• Bouligneux site 2004
    Depuis sa construction, au début du XIVe siècle, le chatreau de Bouligneux s'est transmis sans avoir jamais fait l'objet d'aucune vente. Le fait explique peut-etre que cette maison forte de la Dombes qui a conservé, extérieurement au moins, son aspect médiéval, n'ait jamais vu altérer son authenticité par des restaurations hasardeuses ou agressives.

    LE DEBUT D'UNE LONGUE HISTOIRE
    En 1290, Vaucher de Commarin, seigneur de Chateau-Villain, cède la terre de Bouligneux, qu'il possédait depuis une dizaine d'années, à Henri de Villars, seigneur de Trévoux et chamoine de l'église de Lyon. En 1306, cinq ans après sa mort, son neveu, Humbert V, sire de Thoire et de Villars, inféode Bouligneux à l'un de ses fidèles, le chevalier Girard de la Palud, seigneur de Varambon, de Richemont et de Tossiat, laissant au bénéficiaire le soin de batir une maison forte afin de contribuer à la défense des territoires que les Thoire-Villars tiennent entre la Saone et l'Ain. Girard de la Palud s'acquitta de la mission qui lui avait été confiée en entreprenant la construction d'un chateau que son  petit fils, Hugues de la Palud, mena à son terme.Bouligneux Grand angle 2 

    UNE MODESTE MAISON FORTE
    Baigné à l'origine sur quatre de ses faces par un étang, qui lui assure une défense naturelle, le chateau, défendu par un pont-levis, est posé sur une sorte de tertre. Ses murs, enserrant une cour intérieure, sont flanqués sur les cotés nord-est, nord-ouest et sud-est d'une tour carrée formant un angle à 45°, et, au sud-ouest d'une tour ronde qui commande l'entrée. L'ensemble, d'aspect sévère mais dépourvu d'éléments défensifs autres que ceux que lui procure sa structure, est appareillé en brique rouge, matériau traditionnel de la Dombes.
    boulig01 
    AU GOUT DU JOUR
    Au XVe siècle, François de la Palud, menacé par le duc de Savoie, alors son suzerain, d'une confiscation de ses biens pour cause de désobéissance, échange temporairement ses seigneuries de Bouligneux et de Varambon contre les domaines situés en Bourgogne. Cependant Bouligneux revient au La Palud grace à la dévotion de la seigneurie à un cadet à la suite de la branche ainée en 1581. La vieille demeure est peu à peu modernisée et pourvue d'éléments de confort. Entre les dernières années du XVIe siècle  et le début du siècle suivant, on plaque contre les courtines trois corps de batiments à un seul étage, éclairés par des fenetres à meneaux et croisillon, ainsi qu'un batiment à usage d'écurie. Le corps qui occupe le fond de la cour est doté au rez-de-chaussée d'une galerie sur portique ajourée d'arcades en plein cintre. Ces travaux sont poursuivis au XVIIe siècle avec la création, sur tout le pourtour du chateau d'une enceinte depuis transformée en terrasse de circulation, et par la construction, dans le batiment sud, d'un grand escalier. A cette époque, également, les pièces sont pourvues de belles cheminées de pierre.Bouligneux entree 

    DE FORT PAISIBLES SUCCESSIONS

    Le chateau passe par héritage à plusieurs seigneurs. A la Révolution, le chateau utilisé comme grenier à grains, par la municipalité de Bouligneux échappe à toute destruction d'envergure. On arase cependant ses tours, considérées comme des symboles féodaux, à la hauteur des murs du chateau, ce qui donne à la tour ronde notamment la curieuse toiture pentue qu'elle arbore aujourd'hui. 
    Depuis deux siècles, la seule modification d'envergure réalisée au chateau a été la suppression de la courtine ouest, afin d'ouvrir la cour sur l'extérieur, et le comblement de l'étang du coté de l'entrée.    
    Yahoo!

    4 commentaires
  • heb-chateau-meyrarguesJuché au sommet d'un promontoire rocheux, le chateaux de Meyrargues domine la vallée de la Durance et le petit village qui porte son nom. Elevé au Moyen Age, cet édifice a conservé les structures et les imposants  volumes d'une forteresse, mais les transformations dont il a fait l'objet au XVIIe siècle lui ont conféré un visage plus aimable.
    chateau-copie-1

    AUX ORIGINES
    Site statégique commandant la vallée de la Durance Meyrargues abritait déjà un castrum à l'époque carolingienne. De cet édifice en bois, rien n'a subsisté. La construction du chateau actuel commence au XIe siècle, période où apparait également le village bati au pied du piton rocheux, le long de la rivière. Ainsi qu'en atteste une bulle pontificale datée de 1024 mentionnant l'existence de Hugues, seigneur des Baux et de Meyrargues, ce fief appartenait alors à la puissante famille provençale des Baux, sous la suzeraineté théorique de l'archeveque d'Aix. Elle en restera propriétaire jusqu'en 1291, date à laquelle Hugues III des Baux est contraint, pressé par ses créanciers, de vendre au comte de Provence ses seigneuries de Meyrargues et du Sambuc.
    LA SUZERAINETE DES COMTES DE PROVENCE
    Suzerains de Meyrargues, les comtes de Provence inféodent ponctuellement cette seigneurie, alors prospère, pour remercier leurs alliés et vassaux, si bien que la terre de Meyrargues change plusieurs fois de maitres entre 1291 et 1442. En 1442, le roi René en fait don à Artaluche d'AIagonia, gentilhomme napolitain qui l'avait soutenu pendant les guerres d'Italie.chateau2  

    LE TEMPS DES ALAGONIA

    Artaluche d'Alagonia, qui trouve la récompense bien maigre au regard de ses services, ignore que Meyrargues, restera la propriété de sa famille pendant deux siècles. Le chateau possède alors toutes les caractéristiques d'une forteresse médiévale. Il forme un imposant quadrilatère dont les murs épais de 2 m environ sont flanqués de tours massives et carrées directement assises sur le rocher. Contemporaines des guerres de religion, les dernières années du règne des Alagonia sur Meyrargues sont marquées par des événements dramatiques. A deux reprises en 1589 et 1594, le chateau et le village sont pillés et partiellement détruits par les troupes royalistes. En 1605, le seigneur Louis d'Alagonia est décapité à Paris pour avoir comploté contre Henri IV . Quelques années plus tard la branche des Alagonia s'éteint. Le chateau est légué à l'un de ses parents; Léon de Valbelle  , seigneur de Cadarachemeyrargues-5


    DIFFICULTES ET RECONSTRUCTION

    Les descendants de Léon de Valbelle resteront jusqu'à la Révolution en possession du chateau auquel ils donneront sa configuration actuelle. En 1650, l'édifice est détruit par les troupes du comte d'Alès pour punir l'engagement de Léon de Valbelle au coté des frondeurs. L'importante campagne de reconstruction qui est entreprise peu après modifie considérablement la physionnomie des batiments, qui conservent cependant une grande partie de leurs volumes initiaux. L'aile sud es abattue, ce qui donne au chateau une forme de fer à cheval. Désormais ouverte sur l'extérieur, la cour est précédée d'une vaste terrasse reliée aux jardins par un escalier bordé d'une rampe à balustres de pierre. La distribution des ailes latérales sont pourvues de plafonds à la française. Les Valbelle font percer de nombreuses ouvertures dans les murs. Après avoir connu plusieurs propriétaires, cette belle demeure provençale a, en 1952, transformée en hotel.......meyrargues

    Yahoo!

    3 commentaires
  • ph13 boulbonConstruit sur un éperon rocheux du Massif de la Montagnette, le chateau de Boulbon, aujourd'hui ruiné, n'en conserve pas moins une allure impressionnante. Emergeant de l'enceinte dont subsistent des pans de murs, le véritable donjon, presque inchangé, semble toujours assurer la garde de la forteresse qui, au XIVe siècle, ne put résister à l'assaut du terrible Raymond de Turenne.

    LE NOYAU PRIMITIF
    Campé sur un éperon rocheux en bordure de la plaine du Rhone, et dominant le village qui possédait son propre système de fortifications, le chateau, dont les plus anciens éléments subsistants remontent au XIIe siècle, se compose de temps de Béranger de Boulbon d'un donjon de forme rectangulaire comportant quatre pièces superposées, enfermé dans une courtine épousant le contour du rocher. Cette courtine, couronnée à l'époque par des merlons entre lesquels s'intercalaient des créneaux, ne possède qu'un unique accès, au sud, lui-meme défendu par une tour rectangulaire dont il ne reste aujourd'hui qu'un pan de mur. A l'ouest, la basse cour, close de murs, comprenait les communs, les étables et les granges

    LE TEMPS DES METAMORPHOSESboulbon 

    Aux XIVe et XVe siècles, les seigneurs de Boulbon, désireux de disposer d'une résidence plus confortable, entreprennent d'importantes campagnes d'agrandissements et de transformations. A l'emplacement de l'ancienne basse cour est édifié un logis formé de deux corps de batiments séparés par une cour intérieure. Il donne à l'ouest  sur une vaste terrasse à trois arcatures surplombant le nouveau chemin venant du village et communique,au sud, avec un jardin au centre ququel se trouve un bassin. Le chateau, jusqu'alors alimenté en eau par un puits situé dans la partie haute du village, se dote à la meme époque d'un système de canalisations qui assure son autonomie, ainsi que d'une nouvelle cuisine, située devant l'ancienne porte d'entrée qui est supprimée. Si certains travaux sont motivés par la recherche du confort, d'autres visent à renforcer les défenses du chateau : un ouvrage avancé est ainsi construit au nord de l'enceinte, laquelle est équipée de machicoulis. 

    LES TRANSFORMATIONS DU XIIe SIECLEchateau  

    La seigneurie sera érigée en comté au début du XVIIe siècle, elle fait aménager un second jardin, au sud du premier, et particulièrement entre 1610 et 1666, ainsi que l'attestent divers prix-fait qui ont été conservés, mene à bien de nombreuses réparations. En 1674, la seigneurie et le chateau sont cédés à d'autres descendants des Boulbon. De nouveaux travaux sont réalisés, entre autres l'aménagement d'une rampe d'accès pour les carrosses, la construction d'un aqueduc, aujourd'hui disparu et la réparation du mur de la terrasse, à demi éffondré.

    L'ABANDON ET LA RUINE
    Le chateau ayant été dévasté par la Révolution, en septembre 1792, le propriétaire renonce à sa restauration. A la mort du dernier représentant des Boulbon en 1956, l'ensemble passe par héritage à un descendant le Lucien Bonaparte, qui le possède encore aujourd'hui. Les vestiges de Boulbon ont été classés monuments historiques en 1976......
    Yahoo!

    4 commentaires
  • chateau-du-cheylard-daujac-fortificationsLe Cheylard d'Aujac est l'une des rares forteresses rurales du Moyen Age à présenter, au prix d'importants travaux de restauration, un état très proche de ses dispositions d'origine. Edifié à partir du XIIe siècle mais agrandi jusqu'au XIVe siècle, ce chateau témoigne de la transformation progressive d'une forteresse en une demeure combinant fonctions défensives et résidentielles.

    Situéé au nord de l'actuel département du Gard, non loin des frontières de celui-ci avec la Lozère et l'Ardèche, la vallée de la cèze se partageait entre les juridictions de trois évechés, Uzès, Mende et Viviers.

    Voie de communication vers le Massif Central, la vallée se dote très tot d'un réseau de chateaux.
    Le Cheylard d'Aujac est, avec celui de Brésis, le seul survivant de cette concentration d'ouvrages défensifs qui s'étageaient tous les 3 km, depuis le nord jusqu'au sud.

    chateau-du-cheylard-daujac-tour-medievaleLES ORIGINES

    Les premières mentions du Cheylard datent du début du XIIIe siècle, une charte de Philippe Auguste, datée de 1209, mentionne la villa d'Aujac, alors possession indivise de l'éveque d'Uzès et de la maison d'Anduze. En 1239, dans l'hommage rendu par Bernard IX au sénéchal  de Beaucaire, on mentionne "la bastide". Ce terme de bastide rend compte du caractère relativement récent de l'ensemble défensif qui vient remplacer, sans doute à la fin du XIe siècle, une première motte artificielle aménagée sur un éperon rocheux naturellement protégé par des falaises sur les faces nord, ouest et sud. Le sommet de l'éperon est de surcroit protégé par une enceinte basse que surélevait peut-etre des murs de pierre sèche. C'est sur la face est, la plus exposée, que l'on construit un premier batiment double, composé d'un donjon résidentiel et d'une salle d'apparat, appelée "aula", élevée sur une cave voutée en plein cintre.CheylardTour-copie-1.jpg

    PREMIERS AGRANDISSEMENTS
    Dans le cours du XIVe siècle, le chateau prend la forme d'un L  avec l'adjonction d'un deuxième corps de batiment, en retour d'équerre, qui s'ouvre au sud vers la vallée de la Cèze. Traditionnellement appelé "le manoir", ce corps de logis, presque dépourvu d'attributs militaires, offre une architecture très soignée dont témoignent notamment ses fenetres aux linteaux en accolade et son large potail d'entrée. C'est à cette époque qu'est construit en contrebas un village de service, dont les batiments sont utilisés autant pour les besoins des chatelains que pour ceux des tenanciers des terres seigneuriales.

    LA DEFENSE ET LE CONFORT

    Au XVe siècle, les batiments existants, à l'exception du donjon, sont surélevés. Les défenses sont renforcées avec l'installation des premières canonnières pour armes à feu et l'aménagement d'un chemin de ronde couronnant le sommet des murs. Cependant, on se préoccupe également du confort des espaces résidentiels : les façades, jusqu'alors percées de petites ouvertures, sont équipées de fenetres à croisées laissant davantage pénétrer la lumière. Pour faciliter la circulation au sein des batiments et favoriser l'usage privatif de certaines pièces, un escalier en vis, logé dans une tour quadrilataire, vient s'insérer à l'angle des deux corps.

    L'ORGUEIL D'UNE TOUR

    La dernière campagne d'agrandissements intervient au XVIe siècle. Symbole de puissance supplémentaire, une grosse tour ronde vient flanquer l'angle sud-ouest du manoir. Couronnée par un chemin de ronde sur machicoulis, elle est éclairée par des baies à traverse et dispose de latrines. A la meme époque, les murs ouest et nord, qui ceinturent la cour intérieure, sont surelévés et une échauguette est ajoutée.

    Ce chateau accueille en période estivale des artistes et des artisans en résidence........
    Yahoo!

    2 commentaires
  • Bueges1Blottie entre deux causses, au coeur de la vallée de la Buèges, la commune de Sain-Jean semble toujours veillée par la masse imposante de son chateau médiéval. Abandonnée pendant des siècles, l'ancienne forteresse a failli disparaitre. Elle revit depuis une dizaine d'années, grace à d'importants travaux de fouilles et de restauration.

    Depuis la révocation de l'Edit de Nantes, en 1685, la région, devenue l'un des principaux foyers de resistance des réformés, vit dans la crainte de ces coups de main isolés, en général aussitot suivis d'une dure répression menées par les armées royales. Hommes, femmes et enfants sont barricadés à l'intérieur du chateau devant lequel le célèbre chef camisard vient mettre le siège. La peur est grande, mais l'occupation sera brève : très vite, Jean Cavelier comprend que les habitants possèdent des armes et qu'ils ne se rendront pas. Ainsi, dès le lendemain, averti que les soldats du roi marchent vers le village, il lève le camp. Le chateau de Baulx, déjà en fort mauvais état, ne connaitra pas à cette occasion de dommages supplémentaires.175 7580b 

    LE SAINT-SIEGE ET LES COMTES

    La seigneurie de Saint-Jean de Buèges est mentionnée pour la première fois en 990. Il est probable que s'élève déjà, à l'emplacement du chateau actuel, une tour de guet ou un ouvrage fortifié plus important. Cette terre, vassale de la baronnie de Pégairolles, est cédée en 1085 à la papauté avant de revenir par mariage aux comtes de Toulouse. A la fin du XIIe siècle, s'élève sur le site, pourtant à l'écart des routes et donc préservé des tourments politiques et guerriers, un donjon carré, perché sur un éperon rocheux qui le rend difficilement accessible. Une petite garnison y est installée, commandée par les Calladour, famille qui se transmet la charge de capitaine de 1280 à 1418. Aux XIIe et XIVe sièles, le donjon de Baulx se métamorphose en une véritable forteresse. On construit un corps de logis, prolongeant le donjon existant, ainsi qu'une enceinte flanquée d'une tour circulaire.photo4


    SOUVENIRS CATHARES

    La guerre de Cent-ans épargne le chateau. Seuls ses capitaines doivent faire face, en ces troublés, aux revendications des habitants de Saint-Jean-de-Buèges, qui réclament le droit de se réfugier à l'abri des murs de l'enceinte en cas de danger. Ce droit leur sera finalement octroyé en 1356. Plus douloureuses seront les guerres de religion. La croisade des albigeois, qui s'est accompagnée d'une effroyable répression, a marqué la région de son empreinte. Voilà qui contribue sans doute à expliquer pourquoi la population locale, qui vit dans le souvenir glorieux des cathares, est encline à adhérer au protestantisme. Les temps sont rudes, les attaques innombrables : l'église du bourg est détruite et le chateau est endommagé. Pourtant, la forteresse, possession des seigneurs de Trinquaire de 1420 à 1625, ne sera pas, comme tant d'autres, démantelée sur ordre de Richelieu en 1628.

    z002781a   LE COEUR D'UN VILLAGE
    Depuis le début des années 1990, le village se mobilise autour de son chateau. Des fouilles ont d'abord permis de retracer la silhouette de l'ancienne forteresse; d'exhumer quelques restes de l'enceinte et des fossés, de mettre au jour une citerne et un magasin à vivre. S'appuyant sur les enseignements donnés par les fouilles, les travaux de reconstruction du donjon, de la tour circulaire et des batiments résidentiels ont pu etre mis en oeuvre. Aujourd'hui, le chateau revit et s'ouvre aux amateurs de visites guidées. .......
    Yahoo!

    5 commentaires
  • veauce jpg
    Edifiée sur un mamelon rocheux entouré de ravins escarpés et de vallées profondes, la forteresse de Veauce offre depuis douze siècles l'image d'un nid d'aigle. Depuis ce site aux qualités défensives exceptionnelles, les seigneurs de Veauce pouvaient surveiller un vaste territoire borné au loin par les Mons d'Auvergne et par l'imposante chaine de Puys.

    UNE SOLIDE PLACE FORTE
    Inexpugnable, le site de Veauce est occupé par un ouvrage fortifié depuis le IXe siècle. De cette première construction faite de bois, plus rien ne subsiste. Un document daté du XIe siècle nous renseigne sur son possesseur, un dénommé Arnaud de Veauce, qui compte parmi les plus importants féaux des sires de Bourbon. Au XIIIe siècle, la forteresse fait l'objet d'importants remaniements. Elle se compose de quatre tours rondes, hautes de quatre étages, crénelées, surmontées de machicoulis et reliées par des courtines. L'entrée dans l'enceinte se fait par un passage ménagé dans une tour carrée dotée de machicoulis. Le porche est pourvu d'un assommoir qui permet d'empecher la progression d'un éventuel assaillant. Non loin de cette entrée, à l'abri des murailles se trouve le donjon, massive tour de forme carrée.

    LA BARONNIE DE VEAUCEChat-cour 


    Chat-porterieChat-ecuries
    Chat-enceinteLa terre de Veauce relève au XIIe siècle des barons de Bourbon,puis, un siècle plus tard, du domaine royal, avant de retourner, au XIVe siècle, dans le giron des Bourbons. En 1400, la sirie de Veauce est érigée en baronnie. A cette époque, une nouvelle campagne de travaux modifie totalement la configuration du versant oriental de la forteresse. La courtine ouest est abattue pour laisser place à un corps de logis élevé sur trois niveaux et flanqué d'une tour hexagonale abritant un escalier en vis. Les nouveaux barons de Veauce s'attachent à transformer leur chateau en une demeure plus confortable. Au XVIe siècle; après la confiscation des domaines du conétable de Bourbon, le fief repasse sous le controle direct de la Couronne. 

    UN MODELE DE DISSUASION
    Pourvue de deux souterrains qui permettaient à ses habitants d'entrer et de sortir discrètement de l'enceinte, la forteresse de Veauce ne redoutait guère les sièges.Ses hauts murs et son chatelet d'entrée luipermettaient de plus de résister aux assauts.  Intégrée dans une tour carrée surmontée de machicoulis, l'entrée bénificiait de la protection d'un pont-levis, d'un assommoir et de deux herses bardées de fer3960040460 bcc603fa49 
    Yahoo!

    6 commentaires
  • 3960040460 bcc603fa49-copie-1
    Photos du Chateau de Thoury
    thoury
    Haute silhouette reconnaissable à son chatelet d'entrée, le chateau de Thoury est l'une des demeures féodales les mieux conservées du Bourbonnais. Cette petite forteresse, dont les murs percés d'archères canonnières rappellent le role défensif, est depuis bien longtemps une paisible demeure familiale. Elle a conservé l'essentiel de ses aménagements d'origine et de judicieux ajouts datant du XVIe siècle.
     S'il a perdu, outre son pont-levis, les douves qui ceignaient la base de ses murs et sa première enceinte, dont les substructures sont toujours visibles au niveau du sol, le chateau de Thoury a cependant conservé l'essentiel de son dispositif défensif. 

    Celui-ci témoigne du role militaire joué par cette maison forte qui surveillait la circulation le long de la Besbre. La place fut d'ailleurs occupée en 1363 par des routiers anglais que vint délogerle duc Louis II de Bourbon assisté de ses vassaux commandés par le maréchal Blain Le Loup.

    UN ENSEMBLE BIEN DEFENDU
    Le chateau date du XIVe siècle, meme si l'on distingue encore, tout autour de son enceinte pentagonale, la trace d'une ancienne levée de terre qui rappelle l'existence de la maison forte du XIIe siècle. L'entrée dans la cour se fait par un pont dormant qui a remplacé au XVIIIe siècle un pontlevis. Les rainures de celui-ci se voient toujours au-dessus du porche vouté, percé sous un arc brisé. De part et d'autre de ce porche, défendu par un assommoir, deux canonnières pouvaient prendre les douves sous leur feu. La partie supérieure de ce chatelet d'entrée, coiffé d'un haut comble en pyramide, est flanquée de deux échauguettes reliées par une bretèche. Le chatelet s'ouvre dans un mur d'enceinte couronné par un chemin de ronde découvert et joignant deux tours, l'une, à l'ouest, élevée sur quatre niveaux, l'autre, à l'est, en fer à cheval.

    LES ESPACES RESIDENTIELS
    Cette dernière tour touche  au corps du logis de plan rectangulaire, ce corps de batiment date du XIVe siècle mais ses percements, et notamment ses baies à encadrements moulurés sont plus tardifs, ses lucarnes accusant pour leur part une campagne de modernisation du XVIIIe siècle. Les étages du corps de logis sont desservis par un escalier en vis logé dans une tourelle ronde dont la porte d'entrée et la fenetre basse offrent le meme encadrement mouluré aux angles arrondis. Au XVI e siècle, une tour en fer à cheval fut édifiée à l'angle nord de l'enceinte, elle estr reliée par une galerie ouverte à un pavillon qui vient s'appuyer contre la tour ouest......
    Yahoo!

    9 commentaires
  • 839001119VENTES ET SUCCESSIONS
    En 1512, la baronnie d'Huriel est vendue pour la première fois de son histoire. L'acquéreur Jacques Hurault, seigneur de Cheverny et de Vibraye, est trésorier des Guerres sous Louis XI puis général des Finances sous Louis XII. C'est l'un de ses descendants qui, en 1615, cède Huriel, que la famille aura conservé un siècle,  au marquis de Fourilles, capitaines des gardes du corps de Louis XIII. En 1647, la seigneurie change une nouvelle fois de main et échoit à Thomas Lelièvre, président du Grand Conseil, qui l'aliène à son tour, en 1673, au profit d'Etienne Jehannot de Bartillat, pour les descendants duquel la terre sera érigée en marquisat. Louis François de Bartillat, maréchal des camps et armées du roi, émigre en 1791, et ses biens sont mis sous séquestre, ils sont restitués sous le Consulat à sa famille, qui se défait d'Huriel et de ses terres en 1843, au profit de M. Delaunoy. Depuis 1879, l'édifice est la propriéé de la commune.

    UNE TOUR DE GRANITdonjondhurielgd

    Bati à la meme époque que ceux de Beaugency et de Loches, le donjon d'Huriel, qui mesure 33 m de haut, est construit en granit de Jarges. Elevés sur une cave voutée, son entresol et ses quatre niveaux supérieurs sont aujourd'hui couverts par un toit en terrasse. Celui-ci a remplacé un toit en pavillon datant du XVe siècle dont le forme explique le surnom familier de "toque" longtemps donné à la tour. Les quatre faces de l'ouvrage sont chacune munies de quatre contreforts très plats, il est problable, comme l'attestent les traces de hourds toujours visibles au niveau du deuxième étage, que l'édifice a été réhaussé, à la fin du XIIe siècle ou au début du siècle suivant de deux étages. Ces travaux sont peut-etre contemporains de la construction d'une chemise, enceinte basse entourée par des fossés et cantonnée de tours d'angle, dont l'une, celle du sud-est, défendait la poterne commandant l'accès à la cour intérieure. A l'époque de la Guerre de Cent Ans, enfin, l'ensemble sera complété, sur le coté ouest, par une basse  cour flanquée de tours rondes et à laquelle on accédait par un pont-levis.               
    cpe-0017-jeandebrosse      Jean de Brosse : un des fondateurs du chateau d'Huriel      
    Yahoo!

    5 commentaires


  • 200px-Blason famille Brosse.svg
    armoirie de brossehttp://i47.tinypic.com/2j0jyfd.jpgEdifié au XIIe siècle, Huriel est l'un des rares donjons a etre parvenus jusqu'à nous dans un état de conservation satisfaisant. Rehaussé de deux étages, sans doute au XIIIe siècle, cet exceptionnel témoignage de l'architecture militaire médiévales n'a pas fait l'objet d'autres transformations d'envergure et permet de se représenter les conditions dans lesquelles se défendaient ses premiers seigneurs.

    LES ORIGINES DU DONJON
    Huriel, petite ville fortifiée du Bourbonnais, était le siège d'une baronne dont le chateau fut élevé sur l'emplacement d'une ancienne villa gallo-romaine appelée Huracium. Ses premiers seigneurs, cités en 1167, portent le nom de leur terre. Ils sont vassaux des sires de Bourbon, qui ont eux-memes pour suzerains les comtes de Champagne, Huriel comme Hérisson étant une enclave bourbonnaise en terre berrichonne. Puissants hommes de guerre battant monnaie, les seigneurs d'Huriel, dont le domaine borde les voies de communication menant vers l'Aquitaine, doivent défendre leur donjon, sans doute bati dans le premier quart du XIe siècle, lors des guerres qui opposent dans les années 1190 Philippe Auguste à Richard Coeur de Lion. Au XIIIe siècle, à la suite d'une alliance, la seigneurie d'Huriel passe à Marguerite de Déols, laquelle épouse Roger de Brosse, seigneur de Boussac, qui avait accompagné Saint Louis en Terre Sainte lors de la croisade de 1248.

    GLORIEUX SEIGNEURS
    Les membres de la famille de Brosse se distinguent au service du roi et de leur suzerain direct, le duc de Bourbon. Louis 1er est tué à la bataille de Poitiers en 1356, un an avant que les routiers anglais de Robert Knolles ne s'emparent du chateau d'Huriel, qu'ils évacueront en 1360, après le traité de Brétigny. En 139O, Louis II de Brosse trouve la mort à Genes, au retour d'une expédition entreprise contre les Maures de Tunis. Son frère Pierre, fait ramener le corps qu'il fait enterrer dans l'église Saint Martin d'Huriel, auprès de ses aieux. Le fils de Pierre, Jean, sera le glorieux maréchal de Boussac. Le fils de ce dernierr, également prénommé Jean, prendra sa suite comme chambellan de Charles VII et suivra le parti de Louis XI de la Guerre de la Ligue du Bien public.     PierredelaBrosse








                       Jean de la Salle maréchal de Boussac
    Yahoo!

    6 commentaires
  • blandy7sUN SEIGNEUR D'ILLUSTRE EXTRACTION
    C'est en 1226, très exactement, que Robert III de Dreux, arrière petit fils du roi Louis VI le Gros, reçoit l'autorisation de construire une forteresse à Nesles. Trois ans plus tard, il s'est partagé l'héritage paternel avec son frère, qui eu le chateau de Fère, c'est pour compenser cette perte et assurer la défense de ses domaines qu'il désire disposer d'une nouvelle maison forte. Son modèle architectural, reproduit fidèlement, sera Dourdan, l'une des dernières réalisations de Philippe Auguste.

    UN CHATEAU EN CARRE
    A l'image de Dourdan, le chateau se présente comme un quadrilataire, muni à trois de ses angles d'une tour ronde et au quatrième angle d'un massif donjon, haut de 30 m, isolé de l'ensemble par un fossé. Des tours circulaires occupent le centre de trois des courtines. Au nord, une porte protégée par deux tours s'ouvre, tout comme à Dourdan, dans la quatrième courtine. Tours et courtines, aujourd'hui dérasées, ont perdu leurs défenses, à l'exception de minces archères, toujours visibles sur les murs. Dans la cour devaient s'élever des batiments pour la garnison, mais rien n'en est resté. m2-080
     DES GUERRES ET DES DRAMES
    Passé par alliance aux Chatillon, le chateau qui abrite des partisans du Dauphin, le futur 
    Charles VII, subit entra 1421 et 1424 un long siège mené par les Anglo-Bourguignons, qui ne peuvent finalement s'emparer de la place. En 1435, Blanche d'Ovrebreucq, dont la famille est en possession du chateau épouse Guillaume de Flavy. On sait ce qu'il advint de lui et des deux autres maris de Blanche. Au XVIe siècle, on construit dans la cour un charmant logis éclairés par des fenetres à moulurations gothiques dont les encadrements de pierre blanche se détachent de la maçonnerie de brise rose. Ce batiment a perdu, depuis son étage. Pendant les guerres de religion, le chateau est une place protestante, ce qui lui vaut d'etre démantelé : les tours perdent à cette occasion leurs étages supérieurs et leurs couronnements, les courtines sont écrétées. A  la Révolution Nesles appartenait au Marquis de Pont de Chavigny.pfonds068s      
    Yahoo!

    7 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique