  de Deujeau. Le trou du gouffre profond de 12 m et de 3 m de diamètre, qui donne  accès à 3 km de galeries  parcourues par une rivière souterraine dont les eaux alimentent , 9 km plus loin, la résurgence de la Baume. L'exploration du trou de Deujeau est  réservé aux spéléologues confirmés.

 

- SCEY-SUR-SAONE-ET-SAINT-ALBIN -

 

L'église-halle, élevée en 1738 sur le coteau au bord de la Saône , possède trois nefs soutenues par des piliers et des pilastres corinthiens, les autels sont du plus pur baroque.

 

 

Au petit hameau de Grandecourt, l'église Sainte Marie Madeleine est un humble chef-d'oeuvre roman (milieu du XIIe s.). La charpente apparente de la nef est du XVIII e s. La crypte, aux mêmes dimensions que celles du choeur, comprend neuf petites travées supportées par six colonnes rondes.

 

 

Texte extrait du livre : La France des Routes Tranquilles.

 

 

Eugène Galien-Lalou (1854-1941) est né à Paris le 11 Décembre 1854,  fils de parents français et italien.

 

 Il est surtout connu pour ses scènes de rue de Paris brillamment rendues en toutes saisons, mais surtout en automne et en hiver.

 

 

Ses œuvres les plus connues vont du début des années 1900 à la période française de la Belle Epoque. Les œuvres de Galien-Lalou sont remarquables non seulement pour leur contribution à l'art, mais aussi pour l'histoire réelle qu'ils décrivent: un Paris heureux, agité avec des chariots tirés par des chevaux et des terrasses de cafés.

 

 

 Galien-Lalou a également représenté des monuments et de temps en temps de la campagne française.

 

 Ses œuvres figurent dans les collections du Musée des Beaux-Arts de Louviers et  du Musée des Beaux Arts de  La Rochelle.

 

 La République française lui a demandé de peindre des scènes de guerre à la fois au cours de la guerre franco-prussienne ainsi que de la 1ere guerre mondiale.

 Une bizarrerie associée à Galien-Lalou est qu'il a souvent peint sous des pseudonymes. Ses noms d'emprunt étaient  : "L.Dupuy», «Juliany», «E.Galiany», «Lievin», «Cortes» et «Dumoutier."

 

 

 

 

 

Ils ont trouvé Jésus !

"Le lendemain, il voulut se rendre en Galilée, et il trouva Philippe. Jésus lui dit : Suis-moi. Philippe était de Bethsaïda, la ville d’André et de Pierre. Philippe trouva Nathanaël." Jean 1.43-45

 

Comment pouvons-nous atteindre et toucher ceux qui ne connaissent pas le Seigneur ? Voyons ce que nous enseigne l'exemple de deux des premiers disciples de Jésus. Philippe et Nathanaël furent l'un et l'autre "trouvés", mais de manière totalement différente.

 

Ce fut Jésus lui-même qui trouva Philippe.
Ce fut Jésus lui-même qui trouva Philippe. Rien n'indique que Philippe avait envie d'être "trouvé". Il vivait tranquillement sa vie lorsque Jésus le trouva et l'appela. Mais une fois qu'il eut répondu à l'appel et décidé de suivre Jésus, il se sentit poussé à partager cette Bonne Nouvelle. Ce fut lui qui "trouva" Nathanaël et lui dit : "Nous avons trouvé celui dont il est parlé dans la loi de Moïse et dans les prophètes, Jésus de Nazareth, fils de Joseph" (Jean 1.45).

 Nathanaël avait des questions et des doutes. Il finit lui aussi par faire une rencontre personnelle avec Jésus et eut la conviction qu'il était "le Fils de Dieu […] le roi d'Israël" (Jean 1.45-49).

 

 Alors que nous pensons à des personnes que nous connaissons, nous pouvons prier pour que Dieu agisse souverainement et se révèle à eux, comme il l'a fait pour des hommes comme Philippe. Mais il veut aussi que nous soyons comme ce disciple et allions vers les autres. Que nous pensions à d'autres qui ont besoin de l'Évangile. Que nous leur parlions nous-mêmes de Jésus et de ce qu'il a fait pour nous.

 Connaissez-vous des personnes qui ont besoin de connaître Jésus ? Priez pour elles. Priez pour que Dieu intervienne dans leur vie. Qu'il ouvre leurs yeux. Qu'il leur parle et les appelle. Mais n'oubliez pas non plus de partager ce qu'il a fait pour vous. Soyez un témoin plein de hardiesse. Et n'oubliez pas de donner de votre temps, de vos talents et de vos ressources pour que d'autres soient sauvés.

 

 

Une prière pour aujourd'hui

 Père, je te confie les noms des personnes qui ont besoin de ton salut . Touche-les. Ouvre leurs yeux. Amène-les à te rencontrer personnellement. Aide-moi à être un témoin auprès d'elles. Au nom de Jésus. Amen.

 

 

Tarte aux blettes et à la ricotta

PRÉPARATION ET CUISSON : 1h

Ingrédients :

1 pâte à tarte
 600 g de blettes
 4 œufs
 20 cl de crème fraîche entière
 1 pot de ricotta (300 g)
 1 cube de bouillon de volaille
 2 cuillères à soupe de parmesan râpé
 Noix de muscade râpée
 Sel, poivre

 

 

Préparation :

1. Portez un grand faitout rempli d’eau légèrement salée et d’un cube de bouillon de volaille à ébullition. Quand l’eau bout, plongez-y vos blettes nettoyées et laissez cuire 10 minutes. Au bout de ce laps de temps, égouttez-les et réservez-les. Quand elles auront un peu refroidi, coupez-les en lanières.

2. Préchauffez votre four à 200°C.

3. Dans un saladier, mettez votre ricotta, vos œufs battus en omelette, salez (légèrement), poivrez et saupoudrez d’un peu de noix de muscade. Mélangez. Ajoutez la crème fraîche et le parmesan. Mélangez à nouveau. Enfin, terminez en ajoutant les blettes bien égouttées.

4. Mettez votre pâte à tarte dans le moule. Piquetez le fond de la pâte avec une fourchette. Versez la garniture et enfournez à four chaud pour 40 minutes environ.

 

 

 

Parmi tant de légumes de souche exotique, la bette se singularise par son origine européenne. Elle dérive en effet, comme sa soeur la betterave, de la bette maritime "beta maritima, plante des côtes de la Manche, de l'Océan Atlantique et de la Méditerranée, et qui s'est répandue sur le continent de l'Asie Mineure à l'Inde occidentale.

 

 

Il n'est pas certain, toutefois, que la culture des variétés à feuilles largement côtelées comme la bette, ou à grosse racine comme la betterave, ait son orifine en Europe pluisque la plante semble avoir déjà été connue 800 ans av. J.C. des Assyriens.

 

 

On ne consommait, alors que les feuilles, les romains aussi, les appréciaient en potage, cuites avec la mauve sylvestre en un mélange plutôt laxatif puisqu'il infligea à Cicéron une diarrhée de 10 jours !

Au Moyen Age, la bette entrait presque obligatoirement dans une soupe au poireau fort populaire, la porée, et en a conservé le nom de "poirée".

 

 

De nos jours, on consomme surtout la blanche nervure centrale de la feuille, mais la partie verte, qui peut remplacer l'épinard, conserve des usages particuliers, comme celui de constituer, à Nice, la base d'une tarte au goût sucré.

 

La bette est un légume aqueux et peu savoureux, mais sa teneur en fer et en vitamines en fait un aliment des plus utiles et le cataplasme de ses feuilles cuites et broyées a un effet émollient.

 

 

PROPRIETES : adoucissante, antianémique, laxative, rafraîchissante.

 

 

 

 

Le département de la Marne tire son nom du plus long affluent de la Seine. La côte de l'Ile-de-France, dont les pentes et l'orientation sont propices à la viticulture, est une cuesta typique de l'est du Bassin Parisien, qui sépare la Champagne crayeuse et le plateau de Brie dont la Montagne de Reims constitue l'extrémité orientale. La région doit son appellation au nom commun "chapagne" qui désigne un espace rural constitué de champs ouverts (openfield). Les forêts de l'Argonne débordent sur le nord-est du département. La Champagne humide en fait de même au sud-est, dans le Perthois, près du lac du Der, également appelé lac du Der-Chantecoq, avec l'ajout du nom d'un des trois villages qui furent engloutis lors de la mise en eau au début des années 1970.

 

 

- LES MOULINS DE VALMY -

 

Perché sur une colline de l'Argonne, le moulin de Valmy fut le témoin de la bataille homonyme, au cours de laquelle Kellermann ordonna qu'on brûle ce point de repère le 20 septembre 1792, la veille de la proclamation de la république. Les ennemis de la France n'avaient peut-être pas tout à gagner dans cette bataille qui ne fut qu'une simple canonnade. Le moulin devenu symbole de cette "victoire de la République" fut reconstruit pour être à nouveau démoli en 1831. Un nouveau moulin, inauguré en 1947, a été détruit par la tempête Lohar en 1999, avant qu'une nouvelle souscription nationale aboutisse à l'inauguration de l'actuel moulin en 2005.

 

 

- DE LA CHAMPAGNE POUILLEUSE A LA CHAMPAGNE CRAYEUSE -

 

Devant son nom à son sol calcaire, la Champagne crayeuse a connu un changement de nom révélateur d'un changement d'image. Elle était autrefois la "Champagne pouilleuse" mais grâce aux engrais, cette terre est devenue fertile et constitue aujourd'hui une des premières régions céréalières française. Outre le blé, on y cultive la betterave, notamment autour de Sézanne où la sucrerie de Connantre est généralement considérée comme la plus grande au monde.

 

 

- LES CURIOSITES DE LA MONTAGNE DE REIMS -

 

La montagne de Reims est à vrai dire un plateau. Du haut des talus qui le bordent, à Verzenay, un phare surgit des vignes. Aujourd'hui reconverti en musée, il fut construit dans un but publicitaire en 1909 par joseph Goulet, négociant en vin. La maison Heidsieck s'était déjà distinguée quelques décennies plus tôt par la construction d'un moulin à vent, qui servit d'observatoire en temps de guerre, tout comme le mont Sinaï, point culminant du département (286 m) situé sur la commune voisine de Verzy. Cette dernière abrite dans la forêt de la Montagne de Reims les singuliers "faux de Verzy", ces hêtres tortillards aux formes improbables, dont les branches capables de se souder entre elles retombent généralement au sol.

 

 

- CHAMPAGNE ! -

 

L'attribution de la paternité du champagne à Dom Pérignon fait débat. Ce bénédictin du monastère d'Hauvillers près d'Epernay a néanmoins contribué au XVIIe siècle à perfectionner la "méthode champenoise", en assortissant différentes variétés de raisins avant leur préssurage. Il aurait également introduit l'usage du bouchon en liège et modifié l'épaisseur des bouteilles pour mieux résister à l'effervescence de ce breuvage jadis appelé "saute-bouchon".

 

 

Texte extrait du livre : La France - Géographie Curieuse et Insolite .

 

 

 

 

L'immobile beauté

 

L'immobile beauté
Des soirs d'été,
Sur les gazons où ils s'éploient,
Nous offre le symbole
Sans geste vain, ni sans parole,
Du repos dans la joie.

Le matin jeune et ses surprises
S'en sont allés, avec les brises ;
Midi lui-même et les pans de velours
De ses vents chauds, de ses vents lourds
Ne tombe plus sur la plaine torride ;
Et voici l'heure où, lentement, le soir,
Sans que bouge la branche ou que l'étang se ride,
S'en vient, du haut des monts, dans le jardln, s'asseoir.

O la planité d'or à l'infini des eaux,
Et les arbres et leurs ombres sur les roseaux,
Et le tranquille et somptueux silence,
Dont nous goûtons alors
Si fort
L'immuable présence,
Que notre voeu serait d'en vivre ou d'en mourir
Et d'en revivre,
Comme deux coeurs, inlassablement ivres
De lumières, qui ne peuvent périr !

Émile VERHAEREN